La veille urbaine du 20 juillet 2020
Le CA des enseignes du parc locatif de Frey progresse de 16 % depuis la fin du confinement
Les enseignes du parc locatif de Frey ont enregistré une hausse moyenne de chiffres d’affaires de 16 % à périmètre comparable depuis la levée du confinement (du 11 mai au 30 juin 2020). La foncière enregistre même, sur l’ensemble de son patrimoine en exploitation en France, une fréquentation en hausse de +1,4 % par rapport à celle de l’an passé sur la période du 11 mai au 22 juin. Sur la dernière semaine de juin, la fréquentation recule très légèrement (-1,4 %), « la base de comparaison étant faussée par un démarrage des soldes plus tardif cette année (15 juillet versus 23 juin en 2019) », selon la foncière. En parallèle, 73 % de la base locative de la foncière (% des loyers part du groupe), soit 74 % de l’ensemble des baux, a bénéficié du fonds de soutien, concernant la gestion des loyers et charges de la période de fermeture des commerces et de reprise d’activité. Les accords trouvés avec les locataires par Frey via le fonds induiront une baisse des revenus de 3,6 M€ en 2020, auxquels s’ajouteront un étalement de loyers de 3,1 M€ remboursables sur les années 2021 et 2022. En cas d’accord avec l’ensemble des locataires de Frey et sur la base des discussions à ce jour, la baisse de revenus locatifs en 2020 pourrait atteindre 5,5 M€, auxquels s’ajouterait un étalement de loyers de 4,3 M€.
Foncière Inea acquiert un immeuble de 6 700 m² au pied du Groupama Stadium à Lyon
(©D.R.)
Foncière INEA a acquis, auprès de Vinci Immobilier, l’immeuble de bureaux Le Stadium situé dans le parc d’activités OL City à Décines-Charpieu, à l’est de Lyon. Il s’agit d’une VEFA offrant 6 744 m² de surface locative en R+6, avec 40 places de parking couvertes et 130 emplacements de stationnement en concession. Cet ouvrage vise la certification BREEAM Construction niveau Very Good et la labellisation RT 2012 - 20 %. Sa livraison est prévue au deuxième trimestre 2022. Le Stadium est composé de deux ailes reliées par une entrée commune. Il sera connecté à la rampe ouest du Groupama Stadium et bénéficiera au dernier étage de terrasses accessibles. Avec des plateaux divisibles à partir de 250 m², il est destiné à accueillir quelque 680 personnes, soit un ratio de 9 m² par personne. « Avec ce nouvel investissement, nous nous implantons dans une zone au fort potentiel de développement, Jean-Michel Aulas, PDG de l’OL Groupe, souhaitant en faire un parc de référence dans l’est lyonnais », souligne Arline Gaujal-Kempler, directrice générale déléguée de Foncière Inea. La transaction a été réalisée par JLL.
Novaxia Investissement signe une promesse d’achat pour le fonds Recovery et en étend la période de collecte
Novaxia Investissement vient de signer, via son fonds Recovery, la promesse d'achat d'un bien de 2 100 m² à 200 mètres de la Place de la Madeleine à Paris. Ancien siège d’une enseigne de luxe depuis les années 50, cet immeuble se situe au début du boulevard Malesherbes. « Avec le fonds Recovery, nous voulons faire profiter à nos investisseurs de la baisse des prix du marché et de notre stratégie de transformation urbaine », souligne Mathieu Descout, directeur général en charge de la gestion et gérant des fonds de Novaxia Investissement. A noter que la période de souscription auprès des investisseurs du fonds Recovery a été prolongée jusqu’au 17 octobre prochain. Le fonds a un objectif de collecte de 30 M€ et est accessible à partir de 100 000 €. Dans les mois à venir, ce véhicule aura son jumeau destiné à une clientèle avec un ticket d’entrée de 625 000 euros. « Alors qu’hier la plus-value potentielle des actifs tertiaires provenait de la hausse naturelle du marché, nous sommes certains que demain, elle proviendra davantage de leur transformation. C’est une véritable fenêtre de tir pour Novaxia Investissement qui investit pour accompagner le renouvellement des villes sur elles-mêmes », conclut Mathieu Descout.
