La veille urbaine du 24 juin 2020
Les entrepreneurs du bâtiment retrouvent le moral
En juin 2020, les chefs d’entreprise du bâtiment interrogés par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) portent une appréciation bien plus positive que le mois précédent sur leur activité prévue (pour les trois prochains mois) : le solde correspondant croît de nouveau très fortement après s’être effondré en avril. Il repasse au-dessus de la moyenne de longue période, indiquant que les chefs d’entreprise sont plus nombreux qu’en moyenne à signaler que leur activité des trois prochains mois va augmenter. Il s’agit de la plus forte hausse mensuelle depuis que la série existe (1975). En revanche, les entrepreneurs restent aussi négatifs qu’en mai quant à leur activité passée (celle des trois mois précédents, couvrant donc la période de confinement) : le solde d’opinion correspondant est quasi stable, après une très lourde chute en mai. Il se situe à son plus bas niveau depuis le début de la série (1975). Les perspectives d’emploi pour les trois prochains mois s’améliorent également par rapport à celles exprimées en mai : le solde d’opinion relatif aux effectifs prévus se redresse et rejoint presque sa moyenne. Toutefois, les entrepreneurs sont plus nombreux qu’en mai à indiquer avoir réduit leurs effectifs au cours des trois derniers mois : le solde correspondant baisse de nouveau, tombant à son plus bas niveau depuis juin 2016. Enfin, les entrepreneurs du bâtiment sont aussi nombreux que le mois précédent à juger que le niveau de leurs carnets de commandes est inférieur à la normale : le solde correspondant reste bien au-dessous de sa moyenne de longue période, à son plus bas niveau depuis mars 2017. Cependant, si les commandes nouvelles sont sans doute plus rares qu’à l’accoutumée, un stock de commandes engrangées perdure : de fait, compte tenu de leurs effectifs, les entrepreneurs estiment que les commandes assurent 7,9 mois de travail, légèrement plus que le mois précédent et nettement plus qu’en moyenne sur longue période (5,7 mois). Les goulots de production se sont desserrés : ils concernent un gros tiers des entrepreneurs, nettement moins que les mois précédents ; cette part est à son plus bas niveau depuis juillet 2018. En particulier, la part des entrepreneurs se disant empêchés d’accroître leur production faute de personnel continue de baisser et se situe à un niveau proche de sa moyenne de longue période.
Axtom et ID Logistics investissent dans un projet logistique de 82 000 m² sur le territoire de Saint-Etienne Métropole
Le syndicat mixte de la Zone d'activité d'intérêt national (ZAIN) Opéra Parcs vient de retenir un projet d’implantation de plateforme logistique de 82 000 m² à Andrézieux-Bouthéon. L'opérateur immobilier Axtom vient ainsi de confirmer son intention d'acquérir près de 16 hectares au sein du parc d'activités situé sur le territoire de Saint-Etienne Métropole. Sur ce site, le groupe international ID Logistics de logistique contractuelle construira et exploitera le programme de 82 000 m² représentant 80 M€. Cette plateforme logistique, qui pourra accueillir à terme entre 400 et 500 emplois directs et indirects, devrait être opérationnelle fin 2022.
GA Smart Building livre Gymnote I à Cergy-Pontoise
(©EliseRobaglia)
Quelques semaines après la sortie du confinement, GA Smart Building est parvenu à livrer le premier bâtiment de l’ensemble immobilier gymnote. Gymnote est un ensemble mixte de 11 000 m², composé d’un bâtiment de bureaux à destination de Ramsay Santé ainsi que d’une résidence étudiante pour le compte du groupe Kley. Développé en collaboration avec la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise (CACP) et Cergy-Pontoise Aménagement, il a été imaginé par l’agence d’architectes Reichen & Robert. L'immeuble de bureaux « Gymnote I » d’une surface de 6 000 m² sur 9 niveaux est destiné à accueillir les collaborateurs de Ramsay Santé. Les espaces de travail sont livrés prêts à l’emploi avec le mobilier et peuvent d’ores-et-déjà accueillir les équipes. L’offre est complétée d’une salle de fitness avec vestiaires et douches ; d’espaces de détente et de coworking ; ainsi qu’une terrasse de 100 m² plein sud au dernier étage et des balcons accessibles à tous les niveaux. Réalisé en FullBIM, le bâtiment est également piloté par Gapéo, le système de pilotage et de monitoring des consommations développé par GA. L’immeuble de bureaux « Gymnote I » fait ainsi partie des bâtiments pilotes visant la labellisation OsmoZ pour la qualité d’usage et le confort sur le lieu de travail tout en visant la certification HQE Bâtiment Durable niveau « très performant ».
