La veille urbaine du 13 novembre 2020
Pas de retour à la normale pour les achats de logements neufs au T3
Au cours du troisième trimestre 2020, 24 300 logements ont été réservés en France métropolitaine, soit presque 3 200 de plus qu'au deuxième trimestre 2020, selon les données communiquées par le ministère du Logement. Ce niveau reste cependant inférieur à celui observé un an plus tôt (-16 % par rapport au troisième trimestre 2019), tandis que les annulations de réservations progressent (+14,7 %). Il ne s'agit donc pas d'un retour à la normale pour les achats de logements neufs des ménages. La baisse des réservations est plus marquée dans le collectif (-16,5 %) que dans l'individuel (-9,2 %). Les mises en vente de logements ont fortement baissé entre fin 2019 et début 2020, et stagnent depuis à un niveau bas. Le déconfinement ne semble pas encore avoir permis la reprise des mises en vente. Au troisième trimestre 2020, elles reculent donc fortement (-24,4 %) par rapport au troisième trimestre 2019. Le repli est nettement plus marqué dans l'individuel (- 0,6 %) que dans le collectif (-24 %). Après plusieurs trimestres de hausse, le prix moyen des appartements vendus au troisième trimestre ralentit (+0,6 % par rapport au troisième trimestre 2019), et celui des maisons se réduit légèrement (- 1,5 %).
Signature d’un pacte national pour la relance de la construction durable
Emmanuelle Wargon, ministre déléguée auprès de la ministre de la Transition écologique en charge du Logement ; François Baroin, président de l’Assemblée des Maires de France ; Johanna Rolland, présidente de France Urbaine ; et Sébastien Martin, président de l’Assemblée des communautés de France ont signé, avec les principales associations représentatives des acteurs de la construction et du logement social, un pacte national pour la relance de la construction durable. Ce pacte, ratifié avec les président(e)s de l’Union sociale pour l’habitat (USH), la fédération des promoteurs immobiliers (FPI), la fédération française du bâtiment et le Pôle Habitat de la Fédération française du bâtiment (FFB), le conseil national de l’ordre des architectes (CNOA), et l’union nationale des aménageurs (UNAM), matérialise « l’engagement collectif pour la relance de la construction de logements, durement frappée, à l’image d’autres secteurs économiques, par la crise sanitaire que traverse notre pays. » Le pacte porte sur deux grands axes d’engagement : « simplifier et accélérer les procédures d’urbanisme pour limiter la baisse des mises en chantier en 2021 et accompagner l’émergence de projets durables de construction, en promouvant la sobriété foncière, la qualité des logements et du cadre de vie. Il appelle à une déclinaison locale, à travers des accords locaux de coordination, pour fédérer les acteurs concernés par sa mise en œuvre. » A ce titre, une instruction aux Préfets accompagne la signature du Pacte, afin qu’ils en organisent la déclinaison locale, sous la forme d’instances locales de coordination sur les autorisations d’urbanisme. La circulaire insiste par ailleurs sur « la nécessaire continuité de l’instruction et de la délivrance des autorisations d’urbanisme (en particulier des permis de construire) et des agréments pour les logements sociaux pendant la nouvelle période de confinement. »
Gratuité des loyers : la Compagnie de Phalsbourg maintient son engagement vis-à-vis de ses clients
Suite aux annonces du gouvernement indiquant que les commerces resteront fermés jusqu’à la fin du mois de novembre, la Compagnie de Phalsbourg réaffirme la gratuité des loyers pour ses clients à jour de leurs obligations. « Comme toujours nous sommes aux côtés de nos clients auxquels nous aurons fait bénéficier jusqu’à 3 mois de gratuité de loyers sur ces deux périodes de confinement, précise Philippe Journo, président-fondateur de la Compagnie de Phalsbourg. Nous espérons que ces gestes de solidarité très forts les aideront à traverser la période difficile que vit le commerce en France. Nous les encourageons à intégrer gratuitement les plateformes de digitalisation de nos centres commerciaux et leur donnons rendez-vous le 1er décembre pour ré-ouvrir leurs magasins dans nos lieux de vie parés des décorations de Noël, toujours plus beaux et accueillants. » Lors du premier confinement, la Compagnie de Phalsbourg avait annulé les loyers dus par la quasi-totalité des enseignes concernées par les fermetures administratives qu’elle héberge. En début de mois, dès l’annonce du second confinement, la Compagnie de Phalsbourg a reconduit son action en faveur de ses clients - magasins, restaurants, salles de sport et de spectacle - qui ne pouvaient ouvrir du 1er au 15 novembre 2020 sous réserve qu’ils soient à jour de leurs loyers, charges et taxes au 30 octobre et qu’ils ne soient pas en préavis de fin de bail. Concernant les commerçants de l’Outlet The Village, seuls ceux utilisant la plateforme digitale “thevillageoutlet.com”, à jour de leurs loyers, charges et taxes, peuvent bénéficier de la gratuité des loyers. La Compagnie de Phalsbourg réitère son geste pour la seconde quinzaine de novembre 2020 pour les enseignes qui respecteront ces mêmes conditions.
