La veille urbaine du 15 juillet 2020
Jean Castex fait des annonces relatives à la fabrique de la ville
(©Wikipedia / Richard Ying et Tangui Morlier [CC BY-SA 3.0])
A l’occasion de sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre a annoncé que le plan de relance « proposera de mobiliser plus de 20 Mds€ pour la rénovation thermique des bâtiments, pour réduire les émissions des transports et de nos industries, pour produire une alimentation plus locale et durable, pour soutenir les technologies vertes de demain comme les batteries, pour mieux recycler et moins gaspiller. » Il a précisé que des montants « significatifs et inégalés » seront fléchés vers un plan vélo contractualisé avec les collectivités territoriales, qui en seront les maîtres d’ouvrage. Des investissements dans des infrastructures dédiées et les vélos électriques sont ainsi annoncés. Jean Castex a également confirmé que les propositions de la Convention citoyenne sur le climat feront l’objet d’un projet de loi spécifique qui sera présenté à la concertation au début de l’automne et qu’un moratoire sera mis en place pour l’installation de nouveaux projets de centres commerciaux dans les zones périurbaines « pour lutter contre l’artificialisation des sols, promouvoir les circuits courts et les petits commerces. » Et d’ajouter à propos des territoires : « Nous allons soutenir les investissements des collectivités territoriales orientées vers le développement durable et l’aménagement du territoire. Nous accélérerons en particulier tous les projets sur les réseaux qui permettent de structurer et de développer nos territoires : déploiement du très haut débit, modernisation des réseaux d’eau et d’assainissement, sauvegarde des petites lignes ferroviaires. » Enfin, s’agissant du plan de rénovation urbaine, le Premier ministre a fixé fin 2021 comme date limite pour que les travaux aient effectivement démarré dans 300 des 450 quartiers concernés.
Du nouveau pour MaPrimeRénov'
Lancée en janvier 2020 pour financer les travaux de rénovation énergétique dans les logements des foyers modestes, la nouvelle aide de l'Etat MaPrimeRénov' a suscité un enthousiasme important selon l’Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat : plus de 60 000 dossiers ont été déposés depuis janvier. Afin d’accompagner la dynamique et « avec le souci d’accélérer dans le même temps la reprise de l’activité du secteur du bâtiment », le gouvernement a annoncé avoir soutenu un amendement au projet de loi de finances rectificatif, adopté le 2 juillet dernier, augmentant de 100 M€ le budget alloué au dispositif pour cette année. Selon le communiqué, ce budget supplémentaire « permettra de soutenir environ 20 000 ménages modestes et très modestes supplémentaires dans leur démarche de travaux ». Par ailleurs, un nouveau barème entre en vigueur dès ce 15 juillet en ce qui concerne l'isolation thermique par l'extérieur, afin d'enrayer « recrudescence de pratiques commerciales agressives et frauduleuses, ainsi qu’un début de dérive inflationniste ». Ces forfaits seront portés à 60€/m² (resp. 75€/m²) pour les ménages modestes (resp. pour les ménages très modestes). De plus, la surface de murs isolés éligible à l’aide sera limitée à 100 m², afin d’éviter les surfacturations. Les autres forfaits restent inchangés pour préserver la dynamique de travaux.
La Solideo noue un accord avec Météo-France
(©Dominique Perrault Architecture)
La Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo) a annoncé la signature d'un accord-cadre de coopération avec Météo-France, afin de penser au plus près les ouvrages olympiques « dans la perspective du climat à horizon des Jeux mais également de leur héritage en 2025 et 2050 ». Météo-France apportera son expertise climatique au service de la maîtrise d'ouvrage, par exemple via la fourniture de données météorologiques et la réalisation d’analyses climatiques pour les climats présents et futurs tout en intégrant les îlots de chaleur, ou encore le déploiement de stations météorologiques, ainsi que le développement de projets de recherche innovants sur le climat urbain par le Centre national de recherche météorologique. Le partenariat doit permettre d’établir une référence pour la Solideo sur le climat actuel et des simulations de climat en 2025 et 2050, suivant deux hypothèses d'une année moyenne et d'une année caniculaire.
