La veille urbaine du 17 juin 2020
Les géomètres-experts lancent une plateforme de publication des actes fonciers
L’Ordre des géomètres-experts vient de finaliser la mise au point de Géothèque, une plate-forme qui permet aux géomètres-experts de dématérialiser intégralement leurs actes fonciers jusqu’à la signature des procès-verbaux de bornage par les différentes parties prenantes. Ce dispositif repose sur une signature en ligne authentifiée selon le certificat de niveau 3 et sur le versement des actes sur le portail Géofoncier. « A terme, Géothèque sera notre outil de publication des actes fonciers, souligne Vincent Saint-Aubin, le président du conseil supérieur de l’Ordre des géomètres-experts. Cette nouvelle plate-forme permettra ainsi d’asseoir le géomètre-expert comme l’acteur incontournable de la BlockChain du foncier. »
Cafom ouvre des négociations exclusives pour céder Habitat
(©Wikipedia / Jula2812 [CC BY-SA 4.0])
Cafom, propriétaire de la marque Habitat, a indiqué être en négociations exclusives avec Thierry Le Guénic en vue de la cession d’Habitat. Le périmètre de l’opération concernerait 100 % du capital d’Habitat Design International et de ses filiales. Habitat exploite 34 magasins en propre (26 en France, 1 à Monaco, 5 en Espagne et 2 en Suisse), 3 sites e-commerce (France, Espagne et Belgique) et une trentaine de magasins en franchise à travers le monde. Au 30 septembre 2019, le pôle Habitat a généré un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 100 M€.
L’investissement immobilier ralentirait mais se poursuivrait dans les prochains mois
La dernière édition du baromètre MSCI, réalisée en association avec Crédit Foncier Immobilier, a permis de prendre le pouls du marché en plein épisode sanitaire du Covid-19. Ces premiers résultats témoignent d’un optimisme mesuré de la part des investisseurs. « Les prochains trimestres seront certes marqués par une baisse significative des montants engagés (bien qu’en léger redressement en 2021), liée plus à la rareté de produits mis en vente qu’à leur volonté de poursuivre leurs investissements, dans un marché où les prix s’ajusteront progressivement », précise le communiqué de presse. Le recul de la demande placée devrait s’avérer plus net encore. La crise économique sévère qui marquera l’année 2020 et se prolongera vraisemblablement en début d’année prochaine, entrainera une hausse de la vacance et réduira mécaniquement les revenus locatifs, d’autant que les locataires en place ont déjà entamé la renégociation des loyers dont ils s’acquittent. La grande majorité des investisseurs envisage néanmoins une sortie de crise à horizon deux ans et une baisse modérée des valeurs vénales, de l’ordre de 10 %.
Icade signe une ligne de crédit revolving solidaire de 150 M€
Icade a signé une ligne de crédit revolving solidaire de 150 M€ à 5 ans avec Crédit Agricole CIB et Crédit Agricole d’Ile-de-France, comportant un mécanisme de renoncement d’une partie de la rémunération par les 2 banques et un abondement de même montant par Icade, au profit, dès ce mois de juin, de la recherche sur les vaccins contre le Covid- 19 réalisée par l’Institut Pasteur. Sur la durée de la ligne de crédit, jusqu’à 300 000 € seront ainsi versés par Icade à l’Institut Pasteur, dans un premier temps pour soutenir les programmes de recherche sur le Covid-19, et notamment la recherche d’un candidat vaccin, la destination des fonds pouvant être réévaluée par la suite en fonction des priorités de la recherche médicale, en concertation entre Icade et l’Institut Pasteur. Avec ce nouveau crédit, Icade dispose à date d’un montant de lignes sécurisées de plus de 2 Mds€. Crédit Agricole CIB a arrangé cette opération.
CIIAM devient Colliers Global Investors
CIIAM, filiale d’asset management de Colliers International, change de nom pour devenir Colliers Global Investors. Ce changement de nom est l’aboutissement d’une réorganisation initiée il y a plusieurs mois par le tandem Arnaud Broussou et Grégoire Deramecourt, nommé à la tête de la structure en novembre 2019. Afin d’accélérer son développement, Colliers Global Investors mise sur un renforcement de sa relation client, une plus grande intégration des métiers d’investissements et d’asset management, de nouveaux outils de gestions digitaux et une stratégie ISR « pragmatique concrète ». « Notre décision de rapprocher les entités investissements et asset management pour créer une seule et même équipe, en plus d’attirer les meilleurs talents, assure une grande agilité et une vision stratégique globale à nos clients, explique Arnaud Broussou, président. En outre, le renforcement de nos équipes de funds managers, désormais interlocuteurs uniques de nos investisseurs et leur représentants internes, nous permettra de les accompagner sur toutes les typologies et tous les couples de rendements/risques avec encore plus d’efficacité. Enfin, la mise en place d’outils digitaux collaboratifs tels que SONEKA, à la fois moteur de cash-flow base de donnée unique et générateur quasi automatique de reporting, garantira la fiabilité des données et nous autorisera à consacrer plus de temps au terrain, là où la valeur se créé. » Colliers Global Investors gère 4,5 Mds€ d’actifs en France et Benelux pour le compte de tiers principalement sur trois typologies : le résidentiel, le bureau et le commerce. Un nouveau fonds dédié au résidentiel sera lancé à l’automne.
