La veille urbaine du 10 décembre 2020

Le nouveau plan d’aménagement du Grand Arénas à Nice dévoilé par Leclercq Associés

(©P.Viglietti-ville de Nice)
A l’issue de la consultation lancée en 2019, l’agence Leclercq Associés a été désignée par l’EPA Nice Écovallée pour assurer la maîtrise d'œuvre urbaine et paysagère du quartier d’affaires international Grand Arénas pour une durée de 8 ans (2019-2027). L’agence Leclercq Associés prend la suite de l’agence Mateo Arquitectura qui a défini les principes fondateurs du Grand Arénas et coordonné son aménagement, dont la mission était arrivée à échéance. Aujourd’hui, l’évolution du plan d’aménagement de Grand Arénas repose sur une convergence des réseaux, de grands programmes et un paysage, une nature méditerranéenne. « Un quartier d’affaires est souvent un quartier où l’on n’est pas très heureux, mono fonctionnel et minéral, précise François Leclercq, architecte-urbaniste. Avec de grands équipements dont le Parc des congrès et des expositions, Grand Arénas sera un lieu de destination, de loisirs 24h sur 24h et 7 jours sur 7. ». Pour l’urbaniste, « en exploitant la relation à la Promenade des Anglais, la grande connectivité du quartier et en proposant une mixité programmatique, on habitera Grand Arénas. » La mixité sociale et fonctionnelle sera assurée à travers une offre de 2 000 logements, de services, de commerces, d’hôtels ou encore d’équipements publics. L’agence Leclercq Associés propose de placer la question du parcours au cœur de la réflexion. Les grands équipements métropolitains devront être vécus comme des « coutures ». Faisant office de lieu des convergences, Grand Arénas doit ainsi articuler les différents quartiers autour d’un paysage partagé (avec la nature comme identité du quartier) ; articuler la programmation, des usages et des espaces publics (quartier d’Affaires du Grand Arénas qui marquera l’entrée Sud-Ouest de Nice ; le futur Parc des congrès et des expositions) ; articuler sol et rez-de-chaussée (sol capable et delta connecteur) ; articuler démarche participative et éco responsable (recycler la matière ; logistiques circulaires ; bioclimatisme urbain)

L’EPFIF présente un budget 2021 teinté de vert

L’Etablissement public foncier d’Île-de-France a approuvé hier son budget 2021 « au service de la relance et de la transition écologique ». Celui-ci prévoit ainsi 550 millions d’euros d’acquisitions contre 300 millions d’euros de cessions foncières, là où 2020 devrait se conclure avec respectivement 480 millions d’acquisitions et 260 millions de cessions. Les principales dispositions adoptées pour 2021 sont les suivantes : une prolongation des ristournes accordées aux TPE et PME locataires au sein du parc immobilier de l’EPFIF ; la poursuite des opérations de requalification des copropriétés dégradées et de lutte contre l’habitat indigne ; un soutien renforcé pour la réalisation de logements sociaux et la transformation de bureaux en logements. « Cet engagement des équipes de l’EPF Ile-de-France sous la conduite de Gilles Bouvelot préfigure la nouvelle feuille de route stratégique qui sera adoptée en début d’année prochaine. Elle renforcera le rôle de l’EPF Ile-de-France comme acteur incontournable depuis la conception d’un urbanisme plus durable jusqu’à la construction de la Ville désirable de demain » s’est félicitée Valérie Pécresse, présidente du conseil d’administration de l’EPFIF.