Le conseil d’administration de Kaufman & Broad dénonce une tentative de prise de contrôle « rampante » par Promogim
Le conseil d’administration de Kaufman & Broad a constaté que Promogim Groupe a déclaré détenir 13,41 % du capital, s’approchant ainsi du niveau de la participation du management et des collaborateurs de Kaufman & Broad. Dans ce contexte, le conseil d’administration tient à informer les actionnaires de Kaufman & Broad « du caractère non sollicité et non concerté de cette démarche qui pose, en outre, un problème de conflits d’intérêts compte tenu de l’activité de Promogim, promoteur résidentiel directement concurrent de Kaufman & Broad ». Le conseil tient également « à faire remarquer que la participation importante au capital des équipes de Kaufman & Broad est en phase avec les attentes des collaborateurs, les méthodes reconnues de motivation des équipes et de partage de la valeur, et s’oppose en cela à un modèle caractérisé par un actionnariat fermé à vocation patrimoniale ». Le conseil dénonce ainsi « une tentative de prise de contrôle rampante à une valeur ne reflétant absolument pas les fondamentaux de Kaufman & Broad, et qui est donc totalement contraire aux intérêts de l’ensemble de ses actionnaires ». Enfin, et compte tenu des bonnes perspectives et d’une situation financière solide de la société, le Conseil approuve le recours au programme de rachat d’actions pour un montant maximum de 8,28 % du capital de la société, sous réserve des conditions de marché et sa mise en œuvre dans les conditions prévues par la 11ème résolution de l’assemblée générale du 5 mai 2020.
Charles Saiag rejoint Foncière Atland en tant qu'executive advisor
Charles Saiag rejoint Foncière Atland en tant qu'executive advisor et intègre le comité de direction. Il participera au développement des activités de Foncière Atland, et sera particulièrement impliqué dans les projets de développement stratégique. Charles Saiag, HEC, DESS en droit bancaire, a rejoint Paribas en 1983. Après avoir été en charge des activités de promotion ainsi que des opérations financières pour le compte du pôle immobilier de la banque, il rejoint le département corporate finance en 1997 où il dirige plusieurs secteurs, notamment financiai institutions group (FIG), retail et real estate. En 2014, il prend la responsabilité du secteur intégré immobilier pour l'Europe au sein de la banque d'investissement de BNP Paribas, supervisant à la fois les activités de corporate finance et celles de financement.
Frédéric Soulié prend la direction de l'équipe dette immobilière d’Edmond de Rothschild REIM
Edmond de Rothschild REIM a nommé Frédéric Soulié (45 ans) directeur de l'équipe dette immobilière à Francfort. Il rejoindra Edmond de Rothschild le 1er septembre et sera en charge de l'exécution des prêts et de la gestion du portefeuille. Frédéric Soulié a plus de 20 ans d'expérience dans le financement immobilier aux USA et en Europe. Dernièrement, il était senior fund manager du BNP Paribas European Real Estate Debt Fund et co-fondateur de l'équipe BNP Paribas Asset Management Real Estate Debt à Paris. Auparavant, il était responsable adjoint du financement immobilier en Allemagne à la Royal Bank of Scotland et a occupé diverses fonctions de direction dans le financement immobilier chez ABN Amro au Royaume-Uni et Capmark aux États-Unis. Sous la direction de Ralf Kind, Edmond de Rothschild travaille au lancement de son premier fonds paneuropéen de dette immobilière « à haut rendement » avec un volume cible de 300 M€ depuis le quatrième trimestre 2019.
Le 81e Congrès HLM reporté en septembre 2021
L’Union sociale pour l’habitat a décidé de reporter la tenue de son 81e Congrès, initialement prévu du 22 au 24 septembre 2020 au parc des expositions de Bordeaux. Le décret n°2020-860 pris en application de la loi du 9 juillet 2020 organisant la sortie de l’état d’urgence sanitaire pour la période du 11 juillet 2020 au 30 octobre 2020 dispose en effet que les établissements recevant du public (ERP) de type T ne peuvent accueillir de public. Le Congrès Hlm, qui accueille chaque année plusieurs milliers de congressistes et de visiteurs et plus de 300 structures exposantes, entre dans cette catégorie. Le 81ème Congrès Hlm se tiendra donc du 28 au 30 septembre 2021 à Bordeaux.
La Métropole du Grand Paris élit son nouvel exécutif
Sous la présidence de Patrick Ollier (en photo), réélu le 9 juillet dernier, le Conseil métropolitain du jour a élu les 20 vice-présidents qui constituent le nouvel exécutif de la Métropole du Grand Paris. Anne Hidalgo, maire de Paris, garde sa place de première vice-présidente de la MGP et sera notamment accompagnée de Georges Siffredi (Châtenay-Malabry), André Santini (Issy-les-Moulineaux), Patrick Chaimovitch (Colombes) et Djenaba Keita (Montreuil). La MGP a précisé que e nouvel exécutif était « le résultat d’un accord global intervenu entre l’ensemble des groupes politiques ». D’ici à la rentrée du mois de septembre 2020, Patrick Ollier attribuera les délégations aux vice-présidents et l’exécutif sera complété par l’élection des conseillers métropolitains délégués.
