Les produits structurés pour la gestion de la trésorerie excédentaire
Le fonds monétaire et le dépôt à terme, quelles différences ?
Le fonds monétaire est particulièrement pertinent lorsqu'on anticipe une hausse des taux et/ou leur stagnation à un niveau élevé, car il offre une exposition à l'évolution des taux d'intérêt et peut être conservé pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. Le dépôt à terme, quant à lui, est un instrument intéressant à un stade plus avancé du cycle des taux, en phase de stagnation ou de baisse, puisqu'il permet de cristalliser le taux actuel pour une période déterminée.
Un marché des taux en évolution
Sur le marché des taux de la zone euro, la situation a changé depuis le 1er juillet. Ainsi, le taux Euribor 3 mois est aujourd’hui inférieur à 3 %, alors qu’il était largement au-dessus de 3,50 %. Par ricochet, les rendements offerts par les fonds monétaires s’érodent déjà, tandis que les conditions offertes par les banques sur les dépôts à terme sont beaucoup plus contraignantes qu’auparavant (maturité plus courte, taux plus faible). Nous pouvons donc affirmer que les prochaines baisses de taux de la Banque Centrale Européenne ne feront qu’amplifier cette tendance. Il apparaît donc urgent pour le chef d'entreprise de trouver des alternatives pour générer du rendement sur sa trésorerie excédentaire.
Les produits structurés, une alternative intéressante
Les produits structurés offrent une alternative intéressante en permettant d’accéder à des classes d’actifs comme le crédit, les taux et les actions. Ainsi, à titre d’exemple, un produit à maturité de 5 ans offrira un rendement annuel compris entre 4 % et 6 %, en échange d’une exposition aux événements de crédit sur l’indice Investment Grade européen. Sur le marché des taux de la zone euro, un rendement conditionnel compris entre 3,50 % et 4 % reste possible, sans prise de risque sur le capital investi. Enfin, sur le marché actions, en acceptant un risque de perte en capital pouvant aller jusqu’à -50 % à 5 ans sur l’indice Eurostoxx50, un investisseur peut raisonnablement viser un rendement proche de 5 %.
Sur les auteurs
Romain Besançon rejoint en 2004 la salle des marchés dérivés actions de BNP Paribas CIB. Après une expérience à New York, il rentre à Paris en 2006 pour conseiller des banques privées et des sociétés de gestion. En 2010, il participe au développement de la franchise cross-asset. En 2017, il prend en charge la responsabilité de la couverture de grands distributeurs français. Romain a rejoint Zenith Capital en tant qu’associé en 2020.
Après une première expérience chez Société Générale, Eloi Bresac rejoint la salle des marchés BNP Paribas CIB, où il travaille pendant cinq ans en tant que responsable des partenariats pour les CGPI en France. De 2012 à 2016, il exerce en tant que directeur commercial de Capital Management France, en charge de la distribution de produits structurés auprès des Indépendants et des Banques Privées en France. Eloi est diplômé d’Audencia et a cofondé Zenith Capital en 2017.