La veille urbaine du 18 septembre 2020
Fin de la réhabilitation de l’Hôtel des Postes de Marseille Colbert
(©Jérôme Cabanel)
L’Hôtel des Postes de Marseille Colbert achève sa mue, après cinq années de transformation. Ce chantier conduit par Poste Immo et l’architecte Roland Carta s’inscrit dans le cadre de la politique tertiaire conduite par la filiale de La Poste. L’ensemble accueillera plus de 400 postiers d’ici fin 2020 et regroupera l’ensemble des activités régionales du Groupe La Poste ainsi que des espaces de coworking. La rénovation de ce bâtiment industriel de 12 200 m² mêle les éléments symboliques du bâtiment en façade et les matériaux caractéristiques de cette époque (la pierre, le métal et le bois). « Ce chantier d’envergure, comme celui en cours de La Poste du Louvre à Paris, illustre le savoir-faire des équipes de Poste Immo en matière de réhabilitation de bâtiments remarquables, commente Rémi Feredj, directeur général de Poste Immo. Il participe à la redynamisation des territoires et au nouveau souffle impulsé par la ville au sein de ce quartier emblématique en pleine mutation. Il perpétue ainsi l’ancrage de La Poste au coeur de nos cités. » Roland Carta, architecte, ajoute : « La Poste Colbert est un monument du 19ème siècle advenu au 21ème et qui perdure avec la même présence autoritaire dans le tissu urbain. Ce qui m’a immédiatement intéressé dans ce travail de réhabilitation, c’est comprendre l’ampleur donnée au passé, dans une vision élargie du temps, celui de la longue durée qui pense un futur à long terme. Dans une époque soumise à la consommation immédiate, il était enthousiasmant d’accompagner Poste Immo dans ce travail sur l’histoire de la ville, de l’architecture et de La Poste. »
Les salariés de retour à La Défense
L'activité du quartier d'affaires a repris depuis la rentrée, avec près de 60 % des salariés de retour au bureau selon les données communiquées par l’établissement Paris La Défense. « La reprise de l'activité du quartier d'affaires montre que l'entreprise est un lieu de production, mais aussi et surtout un lieu de socialisation, analyse Georges Siffredi, président du Département des Hauts-de-Seine et de Paris La Défense. Les rapports humains sont essentiels pour créer, innover et donner un esprit collectif. Le télétravail continuera de progresser dans les organisations, mais il ne peut pas devenir la norme et l'unique modèle de fonctionnement des entreprises. »
DWS et La Française acquièrent l’ensemble Toko à Paris 17e
(©D.R.)
Meyer Bergman, Assembly et Stepling ont vendu l'ensemble mixte Toko, situé rue Héliopolis dans le 17e arrondissement de Paris, à DWS pour le partie bureau et La Française pour la partie résidentielle. Le bâtiment qui a été repensé par l’architecte Franklin Azzi sera livré en février 2022. Webhelp, société spécialisée dans la gestion de l'expérience client, installera prochainement son siège social dans plus de 7 500 m² du bâtiment Toko. Et Colonies implantera un site de coliving dans la partie résidentielle.
CBRE GI cède l’immeuble Antares à DTZ Investors
CBRE Global Investors a vendu, au nom de ses clients, l’immeuble Antares à un client institutionnel de DTZ Investors. L’actif situé à Boulogne-Billancourt développe 10 442 m² sur huit étages. Il a été construit en 2001 et acquis par CBRE GI en 2007. Depuis, il a été rénové et est actuellement entièrement loué par Hilti dans le cadre d’un bail long terme.
Le conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables arbitre le 19 rue Cognacq Jay à Paris 7e
Le conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables a cédé son ancien siège, situé au 19 rue Cognacq Jay dans le 7e arrondissement à Paris, à un fonds privé. Le bâtiment de 5 000 m² est actuellement vacant. L’Ordre avait acquis cet actif il y a douze ans auprès d’une compagnie d’assurance. L’ensemble avait été totalement rénové après le départ de son ancien propriétaire TF1. La promesse de vente a été signée en plein confinement. Le vendeur est conseillé en exclusivité par Sodica Immobilier (Caroline Dheilly) et l’étude Ader. L’acheteur est accompagné par l’étude Attal.
Theoreim obtient son agrément AMF
Theoreim, société de gestion d’actifs en immobilier, créée en mars 2020 par Romain Welsch, Gaëlla Hellegouarch, Marc Emirian et Matthieu Urruty, vient de recevoir son agrément délivré par l’Autorité des marchés financiers (AMF). La société adresse une clientèle grand public et institutionnelle. Theoreim propose des véhicules d’investissement construits sur le principe de l’architecture ouverte. Ces fonds d’investissement seront accessibles via les conseillers en gestion de patrimoine, les family offices, les banques privées ou l’assurance-vie. Les quatre associés-fondateurs se sont fixés pour objectif d’atteindre, d’ici 2021, 200 M€ d’actifs sous gestion. Theoreim lancera ses deux premiers fonds d’ici la fin de l’année pour ses partenaires, conseillers en gestion de patrimoine, family offices, banques privées et institutionnels. Le premier sera accessible uniquement en unités de compte au travers de contrats d’assurance-vie et le second sera proposé à une clientèle privée. Theoreim proposera d’autres stratégies d’investissement au cours des mois à venir.
