L’Ademe est fortement mobilisée pour participer au développement des ambitions gouvernementales en matière de transition écologique.  Dans ce cadre, les budgets d’intervention de l’agence sont doublés par rapport à 2020 : ils sont portés à 3,7 milliards d’euros pour 2021-2022.

Le plan "France relance" a été lancé par le gouvernement le 3 septembre 2020, visant à redresser rapidement et durablement l’économie française autour de trois principaux volets : l’écologie, la compétitivité et la cohésion sociale et territoriale. Plusieurs objectifs ressortent de ce plan en matière de transition écologique : décarboner l’industrie en réduisant les émissions carbone de la France de 40 % d’ici à 2030, et soutenir les filières d’avenir pour faire de la France la première nation européenne "bas carbone". Pour concrétiser ces ambitions dans les territoires, l’Agence de la transition écologique (Ademe) joue un rôle clé.  

Une enveloppe conséquente   

Sur les 3,7 milliards d’euros confiés à l’Ademe, 1,2 milliard servent à la décarbonation de l’industrie, 500 millions sont dédiés à l’économie circulaire, 275 millions sont consacrés à l’émergence d’écosystèmes industriels ou territoriaux pour la production et l’utilisation d’hydrogène renouvelable bas carbone. Une partie des fonds est aussi réservée à l’accompagnement des acteurs du tourisme durable, les TPE/PME engagées dans la transition écologique ou dans des démarches d’écoconception, la réalisation de diagnostics carbone et sol dans l’agriculture, le recyclage des friches industrielles ou minières.   

Une aide aux PME  

L’Ademe développe ses dispositifs de soutien et se tourne vers une logique de  « guichet » avec des aides forfaitaires, plus accessibles et plus rapides à mettre en œuvre. Elle lancera également plusieurs appels à projets. Par ailleurs, pour faire connaître ses dispositifs aux acteurs sur le terrain, l’Ademe renforcera ses collaborations avec les écosystèmes territoriaux : conseils régionaux, chambres d’agriculture, chambres de commerce et d’industrie, Chambres des métiers et d’artisans, la Confédération générale des PME ou encore BPI France, l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) et la Banque des territoires. De même, l’agence fera des accompagnements ciblés aux différents stades de la chaîne de valeur de certaines filières comme celles du plastique ou de la mode durable.  

1,2 milliard d’euros pour la décarbonation de l’industrie  

Dès le deuxième semestre 2020, une enveloppe de 120 millions d’euros a été confiée à l’Ademe pour la décarbonation de l’industrie. Trois appels à projets ont été lancés dès septembre afin de  favoriser l’investissement pour l’efficacité énergétique ou la décarbonation des procédés industriels. Seize projets ont d’ores et déjà été retenus fin 2020. Ils représentent 291 millions d’euros d’investissements industriels ; 61 millions d’euros d’aides ; 10 % de réduction de CO2 en moyenne pour les sites concernés ; 237 000 tonnes de CO2 économisées sur un an.  

En matière de décarbonation de l’industrie, les aides portent sur les investissements industriels dans les domaines de l’efficacité énergétique, l’électrification et l’adaptation des procédés et qui permettent de réduire les émissions de CO2. Il est également prévu un soutien à la chaleur bas carbone issue de la biomasse. Plusieurs appels à projets seront lancés au premier trimestre 2021 et couvriront l'ensemble des sujets de la décarbonation de l'industrie.  

Clémentine Locastro  

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