Korian noue un partenariat de développement avec Aedifica aux Pays-Bas

Korian a conclu un partenariat de développement avec Aedifica. Ce partenariat prend la forme d’une co-entreprise, détenue à parts égales par les deux partenaires, qui investira dans le développement de projets immobiliers neufs aux Pays-Bas. Ces établissements, qui seront opérés par Korian, sont destinés à l’accueil et aux soins de personnes fragiles et âgées. Korian exploite à ce jour 36 villas, appartements thérapeutiques et cliniques aux Pays-Bas, et mettra en service 9 établissements supplémentaires d’ici 2021, soit une capacité totale de 1 300 lits. Parmi les nouveaux établissements en construction, 3 sont portées par la co-entreprise, la première de ce type créée avec Aedifica. Des projets supplémentaires seront annoncés dans les prochaines semaines. « Une attention particulière sera portée à la qualité énergétique et aux normes environnementales des futurs bâtiments, en ligne avec la norme dite « GPR » aux Pays-Bas », précise le communiqué de presse. A terme, ce partenariat vise à développer un portefeuille d’actifs d’environ 75 M€ dont une partie « significative » devrait être sécurisée rapidement en 2021. Aedifica est un partenaire historique de Korian, en Belgique où il est propriétaire des murs de 28 des 120 établissements gérés par Korian, ainsi qu’aux Pays-Bas, où il détient 10 établissements opérés par Korian. « Ensemble, nous prévoyons de développer de nouvelles villas de soins innovantes et écologiquement responsables pour les personnes âgées, axées sur une approche de soins personnalisés à petite échelle dans un environnement familial, explique Dominiek Beelen, directeur général de Korian Benelux. Il existe un besoin croissant d'établissements de soins résidentiels où nous pouvons mettre notre approche positive des soins au service de nos personnes âgées, nous nous attendons d’ailleurs à avoir plus de 45 établissements au Pays Bas à fin 2021. » La collaboration s’inscrit dans la stratégie « asset smart » mise en place par Korian en 2016 qui intègre notamment des partenariats avec des foncières afin de permettre au groupe de capter une partie de la valeur long-terme de l’immobilier qu’il opère.

Virtuo signe une nouvelle prise à bail sur le Grand Port Maritime de Marseille Fos

Virtuo vient de signer, un bail en état futur d’achèvement avec la société Socah Distribution, pour la prise à bail de 18 273 m2 sur les 43 103 m2²que compte la future plateforme logistique portuaire baptisée V.PARK FOS1, déjà en cours de construction sur le Grand Port Maritime de Marseille Fos, sur la commune de Port-Saint-Louis-du-Rhône (13). Cette signature annonce donc la location de presque la moitié du bâtiment, à ce jour 24 830 m² sont toujours disponibles. Actuellement les travaux débutés au printemps 2020 sont bien avancés avec plus de la moitié du bâtiment sorti de terre. Une première mise à disposition est prévue pour fin février 2021. La livraison à Socah Distribution est quant à elle prévue pour le 2ème trimestre 2021. Ce bâtiment disposera de panneaux photovoltaïques en toiture et bénéficiera d’une certification environnementale Breeam very Good. Pour cette transaction, Socah Distribution et Virtuo étaient conseillées par BNP Paribas Real Estate.

Generali Real Estate acquiert l’ensemble Bords de Seine 2 à Issy-les-Moulineaux

Generali Real Estate vient de finaliser l'acquisition du Bords de Seine 2 pour le compte de Generali Europe Income Holding (GEIH) et GF Pierre, deux fonds gérés par Generali Real Estate SGR. Le vendeur est BNP Paribas REIM pour le fonds BNP Paribas Diversipierre. Bords de Seine 2 est un immeuble de bureaux de 19 720 m² situé à Issy les Moulineaux (92). Construit en 2003 et rénové en 2014, certifié HQE, l'immeuble est loué « à deux institutions financières françaises de renom. » Guillaume Delattre, Chief Investment Officer de BNP Paribas REIM France, commente : « Cet arbitrage s’inscrit dans la stratégie de rotation du patrimoine des fonds gérés, après une période de détention et de valorisation de 6 ans. » BNP Paribas REIM France était conseillé par l’étude Thibierge & Associés et par BNP Paribas Real Estate Transaction et Strategies & Corp, dans le cadre d’un mandat co-exclusif de vente.

