2024 a été une année charnière pour BDL Capital Management, spécialisée sur les marchés actions. Bertrand Merveille, son directeur général depuis janvier 2024, revient sur les succès stratégiques de l’année, les défis d’un environnement compétitif et les perspectives pour 2025, tout en affirmant les convictions fortes de la société.
Bertrand Merveille (BDL Capital Management) : "Le financement de l’économie est au cœur de notre mission"
Décideurs. Vous êtes arrivé chez BDL en janvier. Quel bilan tirez-vous de cette première année ?
Bertrand Merveille. 2024 est une année très positive pour BDL. Sur le plan personnel, je me suis rapidement adapté à cet environnement entrepreneurial et agile. Pour l’entreprise, l’objectif principal était de continuer à gagner des parts de marché dans deux segments clés : les banques privées et la distribution indépendante. Nous avons réussi à nouer des partenariats stratégiques avec des banques prestigieuses et à renforcer notre présence auprès des acteurs majeurs de la distribution. Ces avancées nous donnent un réel élan pour les années à venir.
Le marché de la distribution connaît une forte consolidation. Comment BDL se positionne-t-elle face à ce phénomène ?
Effectivement, cette concentration pousse à une rationalisation des partenariats. Les plateformes réduisent le nombre de gérants avec qui elles travaillent, privilégiant les collaborations stratégiques. Être sélectionné est un défi crucial, et c’est maintenant que cela se joue. En 2024, nous avons su nous positionner comme un acteur clé, en démontrant notre valeur ajoutée et en bâtissant des relations solides avec ces concentrateurs. Cela nous place dans une situation favorable pour pérenniser notre présence dans ces circuits.
BDL reste spécialisé sur les actions, un segment pourtant sous pression. Pourquoi ce choix ?
Nous croyons fermement à notre expertise historique sur les marchés actions, notamment européens. Certes, la concurrence des classes d’actifs alternatives et la remontée des taux compliquent le contexte. Mais nous continuons de collecter en France, particulièrement auprès de la distribution indépendante, ce qui montre que notre approche reste pertinente. Nous préférons approfondir nos expertises existantes plutôt que de nous disperser. Par exemple, nous avons récemment lancé BDL Entrepreneurs, un fonds petites et moyennes capitalisations européennes, pour exploiter notre connaissance approfondie de ce segment souvent négligé.
Parlez-nous de ce nouveau fonds, BDL Entrepreneurs.
C’est une initiative qui s’inscrit parfaitement dans l’histoire de BDL. Historiquement, nous avons toujours investi dans des petites et moyennes valeurs, sans en faire une expertise distincte. Le contexte actuel, marqué par une sous-valorisation de ce segment, nous a semblé opportun pour formaliser cette stratégie. Le fonds, en cours de construction, reflète notre conviction que ces entreprises jouent un rôle clé dans l’économie européenne. Ce projet illustre également notre approche réfléchie : chez BDL, nous ne multiplions pas les produits. Chaque lancement répond à une analyse approfondie et à un besoin précis.
Quelles sont vos priorités pour 2025 ?
L’année prochaine, il s’agira de consolider nos avancées. Nous continuerons à animer nos partenariats avec les banques privées et la distribution indépendante, tout en maintenant un haut niveau de performance pour nos clients. Nous visons aussi à élargir notre présence géographique, notamment en Belgique, après nos premiers succès en Italie cette année. Enfin, nous poursuivrons notre plaidoyer en faveur des actions, à travers des prises de parole et des initiatives visant à sensibiliser les épargnants à l’importance d’investir dans cette classe d’actifs pour financer l’économie et optimiser leurs allocations à long terme.
Le financement de l’économie semble être un enjeu central pour vous. Comment y participez-vous ?
C’est au cœur de notre mission. Nous défendons une épargne orientée vers les actions cotées, qui sont performantes sur le long terme et essentielles au financement des entreprises. Ce plaidoyer est crucial dans un contexte où les épargnants européens restent sous-exposés aux actions. Nous devons convaincre, par nos résultats et nos messages, que cette classe d’actifs est indispensable, tant pour l’épargne des particuliers que pour la vitalité économique de la zone euro.