Pour les territoires d’industrie, le gouvernement présente un « Pack rebond »
Dans le cadre du cap fixé le 14 juillet dernier par Emmanuel Macron, en matière de souveraineté nationale, de reconstruction économique et de partenariat avec les territoires, Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les Collectivités territoriales, et Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie, ont présenté ce jour le « Pack rebond » à destination des territoires d’industrie. Celui-ci est structuré autour de quatre objectifs : « attirer de nouveaux investissements et relocaliser notre production ; expérimenter des sites pilotes pour les transitions industrielle et écologique ; préserver les savoir-faire et développer les compétences ; accélérer les projets des collectivités et des industriels ». Les ministres ont également dévoilé 66 nouveaux sites « clés en main », dans 13 régions, afin d’accélérer la réalisation des investissements industriels. Ceux-ci ont vocation à « devenir les vitrines de la relocalisation d’activités et feront l’objet d’un accompagnement prioritaire de l’Etat, en lien avec la Banque des territoires et les collectivités territoriales ». Enfin, en matière de compétences, a également été annoncé le lancement d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI) à destination des territoires d’industrie et des villes « action cœur de ville » pour rouvrir des formations sur les compétences industrielles dans les territoires. « La bataille économique pour la croissance future, l’emploi et l’innovation, mais aussi la bataille pour les compétences, la décarbonation de nos activités et notre souveraineté renforcée, c’est dans l’industrie qu’elle se joue » a martelé Agnès Pannier-Rumacher.
Ouverture du débat public sur les prochains projets éoliens en mer au sud de la Bretagne
Saisie par la ministre de la Transition écologique, la Commission nationale du débat public organise un débat public du 20 juillet 2020 au 30 novembre 2020 sur les futurs projets d’éoliennes en mer installées au sud de la Bretagne. La Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) prévoit l’attribution en 2021 d’un appel d’offre pour un nouveau parc éolien flottant en mer de 250 MW au sud de la Bretagne. L’attribution d’une future extension de ce parc d’environ 500 MW est également prévue à partir de 2024 afin de pouvoir mutualiser le raccordement au réseau électrique. « Le débat public qui débute aujourd’hui intervient très en amont du projet, les caractéristiques des parcs n’étant pas encore définies », précise le communiqué de presse. La démarche présentée au public porte donc notamment sur la recherche, au sud de la Bretagne, de zones propices pour le développement d’un futur projet éolien en mer de 250 MW, qui sera attribué à un développeur éolien en 2021, et de sa future extension d’environ 500 MW, qui devrait être attribuée à partir de 2024, ainsi que sur leur raccordement au réseau. La Région Bretagne sera associée, aux côtés de l’État et de RTE, le Réseau de Transport d’Electricité, à l’ensemble de la procédure de préparation de l’appel d’offres.
Le soutien aux EnR plus cher que prévu
Selon les dernières estimations de la Commission de régulation de l'énergie (CRE), les mesure de soutien aux énergies renouvelables devraient coûter 5,8 milliards d’euros cette année, contre un budget de 4,7 milliards d’euros prévu initialement. « Cette hausse résulte très majoritairement de la baisse importante des prix de marché par rapport aux prix de marché attendus lors de l'évaluation de la prévision (- 18,5 €/MWh) en raison notamment de l'état d'urgence sanitaire », a expliqué le gendarme de l’énergie dans sa délibération. En effet, la production des installations renouvelables a continué à plein régime pendant la crise du covid, alors que la baisse de la consommation a amené les prix de l’électricité sur les marchés de gros en territoire négatif. Ainsi, le régulateur a mis en garde le : « pour atteindre les objectifs de politique énergétique en tenant compte du montant des charges à financer par le budget de l'Etat, il apparaît nécessaire de faire des choix quant aux installations à soutenir en fonction notamment du coût de leur soutien ». Il a également souligné « le poids de la bulle photovoltaïque constituée avant le moratoire de décembre 2010 et l'importance qu'il y aurait à tenter de le réduire ».
Par François Perrigault (@fperrigault) et Boris Beltran (@bobobeltran)