Léon Bressler nommé président du conseil de surveillance d'Unibail-Rodamco-Westfield
Le conseil de surveillance d'Unibail-Rodamco-Westfield (URW) s'est réuni en présence de Léon Bressler, Susana Gallardo et Xavier Niel, les trois nouveaux administrateurs élus lors de l'assemblée générale mixte du groupe du 10 novembre. Lors de cette réunion, le conseil de surveillance a pris acte de la démission du président du conseil, Colin Dyer, qui reste membre du conseil. Le conseil prend également acte de la démission de Jacques Stern, vice-président, et de Philippe Collombel, Sophie Stabile et Jacqueline Tammenoms Bakker. Le conseil de surveillance a nommé Léon Bressler président avec effet immédiat. Susana Gallardo devient membre du comité de gouvernance et de nomination. Xavier Niel devient membre du comité des rémunérations.
Régis Chemouny nommé Head of Real Estate EMA de KPMG
« C’est un défi fantastique dans cet environnement spécifique. L’innovation, le leadership réfléchi, la promotion des talents et la qualité des services seront mes priorités. Je suis tellement enthousiaste à l’idée de servir mon industrie, sans oublier les questions ESG. » Régis Chemouny a fait part de sa satisfaction sur les réseaux sociaux suite à sa nomination au poste de Head of Real Estate EMA de KPMG. Diplômé de l’ESCP Europe, expert-comptable et Fellow de la RICS, Régis Chemouny est spécialisé depuis plus de 20 ans dans le secteur immobilier, où il intervient en audit et en conseil. Il est également membre du Board Real Estate de KPMG à l’international. Régis Chemouny publie chaque année des études de benchmark sur l’information financière, et la gouvernance des sociétés foncières cotées. Il intervient en tant que conseil à la FSIF (Fédération des sociétés immobilières et foncières).
Paris La Défense aménage plus de 2 500 m² de nouveaux paysages au cœur de l'Esplanade
La « mise en Parc » de l'Esplanade de Paris La Défense se poursuit. Ce projet, qui vise à créer un parc de 7 hectares entre les bassins Agam et Takis, franchit une nouvelle étape. Sur plus de 2 500 m² au cœur de l'Esplanade, Paris La Défense installe un jardin éphémère et y teste différentes solutions végétales. Cette étape expérimentale est prévue pour une durée de 3 ans. Paris La Défense réinterprète près de 1 000 m² d'espaces sous ses platanes "historiques" et installe, à proximité, 1 600 m² de jardins plantés hors sol. L'intégration de ces 150 jeunes arbres d'essences variées doit permettre d'identifier quelles sont les espèces capables de s'adapter aux conditions particulières du site. 45 essences végétales ont été sélectionnées dans le cadre de cette expérimentation de 3 ans. Ce sont donc 13 carrés plantés, d'une surface de 80 à 168 m². Les rives des 6 jardins d'eau imaginés (sur les 13 implants paysagers) seront agrémentées de végétaux adaptés au milieu humide.