LaSalle nomme Philip La Pierre au poste de CEO Europe
LaSalle Investment Management a annoncé la nomination de Philip La Pierre au poste de CEO Europe à compter du 1er octobre 2020. Philip La Pierre, 48 ans, supervisera toutes les opérations et stratégies en Europe. Basé à Londres, il rapportera à Jeff Jacobson, CEO Monde de LaSalle, qui assurait la présidence par intérim pour l'Europe depuis juillet 2020. Philip La Pierre succèdera à Karen Brennan qui a rejoint Jones Lang LaSalle Incorporated, la société mère de LaSalle Investment Management, en tant que chief financial officer et membre du comité de direction JLL Global. Dans le cadre ses nouvelles fonctions, Philip La Pierre aura notamment la responsabilité globale de l'activité de gestion des investissements immobiliers de LaSalle en Europe, soit 23 Mds$ d'actifs sous gestion et siègera au comité de direction mondial de LaSalle. Philip La Pierre est actuellement responsable et CIO pour l'Europe continentale depuis septembre 2018. Avant de rejoindre LaSalle, il a codirigé les investissements chez Corestate Capital. Auparavant, il a également occupé, pendant huit ans, plusieurs postes de direction chez Union Investment Real Estate, dont celui de directeur des investissements en Europe, avant d'être nommé directeur Monde couvrant plus particulièrement les Amériques et la région APAC. Philip La Pierre est diplômé en droit de l'université de Kiel (Allemagne), et est avocat agréé.
Reed MIDEM tire le bilan de la Paris Real Estate Week
(©E. Megret - Image & Co)
La première Paris Real Estate Week (qui s’est tenue du 14 au 17 septembre) a réuni quelque 1 500 décideurs du monde de l’immobilier, de l’innovation et de la ville selon ses organisateurs. Environ 6 000 participants ont également suivi les débats en ligne sur la plateforme dédiée ainsi que sur Twitter, LinkedIn et Facebook. « La Paris Real Estate Week s’est révélée être le rendez-vous privilégié de l’industrie de l’immobilier et de la ville pour discuter des stratégies à mener dans le contexte de la COVID-19 et pour imaginer les moyens de préparer un avenir plus radieux pour le secteur, commente Filippo Rean, directeur de la division immobilier chez Reed MIDEM. Elle a démontré, une nouvelle fois, que l’innovation reste le cœur battant de l’immobilier, une métaphore toute indiquée, car jamais notre secteur centré sur l’humain n’avait eu à endosser une responsabilité aussi lourde que celle de veiller à ce que la durabilité et le bien-être deviennent ses grandes priorités. »
Un recours contre les sites « clés en main »
L’association Notre Affaire à Tous a annoncé avoir déposé, jeudi 17 septembre, un recours devant le Conseil d’Etat contre 66 nouveaux sites « clés en main » annoncés par le gouvernement le 20 juillet dernier. Ces sites répondent à la volonté gouvernementale de raccourcir les délais d'implantation des industriels afin d'attirer de nouveaux investissements. Pour cela, les procédures relatives à l'urbanisme, à l'archéologie et à l'environnement sont menées en amont par un aménageur. Selon l’association, un tel mécanisme « menace les procédures environnementales et affaiblit, une fois encore, le droit de l’environnement au profit de la relance économique », estimant que « cet arrangement avec les procédures relève avant tout de la création d’une dérogation portant une profonde atteinte aux droits à l’information et à la participation du public et qui n’est pas aussi protectrice de l’environnement ».
L’Île-de-France clôt sa COP
(©Hugues-Marie Duclos)
Après deux jours de débats autour de grandes thématiques au cœur des défis écologiques et environnementaux de demain, Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France, a clôt la toute première COP régionale francilienne qui s’est tenue les 16 et 17 septembre. A l'issue de ces concertations, la région a établi, avec ses partenaires et intervenants, une feuille de route déclinée en 192 propositions écologiques pour la protection de l'environnement et la qualité de vie des Franciliens, qu'elle mettra en œuvre dans le cadre de son plan de relance. La Région Île-de-France a également profité de ce grand évènement en faveur du climat pour présenter les 480 projets éligibles au vote des Franciliens dans le cadre du budget participatif. En effet, en créant ce budget participatif inédit à l'échelle régionale, la Région offre la possibilité à tous les Franciliens de devenir acteurs de l'environnement en Île-de-France et de prendre part à une démarche citoyenne régionale. Celle-ci permet à tous les Franciliens de plus de 15 ans, résidant, travaillant ou étudiant en Île-de-France, de s'investir dans un projet, ou dans la promotion d'un projet environnemental qui améliore leur quotidien et leur cadre de vie. Les franciliens peuvent ainsi, dès aujourd’hui, voter pour leurs projets préférés sur le site de la Région Île-de-France.
Photovoltaïque : la Plateforme Verte adresse un courrier au ministre de l'Economie
Alors que le gouvernement a choisi de consacrer une part importante du plan de relance à la transition écologique, les acteurs de la transition énergétique ont été alertés du fait qu’une mesure d’économie budgétaire serait envisagée par la baisse des dispositifs d’aide à l’énergie photovoltaïque. La Plateforme Verte réunissant les acteurs financiers de la transition énergétique alerte qu’une telle décision serait selon eux une « grave erreur », craignant une insécurité juridique et remise en cause de toute la chaîne des contrats privés liés au développement de ces projets, une perte d’attractivité de la France, des risques de défaillance et des contentieux de droit public et privé. D’autre part, la Plateforme verte déplore « la perte de crédibilité des mesures destinées à mettre en place une filière hydrogène induite par l’économie budgétaire, ainsi que la mise en danger des retraites des citoyens en cas de remise en cause des tarifs de projets photovoltaïques. »
Par François Perrigault (@fperrigault), Boris Beltran (@bobobeltran) et Thomas Gutperle