Centre aquatique olympique : la requête de la société d’architectes MVRDV-BV rejetée
Après avoir été saisi par la Société d’architectes MVRDV-BV, membre du groupement VINCI, pour une demande d’annulation de la procédure d’attribution de la concession du Centre aquatique olympique (CAO) au groupement conduit par Bouygues, le tribunal administratif de Montreuil a rejeté la requête. MRVDV-BV a été condamnée à verser au total 6 000 € répartis entre la Métropole du Grand Paris et Bouygues. Le tribunal a confirmé que l’offre du groupement conduit par Bouygues, comportant deux bassins de tailles modulables, était régulière et pouvait être retenue par la Métropole du Grand Paris. Par ailleurs, le tribunal a jugé que la procédure suivie par la Métropole du Grand Paris, et notamment le choix de relancer un tour de négociation en décembre 2019, n’était pas critiquable. Il en va de même de la définition du besoin ou de l’information des candidats. Enfin, le tribunal a rejeté la critique formulée à l’encontre de la nature du contrat de concession passé par la Métropole du Grand Paris. « Je me réjouis de la décision du tribunal administratif de Montreuil qui va permettre à la Métropole d’avancer dans la phase opérationnelle du CAO, assure Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris. Cet équipement phare des Jeux olympiques et paralympiques participe directement à la relance économique du territoire métropolitain, et plus largement du pays. »
Artea, maître d’ouvrage et co-investisseur pour la reconversion de « L’Hôtel des Postes »
(©Wikipedia / MMFE [CC BY-SA 3.0])
Ce mardi, 14 juillet 2020, Claude Strasser, directeur général de Post Luxembourg, a présenté le projet de transformation et de reconversion de l’Hôtel des Postes, situé rue Aldringen au Grand-Duché de Luxembourg, en présence notamment de Lydie Polfer, bourgmestre de la Ville de Luxembourg, ainsi que de Philippe Baudry, PDG du Groupe Artea, co-investisseur et futur exploitant du projet. Sa reconversion permettra de rendre à cet ensemble immobilier son aspect original. D’une surface totale de 8 600 m², le rez-de-chaussée, accueillera un restaurant, un bar, des commerces, ainsi que le lobby d’un hôtel. Les espaces du premier au quatrième étage seront réservés à 75 % à l’hôtellerie et à 25 % au coworking. Le sous-sol sera lui dédié à un espace de bien-être indépendant et accessibles à tous. C’est Géraldine Dohogne, concepteur et interior designer basée à Londres qui assurera la conception et l’aménagement intérieur de l’ensemble du projet de l’Hôtel des Postes. Post Luxembourg et le Groupe Artea ont finalisés ce projet de co-investissement pour la transformation de l’Hôtel des Postes, à raison de 51 % Post Luxembourg et 49 % Artea Luxembourg. L’exploitation proprement dite de l’immeuble a été confiée à Artea Luxembourg. Ces travaux auront une durée d’environ 2 ans pour une livraison en 2023.
La SCPI LF Europimmo acquiert son deuxième actif au Royaume-Uni
La SCPI LF Europimmo, représentée par La Française Real Estate Partners International, a acquis son deuxième actif au Royaume-Uni auprès de Pencross Assets Limited. L’immeuble est sis 17-18 Haywards Place EC1, à Clerkenwell, un quartier londonien. Le bâtiment de style entrepôt a fait l'objet d'une rénovation de façade et d'une extension en 2018 et offre maintenant environ 1 021 m² de bureaux sur six étages (R+3). L’immeuble est entièrement loué à quatre locataires. Le prix net vendeur s’élève à £15.56 millions et le taux de rendement initial ressort à 4,22 %. David Rendall, CEO de La Française Real Estate Partners International, déclare : « Nous sommes ravis de signer une deuxième propriété au Royaume-Uni si rapidement après l'acquisition du 90 Bartholomew Close en avril 2020 ». La Française Real Estate Partners International a été conseillée par Crossland Otter Hunt, tandis que le Vendeur a été conseillé par Cyril Leonard.