Cushman & Wakefield quantifie l’impact du confinement sur le marché de l’immobilier de bureaux en IDF
Sans surprise, la période de confinement a impacté très fortement le volume d’activité sur le marché des bureaux en Île-de-France avec seulement 144 signatures pour un volume total de 73 900 m² relevées au cumul des mois d’avril et mai. Des résultats qui portent à 419 300 m² la demande placée de bureaux en Ile-de-France au 1er juin 2020, soit 54 % de moins par rapport à l’année dernière, à la même époque. Un recul qui est également significatif en ce qui concerne le nombre des transactions, en repli de 37 % en un an, avec aucune signature de plus de 5 000 m² à ce jour au 2e trimestre 2020. Dans le détail, tous les secteurs géographiques sont touchés par cette baisse de l’activité transactionnelle, dans des proportions variables selon les marchés considérés : Cushman & Wakefield observe ainsi 40 % d’activité en moins sur les secteurs de La Défense (21 900 m²) , Paris QCA centre ouest (122 400 m²) ainsi qu’en deuxième couronne (63 200 m²), et un recul encore plus marqué - autour de – 60 %, voire plus - dans le croissant ouest (87 800 m²) et en première couronne (65 100 m²).
Foncière INEA signe une VEFA à Grenoble
Foncière INEA a acquis, auprès de la SCCV Campus Chartreux représentée par les promoteurs Domidea Promotion, FSc Promotion et CGI Group, un ensemble de bureaux et de laboratoires de recherche situé sur le pôle technique Inovallée à Grenoble. Il s’agit d’une VEFA offrant 4 852 m² de surface locative en R+2, avec 148 places de parking. Ce bâtiment, certifié BREEAM Construction Very Good, répondra à la norme technique RT 2012 - 20 %. Sa livraison est prévue à la fin 2021. Cette acquisition est sécurisée via un bail d’une durée ferme auprès d’une entreprise de logiciels de mesure 3D, la société Metrologic Group, déjà présente sur Inovallée et qui va ainsi doubler sa superficie d’accueil pour ses nouveaux collaborateurs dans un contexte de croissance. « Cette acquisition, et c’est là son atout majeur, est un investissement entièrement sécurisé via un bail ferme de dix ans dès la livraison, souligne Arline Gaujal-Kempler, directrice générale déléguée de Foncière Inea. L’immeuble bénéficie d’un environnement très porteur puisque ce parc tertiaire de premier plan à l’est de Grenoble, secteur de la ville où nous n’étions pas encore implantés, rassemble des entreprises innovantes, à la pointe des nouvelles technologies. »
Swiss Life Asset Managers renforce le développement de son fonds santé paneuropéen
(©Wikipedia - Les Martres-de-Veyre [CC BY-SA 4.0])
Swiss Life Asset Managers a annoncé le renforcement du développement de son fonds santé paneuropéen Life. Depuis son lancement, le véhicule compte 246 M€ d’actifs apportés essentiellement par le groupe Swiss Life. Il est aujourd’hui constitué d’un portefeuille de 16 maisons de retraite en Allemagne et d’un portefeuille de 6 résidences senior en France. L’équipe dispose par ailleurs d’une exclusivité en vue de l’acquisition possible d’une résidence senior à Milan et d’une septième RSS en France. Plusieurs acquisitions en France et à l’international sont par ailleurs actuellement en phase de pré-étude. « A un horizon de 2-4 ans, notre objectif est de compter 1 Md€ d’actifs dans ce fonds, dans les conditions de marché actuelles, souligne Valérie Maréchal, directrice adjointe gestion de portefeuilles – Resi&Care de Swiss Life Asset Managers France. Notre démarche d’investissement repose sur un alignement d’intérêts avec le groupe Swiss Life et l’ensemble des clients-investisseurs. » L’allocation géographique cible du fonds visera à terme 30 % d’actifs en Allemagne, 30 % en France et 40 % dans le reste de l’Europe avec un focus important sur l’Espagne et l’Italie. Sur le plan sectoriel, le véhicule ciblera environ un tiers d’Ehpad et un tiers de résdeicens seniors, le reste du portefeuille pouvant concerner d’autres actifs de santé, « l’objectif étant de cibler les actifs les mieux positionnés dans chaque pays. » Un équilibre VEFA et actifs existants sera recherché.