BNP Paribas REIM lance un fonds immobilier institutionnel européen en ligne avec l'Accord de Paris sur le climat

BNP Paribas REIM a lancé un fonds core immobilier européen qui a pour objectif d’être conforme avec l’Accord de Paris signé en 2015, en ligne également avec les trajectoires de l'Agence internationale de l’énergie (AIE). Baptisé « European Impact Property Fund » (« EIPF »), ce véhicule dispose d’ores et déjà de 160 M€ d'engagements en capital de la part d’investisseurs institutionnels, dont 100 M€ de la part « d’une compagnie d'assurance européenne de premier plan » et 50 M€ d'un investisseur institutionnel français accompagnant également le fonds dès son lancement. Le fonds vise une réduction de 40 % des émissions de GES sur l'ensemble de son portefeuille européen, à horizon 10 ans. Pour atteindre cet objectif, EIPF mettra en œuvre une approche dite « Best-in-progress » visant à améliorer la performance environnementale des immeubles existants en Europe, dans tous les secteurs de l'immobilier. BNP Paribas REIM a donc développé un plan d’action sur mesure « qui, associé à un engagement fort des parties prenantes, contribuera à réduire progressivement la consommation d’énergie et les émissions de GES associées des actifs du fonds. » Le fonds devra quantifier son impact en termes de réduction des émissions de GES, mais aussi de sa contribution à la transition bas carbone. Le fonds vise un encours supérieur à 1 Md€ d’ici deux ans, avec une forte diversification sectorielle et géographique. « Le lancement d'EIPF est une étape cruciale dans notre stratégie ESG, conclut Nathalie Charles, deputy CEO de BNP Paribas Real Estate et global head de BNP Paribas REIM. Avec ce fonds innovant et responsable, nous souhaitons renforcer nos engagements en matière de RSE, en adoptant une approche d'investissement dédiée à l'impact climat. C’est une démarche encore inédite sur le marché de l’immobilier européen – et dont nous sommes très fiers. »

Le Connecteur adopte Monbuilding

L'application web et mobile Monbuilding sera disponible au lancement du Connecteur, nouveau lieu dédié aux entreprises et à l'innovation dans le Pays basque. Le Connecteur sera un lieu dans lequel chacun pourra travailler comme il souhaite, avec des outils high-techs et un accélérateur de business. Avec l'application MonBuilding, Le Connecteur entend créer une communauté entre les coworkers (trombinoscope, messenger, forum / sondages, petites annonces…) et permettre un accès centralisé aux services disponibles. Ce doit être également un outil de management de l'espace, offrant aux gestionnaires du lieu une interface regroupant un suivi en temps réel des indicateurs « clés », les interactions avec tous les coworkers et les intervenants au sein de l'espace, ainsi que la gestion des contrats et de la facturation. La solution MonBuilding sera disponible dès l'ouverture du Connecteur, en septembre 2021.

Fayat crée une fondation actionnaire reconnue d’utilité publique

Fayat crée sa propre Fondation, la Fondation Clément Fayat. Clément Fayat, fondateur du groupe éponyme en 1957, et ses deux fils Jean-Claude et Laurent s’unissent ainsi pour s’engager dans les causes qui les animent. Cette Fondation a vocation à réaliser ou accompagner des œuvres et actions d’intérêt général à caractère philanthropique dans trois domaines : la santé (lutte contre les maladies neurodégénératives et participation à la recherche médicale), la formation dans le secteur du BTP et le patrimoine (réhabilitation et rénovation de monuments historiques). Le statut d’utilité publique de la Fondation Clément Fayat a été reconnu par décret du ministère de l’Intérieur pris après instruction par ses services et avis du Conseil d’État. Elle aura une durée de vie illimitée. Par son statut d’actionnaire, la Fondation Clément Fayat détiendra une partie du capital du groupe Fayat de manière irrévocable et progressive. Ses ressources proviendront essentiellement des activités opérationnelles du groupe, et lui assureront l’indépendance financière nécessaire à la réalisation de ses missions. Un représentant de l’Etat veillera à la bonne gestion des fonds de la Fondation. « Cette forme d’actionnariat stable, durable et tourné vers l’intérêt général garantit également l’indépendance du groupe, sans pour autant s’immiscer dans la gestion des activités opérationnelles de ce dernier, conclut le communiqué de presse. Les valeurs de cette Fondation sont en accord avec celles qui animent la famille Fayat depuis plus de 60 ans. »

Airbnb entend lever 3,4 Mds$ en bourse

Airbnb a dévoilé le prix d’introduction de son action à l’occasion de son IPO ce jeudi : 68 $. Le géant américain de la location de logements espère ainsi lever environ 3,4 Mds$ (produit brut). L'offre devrait être clôturée le 14 décembre.