BNP Paribas Immobilier Résidentiel présente sa stratégie logement post-Covid
Alors que le confinement a fait évoluer les critères d’appréciation du logement idéal, le pôle immobilier résidentiel de BNP Paribas Real Estate fait évoluer son offre. BNP Paribas Immobilier Résidentiel proposera dans ses futurs projets de promotion immobilière l’accès à des espaces extérieurs réservés à l’ensemble des résidents et structurés pour les y accueillir, notamment en favorisant l’accès et l’aménagement des toits. En parallèle, éviter de toucher les portes d’entrée ou les touches d’ascenseur sera désormais possible. En effet les parties communes des futurs immeubles (ascenseurs, portes de hall) seront 100 % sans contact, grâce au déploiement de dispositifs connectés et/ou motorisés via une technologie smartphone. En 2018, BNP Paribas Immobilier s’est associée à OWWI, une start-up proposant des logements nouvelle génération visant à redonner la main aux réservataires des logements neufs sur la configuration de leur futur logement. En effet, ils en maîtriseront la personnalisation grâce à la possibilité de choisir l’emplacement des cloisons. Le premier logement intégrant cette technologie sera livré le 10 juillet 2020 dans un programme situé à Clamart. Quatrième évolution, BNP Paribas Immobilier proposera dans ses futurs projets une option « pack télétravail » permettant un aménagement hybride pour équiper le logement dès sa livraison avec un mobilier modulable multi-usages offrant un gain d’espace. Ces packs seront conçus en en collaboration avec des designers spécialisés. Enfin, en partenariat avec Wififirst, BNP Paribas Immobilier déploiera dans la majorité de ses futurs projets un accès WiFi « de qualité pour tous les occupants gratuitement pendant deux ans dès la livraison du logement, sur le modèle des installations proposés dans les résidences de service ou dans les hôtels ». Cette solution est déjà en cours de déploiement dans un immeuble de 120 logements (dont une part de logement social) à Clamart.
Seine-Saint-Denis Habitat rejoint le GIE Grand Paris Habitat
Seine-Saint-Denis habitat, entité qui construit, rénove et gère 31 923 logements répartis dans 30 des 40 communes de la Seine-Saint-Denis, a finalisé son adhésion à Grand Paris Habitat, groupement d’intérêt économique (GIE) de bailleurs sociaux en Île-de-France. Les deux acteurs ont pour ambition de mettre en commun leurs moyens et compétences pour développer les projets de territoires, qu’ils soient à l’échelle des communes, des agglomérations ou du département, notamment en termes de maîtrise d’ouvrage au service des projets NPNRU, d’une politique de réhabilitations, du besoin croissant d’offres nouvelles en matière de logement et d’habitat. « Seine-Saint-Denis habitat dispose d'une maîtrise d'ouvrage forte, notamment sur les opérations de rénovation urbaine, certifiée Iso 9001 mais nous devons décupler nos forces et nos savoir-faire pour hisser notre action au niveau des enjeux du territoire », souligne Patrice Roques, directeur général de l’office départemental. « La Seine-Saint-Denis occupe une place stratégique dans le développement du Grand Paris. Cette adhésion est la formalisation d’échanges et de travail en commun initiés depuis plusieurs années, ajoute Thierry Berthier, président du directoire de Grand Paris Habitat. Cette adhésion vient en continuité des relations partenariales déjà noués par Seine-Saint-Denis habitat avec la Banque des Territoires et le Conseil départemental de Seine-Saint-Denis. » Après avoir accueilli en avril dernier Elbeuf Boucles de Seine Habitat, le GIE Grand Paris Habitat compte désormais 13 organismes de logement social (OLS), présents en Île-de-France et représentant les trois grandes familles d’OLS : les offices (départementaux ou communaux), les SEM et les ESH.
La RICS en France accueille 29 nouveaux membres
La RICS a annoncé la qualification de 29 nouveaux professionnels en France. Ils viennent grossir les rangs des 1400 et 130 000 membres réunis respectivement au sein de la RICS en France et de la RICS monde. Le contexte particulier du Covid-19 a conduit la RICS à accélérer la digitalisation de ses activités en France et dans le monde. L’organisation a ainsi décidé de poursuivre le recrutement de ses nouveaux membres en mettant en place des procédures en visio-conférence pour les entretiens d’évaluation qui se sont déroulés fin juin. A l’issue du processus, 29 professionnels ont obtenu leur qualification et rejoignent la RICS en France. Parmi eux, trois ont reçu les félicitations du jury, huit sont basés au Maroc et un en Angleterre. Les nouveaux membres qualifiés sont Ariel Assayag, Meryem Bensouda, Franck Boukhris, Thibault Breton de la Baronniere, Benoit Catella Raphael Cerda, Vincent Coisne, Marc Dupas, Sami Fajri, Maud Fournier, Marie-Caroline Gaymard, Sandrine Gilleron, Gauthier Hakoua Coupkie, Tajania Kbabra, Radina Kostova, Aurélien Lebrethon, François Lys, Emilien Malanda, Driss Manad, Monsef Marchane, Hamza Naitlho, Charles-Alexandre Nivaux, David Portway, Mehdi Rochd, Edouard Ronin, Vincent Seguy, Faical Tazi, Remy Tubiana et Amal Zahar.
Par François Perrigault (@fperrigault), Boris Beltran (@bobobeltran) et Thomas Gutperle