Les députés donnent leur accord pour la révision de contrats photovoltaïques
Les députés ont voté l'amendement proposé par Bercy visant à renégocier le financement à quelques 800 contrats photovoltaïques souscrits entre 2006 et 2010, qui représentant environ 5 % de la production nationale d’électricité renouvelable. Ces gros contrats, qui concernant des installations de plus de 250 kWc et « rentabilisés depuis longtemps », représentant une charge annuelle d’environ 600 millions d’euros pour l’Etat. Les contrats noués avec des particuliers, agriculteurs, et autres petits exploitants (au total 235 000) ne sont pas concernés. Le tarif de soutien de ces installations sera ainsi revu « à la baisse », mais aucun remboursement des aides déjà perçues ne sera effectué. Le gouvernement précise également qu’un traitement particulier sera effectué sur les zones non interconnectées (ZNI). A également été intégrée une clause de sauvegarde et d’examen au « cas par cas » afin de couvrir les situations dans lesquelles la réduction du tarif « serait de nature à compromettre la poursuite de la production ». L’économie budgétaire visée serait d’environ 400 millions d’euros chaque année, et permettra, selon la communication gouvernementale, « d’accompagner ce déploiement accéléré des énergies renouvelables dans notre pays ».
France Hydrogène et la BEI signent un accord pour accélérer le soutien aux projets hydrogène
France Hydrogène (ex-Afhypac), l'association française pour l'hydrogène et les piles à combustible, et la Banque européenne d'investissement (BEI), en tant que banque européenne du climat, ont signé aujourd’hui un accord de collaboration dans l'objectif de faciliter l'accès aux solutions de financement et à l'expertise de la BEI pour les promoteurs de projets hydrogène en France. Cet accord s'inscrit dans le cadre du programme InnovFin Conseil de la BEI qui bénéficie du soutien de la Commission européenne. Il vise à un partage de connaissances et des meilleures pratiques pour faciliter l'accès au financement le plus adapté pour les projets hydrogène proposés et ainsi repérer ceux qui pourraient être éligibles à un financement de la BEI. Il devrait également permettre de recenser les déficits de financement dans ce secteur émergent afin de pouvoir y remédier notamment par la mise en place de nouveaux instruments financiers. « Il s'agit pour les acteurs de notre filière d'avoir toutes les cartes en main et de bénéficier d'un accompagnement pour déployer des projets, soutenir de nouvelles innovations et industrialiser les solutions dans le but de faire baisser les coûts et d'accéder rapidement à la compétitivité en Europe et sur le marché international » s’est félicité Philippe Boucly, président de France Hydrogène.
Scania s’associe à Engie et EVBox
Engie et sa filiale EVBox Group ont signé un partenariat de 4 ans avec Scania pour offrir aux opérateurs de transport de 13 pays européens une solution d’e-mobilité. Cette coopération couvre les applications pour les camions et les bus apportera. Elle offrira « des solutions adaptées aux besoins réels de gestion des flottes et des dépôts, des véhicules lourds électrifiés, une infrastructure de charge intelligente, le service et l’entretien, l’approvisionnement en énergie verte, ainsi que le financement », précise le communiqué de presse. Pour accompagner ses clients tout au long du processus d’électrification, Scania proposera des véhicules électriques et des solutions de recharge électrique : EVBox Group fournit à Scania des solutions de recharge « haute puissance intelligentes et évolutives adaptées aux besoins de ses clients, incluant le matériel et les logiciels. » Scania proposera des services sur le terrain et des formations à ses chauffeurs. Engie concevra, proposera, installera et assurera la maintenance des solutions de recharge électrique et des services connexes aux clients de Scania dans diverses régions clés. Le partenariat entre les trois entreprises débutera par des opérations dans 13 pays européens qui seront étendues à d’autres géographies à partir de la fin 2021. Engie et EVBox Group travailleront en collaboration avec des partenaires locaux tels que Caverion et Alpiq.
Cellnex ajoute 30 000 tours et sites de télécommunications à son portefeuille européen
Cellnex Telecom et CK Hutchison ont signé une série d'accords en vertu desquels Cellnex va acquérir environ 24 600 tours et sites de télécommunications que CK Hutchison détient actuellement en Europe pour un montant total de 10 Mds€. Les transactions comprennent le déploiement de 5 250 sites au cours des huit prochaines années avec un investissement d’environ1,4 Md€.
Par François Perrigault (@fperrigault), Boris Beltran (@bobobeltran) et Thomas Gutperle