Encadrement des loyers : la Ville de Paris se félicite des premières sanctions financières

Les premières amendes à l'encontre de propriétaires ne respectant pas l'encadrement des loyers ont été prononcées par le préfet d'Ile-de France. La Ville de Paris « se félicite de ces premières sanctions financières qu'elle appelait de ses vœux. » À la demande de la municipalité, l'encadrement des loyers a été rétabli à Paris depuis le 1er juillet 2019. « Ces premières sanctions financières sont une excellente nouvelle, précise Ian Brossat, adjoint à la Maire de Paris en charge du Logement. Il n'y a plus d'impunité pour les propriétaires qui enfreignent la loi, ce que nous réclamions depuis plusieurs mois. » La Ville de Paris invite l'État « à poursuivre les contrôles envers les propriétaires dans l'illégalité. »

Les réseaux de chaleur et de froid plus verts qu’il y a 10 ans

À la veille de la 16e édition des Rencontres nationales des réseaux de chaleur et de froid, AMORCE, le SNCU et l’ADEME ont fait un état des lieux de la filière et sont revenus sur les principaux enjeux et défis à relever dans un contexte de crise économique et sanitaire, mais aussi de refonte de certains éléments structurants du cadre réglementaire. L’édition 2020 (données 2019) de l’enquête1 révèle que la part de chaleur verte, à travers les énergies renouvelables et de récupération, a doublé dans le mix énergétique des réseaux de chaleur, passant de 31 % en 2009 à 59,4 % en 2019 grâce au verdissement des réseaux existants et à la création de nouveaux réseaux vertueux. Cet important verdissement des livraisons de chaleur et de froid a eu pour effet d’améliorer considérablement l’empreinte carbone des réseaux avec une diminution de 44 % pendant cette période. Le prix de vente moyen de la chaleur distribuée par réseau s’établit quant à lui à 74,6 €HT/MWh en 2019 et reste donc stable par rapport à l’année 2018 (+1,2%). Cependant, le rythme actuel de développement des réseaux de chaleur serait « deux fois inférieur à celui qui serait nécessaire pour atteindre l’objectif fixé pour 2030, à savoir la multiplication par cinq des quantités de chaleur livrée depuis 2012 ».

La Commission européenne présente son plan en faveur d'une mobilité « verte, intelligente et abordable »

La Commission européenne a présenté aujourd'hui sa «Stratégie de mobilité durable et intelligente», accompagnée d'un plan d'action de 82 initiatives destiné à guider les travaux de Bruxelles cours des quatre prochaines années. Cette stratégie « jette les bases qui permettront au système de transport de l'UE d'accomplir sa transformation écologique et numérique et d'accroître sa résilience face aux crises futures ». L’objectif final est d’atteindre une réduction de 90 % des émissions d'ici à 2050 grâce à un système de transport intelligent, compétitif, sûr, accessible et abordable. Parmi ces initiatives, Bruxelles espère ainsi voir, dès 2030, 30 millions de véhicules à zéro émission sur les routes européennes, ainsi qu’un déploiement à grande échelle de la mobilité automatisée et un doublement du trafic ferroviaire à grande vitesse. A l’horizon 2050, la totalité du parc routier devra être à zéro émission, tandis que la Commission ambitionne le lancement d’un « réseau transeuropéen de transport (RTE-T) multimodal et entièrement opérationnel au service de transports durables et intelligents garantissant une connectivité très rapide »

François Perrigault, Boris Beltran et Thomas Gutperle