Malgré la digitalisation, la métallurgie reste indispensable à la bonne marche de nombreux secteurs. De quoi faire la fortune de cet entrepreneur russe peu connu du grand public occidental.

L’acier ? Alexei Mordashov le connaît depuis son plus jeune âge. Fils de deux employés d’une usine sidérurgique, il grandit à Tcheropovets, ville industrielle située à 400 kilomètres au nord de Moscou. Il s’en échappe pour étudier l’économie à Saint-Pétersbourg puis en Angleterre. Dès son retour, il se spécialise dans… l’industrie métallurgique. Il est aujourd’hui à la tête de Severstal dont le siège social se situe à quelques kilomètres de l’immeuble de son enfance. Peu connu du grand public, son groupe de plus de 50 000 salariés est pourtant incontournable pour le secteur industriel puisqu’il contrôle des exploitations de fer et de charbon de coke. Severstal transforme notamment le fer pour le compte des secteurs de l’automobile, de la construction, de la machinerie, du pétrole ou du gaz. Un business rentable qui lui permet, à 56 ans, d’être à la tête d’une fortune estimée à 27,4 milliards d’euros, ce qui lui permet de devancer son rival Vladimir Potanine à la tête de Norilsk Nickel. Le dirigeant détient également des parts dans l’allemand TUI, l’un des plus grands opérateurs touristiques du globe.Polyglotte, cultivé, ouvert sur le monde, Alexei Mordashov est l’incarnation du milliardaire russe de la seconde génération, celle qui a pris son essor dans la Russie capitaliste et non sur les décombres de l’URSS. Si sa manière de gérer ses affaires est dans la norme du capitalisme mondialisé, ce père de trois fils (Kirill, Ilya et Nikita) possède toutefois certaines caractéristiques communes à bien des milliardaires russes : une proximité avec Vladimir Poutine, un divorce coûteux et un yacht majestueux de près de 170 mètres de longueur.

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