L’objectif d’atteinte de la neutralité carbone d’ici 2050 est l’une des priorités et l’ensemble des acteurs, que ce soit les États, les acteurs économiques, les collectivités ou les citoyens, a un rôle important à jouer dans cet ambitieux programme. L’Ademe nous dévoile son avis sur ce sujet.

Selon le rapport 1,5 °C du Giec, la neutralité carbone se définit par le fait de séquestrer autant de carbone que nous en émettons, de manière à stabiliser son niveau de concentration dans l’atmosphère et de limiter ainsi l’augmentation de la température globale de la planète. Les chances d’atteindre cet objectif sont nulles si un effort n’est pas opéré à l’échelle planétaire. L’Accord de Paris, entré en vigueur le 4 novembre 2016, visant à limiter le réchauffement climatique à un niveau inférieur à deux degrés Celsius, prévoit dans son article 4 qu’ «en vue d'atteindre l'objectif de température à long terme énoncé à l'article 2, les Parties cherchent à parvenir au plafonnement mondial des émissions de gaz à effet de serre dans les meilleurs délais () ». En mars 2020, les membres de la Commission européenne se sont entendus pour que l'objectif de neutralité carbone d'ici 2050 et la stratégie de la Commission pour y parvenir, soit la stratégie officielle de l'Europe. Les États se coordonnent donc par le biais de stratégies nationales. Selon l’Agence de la transition écologique (Ademe), différents facteurs entrent en jeu pour atteindre la neutralité carbone. D'une part, il faut réduire drastiquement les émissions, qu’elles soient d’origine fossile ou issues de matières vivantes et d’autre part, augmenter les puits permettant la séquestration du carbone. En effet, la maximisation des puits ne suffira pas et sans l’adoption, dès maintenant, de stratégies de réduction ambitieuses, l’équilibre ne sera pas atteint d’ici 2100. La France, par sa stratégie nationale bas carbone, s’est fixée cet objectif, qu’elle définit par l’équilibre entre les émissions issues de l’activité humaine et les séquestrations en dehors de l’atmosphère par les puits. 

La nécessité d’une mobilisation  collective    

La contribution de l’ensemble des acteurs est indispensable pour la mise en œuvre des actions de réduction et de séquestration : États, acteurs économiques, collectivités et citoyens doivent contribuer à l’objectif mondial par leurs actions respectives. L’Ademe incite donc à mettre en place des stratégies climat cohérentes avec l’Accord de Paris. Pour y parvenir, tous les acteurs doivent, dans leur périmètre de responsabilité, c’est-à-dire sur lequel leur activité induit un impact GES, agir dès maintenant et ne pas baser leur stratégie uniquement sur le financement de projets de réduction des émissions ou de séquestration chez des tiers. 

Clémentine  Locastro

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