UpFactor : tutoyer les cieux
Si la demande en logements ne cesse de croître, l'étalement urbain des dernières décennies devrait arriver à son termes avec la mise en place de nouvelles normes visant à en réduire l’intensité. UpFactor se positionne comme une réponse à cette problématique, en substituant au déploiement urbain son élévation.
Un changement de haute importance
Fort de quinze années d’expérie moyen pour répondre à l’actuelle crise du logement, tout en restant dans les clous législatifs de la loi "Zéro artificialisation nette". Son savoir-faire et celui de ses équipes s’adosse à l’usage d’un logiciel, UpFactor Geoservices®, qui identifie de potentiels sites capables de supporter ce type d’aménagement en vue de simplifier largement les recherches de l’équipe.
Babel au temps du langage informatique
L’entreprise met en place sa solution en seulement trois étapes : une fois l’enquête de détection menée à son terme dans les principales métropoles hexagonales, UpFactor propose un accompagnement personnalisé aux personnes désireuses de mener un tel projet, avant que la surélévation ne soit lancée, une fois le permis de construire obtenu. L’usage de données simples, relatives au bâtiment, comme son ancienneté, son adresse, ou encore les matériaux qui le composent, permettent d’obtenir, par l’intermédiaire du logiciel, la détection automatique des surfaces disponibles. Des études complémentaires sur la structure, la géologie de son terrain, ou encore ses caractéristiques thermiques complètent le tableau élaboré par la start-up afin d’étudier la faisabilité du projet et de délivrer une modélisation en 3D détaillée.
Intérêt économique, énergétique et écologique
Le système repose sur un cercle vertueux, où les nouveaux logements créés ne nécessitent pas d’achat de foncier. La vente de ces derniers permet de financer partiellement ou totalement les travaux de rénovation nécessaires au reste du bâtiment. À la charge d’UpFactor, restent les études de faisabilité, en parallèle de quoi l’entreprise soumet sa rémunération à la bonne réussite du projet. Ce sont 11 millions de mètres carrés qui sont pour le moment exploitables en France selon l’entreprise, uniquement en zone tendue. Cette surface équivaut à la sauvegarde de 60 000 hectares par an, sans la moindre artificialisation. Après une levée de fonds de 2,5 millions d’euros en 2019 pour développer son activité et additionner la rénovation énergétique à l’offre qu’elle proposait déjà, l’entreprise compte à présent près d’une vingtaine d’employés et 180 projets sont en cours. Une nouvelle version de son logiciel, plus efficiente et détaillée, a été lancée en 2021. L’entreprise a enfin les clés pour atteindre les sommets.
Émile Le Scel