L’assemblée générale de la CAPEB élit 7 nouveaux administrateurs nationaux
La confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) a tenu son assemblée générale en visioconférence ce 24 juin. Outre l’examen et l’adoption des questions statutaires, les délégations ont procédé aux votes des 9 postes d’administrateurs venant à échéance. Ainsi le conseil d’administration national accueille 7 nouveaux administrateurs (Thierry Toffoli, Sylvain Fornes, Jean-Pierre Richard, Nathalie Bergère, Laure Vial, Vincent Dejoie, Laurent Marmonier). Ce conseil renouvelé se réunira les 2 et 3 juillet pour élire le président national. Patrick Liébus ne se représentant pas au poste d’administrateur national, il tenait ce jour sa dernière assemblée générale, clôturant ainsi dix années à la présidence nationale. Jusqu’à la réunion du prochain conseil d’administration de juillet, la présidence nationale sera assurée par intérim par le premier vice-président Jean-Christophe Repon.
Antoine Grolin prend la présidence du conseil d’administration de Ceetrus
Antoine Grolin, 44 ans, est nommé président du conseil d’administration de Ceetrus. A ses côtés, Benoît Lheureux, Directeur Général de Ceetrus, continue de piloter la stratégie de l’entreprise et l’agenda des projets. « Depuis sa prise de fonction, Antoine Grolin s’assure d’une sortie de crise sanitaire progressive et sécurisée auprès de l’ensemble des collaborateurs, clients et partenaires de Ceetrus, détaille le communiqué de presse. Antoine Grolin, avec le Directeur Général, accompagnera l’accélération de la transformation des métiers de l’immobilier et des modes de fonctionnement de Ceetrus au service d’une vision de la ville plus résiliente et écologique, plus mixte, plus connectée, conçue de façon concertée dans ses multiples fonctions (logements, commerces, services, animations). » Antoine Grolin a démarré sa carrière au sein du groupe international Bouygues Construction. Il a dirigé le Groupe Projex qu’il intègre en 2003 et dont il devient directeur général. Il a fondé la société NODI en 2017, une entreprise de reconversion des territoires urbains en lieux de vie mixtes de l’association familiale Mulliez. Cette nomination s’accompagne d’une nouvelle organisation européenne par pays. Dans ce cadre, Hervé Croq est nommé directeur général Ceetrus France.
Décès de Robert Waterland
(©D.R.)
« C’est avec une grande émotion et une profonde tristesse que le Société de la Tour Eiffel a appris le décès de l’un de ses pères fondateurs Robert Waterland, survenu dans la nuit du 22 au 23 juin à l’âge de 72 ans ». Le communiqué est signé de l’équipe de direction de la foncière. « Tous les collaborateurs de la Société de la Tour Eiffel saluent la mémoire de cet homme qui en 2003, au côté de Mark Inch, avait repris la Société de la Tour Eiffel, créée par Gustave Eiffel en 1889, pour la consacrer à la constitution et la gestion d'un patrimoine d'immobilier d'entreprise », ajoute la société. Il a occupé les fonctions de directeur général de 2005 à 2012 et a également été à l’impulsion en janvier 2004 du changement de statut de la Société de la Tour Eiffel en société d'investissements immobiliers cotée. « Les premières pensées de la direction, des collaboratrices et collaborateurs de la Société de la Tour Eiffel vont à son épouse, ses enfants et ses proches », conclut la SIIC.
Les gagnants de la MIPIM Startup Competition 2020 sont…
La finale de la MIPIM Startup Competition 2020 s'est tenue lors d’un format d’événement digital. Mayodormo (Espagne) a terminé sur la plus haute marche du podium grâce à ses smart points qui relient un bâtiment à des centaines de fournisseurs de services et gèrent toutes les livraisons en un seul endroit. Enertiv (Etats-Unis) décroche la deuxième place. La start-up valorise les actifs immobiliers en exploitant la data liée à un bâtiment afin de fournir avec transparence des informations exploitables par les parties prenantes du bâtiment. Geopipe (Etats-Unis) complète le podium. Elle permet de modéliser des villes existantes grâce à l'intelligence artificielle à des fins d'architecture, de simulation ou encore de jeux.
NGE obtient un prêt de 200 M€ garanti par l’Etat
La garantie de l'Etat a été accordée aux établissements Crédit Lyonnais, Natixis, BNP Paribas, CIC Lyonnaise de Banque, Banque CIC Nord-Ouest, Banque Palatine, Société Générale, Crédit du Nord, BRED Banque Populaire et Banque Populaire Méditerranée pour le prêt consenti à la société NGE et dont le montant s’élève à 200 M€.
13,6 M€ pour financer le déploiement du très haut débit dans le Doubs
A l’occasion du raccordement à la fibre optique du site d’intérêt départemental du Val de Consolation, la Banque des Territoires et la Banque Postale ont annoncé avoir accordé deux prêts au Syndicat Mixte Doubs Très Haut Débit d’un montant total de 13,6 M€ pour le déploiement de 22 000 lignes de fibre optique jusqu'au domicile (FTTH) dans le Doubs. Ces deux prêts, de respectivement 7,59 M€ à taux fixe sur ressource de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et de 6 M€ à taux fixe également pour la Banque Postale, devraient permettre « l'installation de 22 000 lignes de fibre optique jusqu’au domicile ». Les deux banques sont partenaires du projet THD du Doubs depuis son lancement en 2013, avec un total de prêts octroyés s'élevant à 46,5 M€.
