Afyren, l'étoile montante de la chimie verte
La société clermontoise de chimie verte Afyren n’est pas la plus connue de l’écosystème greentech français. Elle propose pourtant une solution industrielle à fort impact environnemental et aux applications multisectorielles. Pour accélérer son développement, notamment à l’international, elle prépare actuellement une introduction en Bourse sur Euronext Growth pour lever 70 à 80 millions d’euros. Quelques acteurs dont BPIfrance et Mirova se sont déjà engagés sur la moitié de cette somme.
Défossiliser l’industrie
La promesse d’Afyren : débarrasser les produits de notre quotidien des composés issus de l’industrie pétrolière. Comment ? En y substituant des acides biosourcés - dits carboxyliques - à partir de déchets agricoles. Une manière de verdir concrètement la production industrielle de secteurs comme la cosmétique, la pharmaceutique, l’alimentaire, la conception de certains matériaux… Le tout sans aucun impact sur la qualité du produit et dans une démarche zéro déchet. Grâce à sa technologie brevetée, l’entreprise compte aujourd’hui dans son portefeuille sept acides organiques intégralement biosourcés et un engrais naturel.
Ascension
Fondée en 2012, Afyren a connu un développement constant qui s’est accéléré en 2019 avec une levée de fonds de 21 millions d’euros, notamment pour lancer la construction de leur première usine, en Moselle. À l’horizon 2022, celle-ci devrait produire 16 000 tonnes d’acides carboxyliques chaque année pour le marché européen. Avec cette introduction en bourse, Afyren veut aller encore plus loin en ouvrant deux nouvelles usines en Amérique du Nord et en Asie du Sud-Est. ‘’Ce projet marquera une étape clé pour notre entreprise qui, à la suite de plusieurs années à concevoir des alternatives aux ingrédients pétrosourcés, va pouvoir accélérer son développement industriel’’, se réjouit Nicolas Sordet, directeur général et co-fondateur d’Afyren.
Promesses
D’autant que le marché est en plein boom. Selon une étude du cabinet Transparency Market Research, le marché des acides carboxyliques, estimé à 13 milliards de dollars aujourd’hui, devrait atteindre 21,3 milliards de dollars en 2030. Bref, Afyren est plus que jamais une greentech à suivre.
Antoine Morlighem