La feuille de route sénatoriale pour une transition numérique écologique
Le Sénat a mené depuis six mois une mission d'information relative à l'empreinte environnementale du numérique qui a mené que la réduction de l'empreinte environnementale du numérique est « un impératif environnemental mais aussi économique », qui pourrait permettre de « favoriser la création durable d’emplois non délocalisables, et implantés dans les territoires ». La mission a donc formulé 25 propositions, parmi lesquelles l’introduction d’une taxe carbone aux frontières européennes, un taux de TVA réduit sur la réparation de terminaux et l’acquisition d’objets électroniques reconditionnés ou encore une incitation à l’installation de data centers en France. Elle souligne également la nécessité de développer des usages du numérique écologiquement vertueux. La feuille de route sera transmise au gouvernement : « nous souhaitons contribuer à porter une ambition forte sur ce sujet, notamment dans le cadre des futures négociations relatives au Pacte vert pour l’Europe, et nous déposerons une proposition de loi », a indiqué Hervé Maurey, président de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable.
L'Irena présente son plan pour placer la transition énergétique au cœur de l'économie
L'Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) a publié aujourd'hui son rapport « Post-COVID : Un plan pour la résilience, le développement et l'égalité ». Celui-ci présente des mesures de relance immédiates pour les trois prochaines années ainsi que des mesures pour une perspective de reprise à moyen terme en 2030 s’étendant sur la prochaine décennie. Il fournit des informations et des recommandations pratiques aux gouvernements dans le cadre économique post-COVID-19. Selon ce rapport, « sur une base annuelle, l'augmentation des dépenses énergétiques publiques et privées à hauteur de 4 500 Mds$ US par an permettrait de stimuler l'économie mondiale de 1,3 % supplémentaire, avec la création de 19 millions d'emplois additionnels dans la transition énergétique d'ici 2030 ». Il est également dit que « le nombre d’emplois dans les énergies renouvelables pourrait tripler, atteignant 30 millions d’ici 2030 », alors que « chaque million de dollars investi dans les énergies renouvelables créerait trois fois plus d'emplois que la même somme investie dans les combustibles fossiles. »
L'Ademe Île-de-France mise sur la chaleur renouvelable
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L'Ademe Île-de-France, accompagné par la Région, ont lancé conjointement une nouvelle session d’appels à projets « chaleur renouvelable ». Celle-ci vise à « valoriser et à rendre la filière de production de chaleur renouvelable encore plus compétitive ». L'appel à projets concerne les secteurs des bâtiments publics, de l’habitat collectif, du tertiaire, de l’industrie et de l’agriculture et vise à « permettre aux technologies d’être économiquement compétitives par rapport aux installations utilisant une énergie conventionnelle ». Six types d'installations sont éligibles à cette session : les opérations de récupération de chaleur, la géothermie profonde, la géothermie de surface & pompes à chaleur, les chaufferies biomasse, les réseaux de chaleur et de froid alimentés par énergies renouvelables ou de récupérations, et les boucles d'eau tempérée. Deux appels à manifestation d'intérêt « énergies renouvelables et de récupération thermique patrimoniaux et territoriaux : accélérer la couverture du territoire » ont également été annoncés.
L'approvisionnement en pétrole de l'UE menacé
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Selon la dernière étude du think tank The Shift Project, la majorité des sources actuelles d’approvisionnement en pétrole de l’Union européenne menacent de décliner d’ici dix ans. S'appuyant sur « des données exclusives », l'étude avance que « le déclin probable d’ici à 2030 des capacités de production des pays fournissant aujourd’hui plus de la moitié du pétrole consommé par l’UE », notamment la Russie et les pays africains, pourrait faire connaître à cette dernière une contraction du volume total de ses sources actuelles d'approvisionnement en pétrole « pouvant aller jusqu’à 8 % entre 2019 et 2030 ». En outre, l'étude souligne que « les rythmes potentiels maximum de cette contraction sont supérieurs au rythme de décrue de la consommation pétrolière que connaît depuis 2010 l’UE », concluant que « si des contraintes sévères sur la production mondiale de pétrole risquent de s’exercer directement ou indirectement sur l’UE au cours de la décennie, l’occurrence de ces contraintes semble inexorable au-delà de 2030. »
Par François Perrigault (@fperrigault) et Boris Beltran (@bobobeltran)