Pauline Duval nommée gérante de Patrimoine & Commerce
Patrimoine & Commerce a annoncé la nomination, intervenue ce jour, de Pauline Duval en qualité de gérante aux côtés d’Eric Duval et de la société Duval Gestion par décision du commandité après avis du conseil de surveillance. Pauline Duval est notamment directrice générale de Duval Gestion depuis 2013 et représentait déjà cette dernière en sa qualité de gérante de Patrimoine & Commerce.
Arnaud Poisson prend la direction de la supply chain d’Auchan Retail France
(©Le Droit Perrin)
Arnaud Poisson est nommé directeur de la supply chain d’Auchan Retail France. Avec les équipes chaîne marchandises, il aura la responsabilité de mettre en œuvre le schéma directeur logistique alimentaire pour améliorer la disponibilité multi-parcours des produits, de renforcer l’efficience des approvisionnements, basées sur la prévision, la planification et l’utilisation des données et enfin de rationaliser les dépenses de transport et d’entreposage. Diplômé de l’ESSEC avec un master en logistique, Arnaud Poisson démarre sa carrière dans le conseil chez Diagma puis PEA. Il rejoint le groupe PPR (aujourd’hui Kering) pour prendre d’abord la direction des projets supply-chain de la FNAC, puis ensuite, chez Conforama, la direction logistique france et dans un second temps la direction supply chain. En 2014, il rejoint le groupe Casino comme directeur des Opérations (SI, approvisionnement et logistique) des enseignes Leader-Price et Franprix. Ses deux dernières expériences professionnelles l’ont conduit dans le monde du commerce digital, chez Vente Privée comme directeur des projets supply chain, puis chez Showroomprive comme directeur des opérations.
MIPIM Connect et Michael Page signent un partenariat
MIPIM Connect noue un partenariat avec Michael Page. « Lieu d’échanges et de contacts de la communauté internationale de l’immobilier, le MIPIM joue un rôle essentiel, même si rarement évoqué, dans l’évolution des carrières au sein de l’industrie. Quel meilleur endroit en effet pour rencontrer les managers pour lesquels on souhaiterait travailler ! Nous avons voulu intégrer cette composante du MIPIM à la plateforme digitale MIPIM Connect en nouant ce partenariat avec Michael Page », commente Ronan Vaspart, directeur du MIPIM. David Mérigonde, directeur senior chez Michael Page, ajoute : « Nos deux groupes ont une vocation commune : générer des rencontres business pour accélérer l’atteinte des objectifs des parties prenantes que nous accompagnons, en France et à l’international. Notre volonté est de proposer une offre RH lors des prochains évènements comme la Paris Real Estate Week ou le MIPIM, afin de mettre plus que jamais l’humain au cœur de la décision. »
Bellman lève 4 M€
Le syndic de copropriété Bellman a annoncé une nouvelle levée de fonds de 4 M€, 8 mois après son lancement, avec le fonds suisse Lakestar et les actionnaires historiques, le britannique Connect Ventures et La Financière Saint-James. La start-up dénombre 100 copropriétés sous gestion. Cette levée de fonds doit lui permettre « d’accompagner cette croissance, en continuant à offrir ce niveau élevé de qualité de service, en recrutant davantage de gestionnaires pour mieux accompagner les copropriétaires et de développeurs pour faire évoluer les produits qui bénéficient aux copropriétaires comme aux gestionnaires. » Antonio Pinto, co-fondateur de Bellman, complète : « Cette levée de fond n’était pas urgente mais nos investisseurs constatant notre croissance et la traction du marché ont souhaité nous aider à accélérer. Depuis la création de Bellman nous sommes en perpétuelle quête d’amélioration, la qualité du service étant notre obsession. Nous restons concentrés sur l’Ile de France qui est un marché important et ces fonds vont nous permettre de supporter la croissance en maintenant cette qualité de prestation. »
Le Sénat présente ses propositions pour relancer la construction, le logement et la politique de la ville
Les sénatrices Dominique Estrosi Sassone et Annie Guillemot, pilotes de la cellule thématique « logement » de la commission des affaires économiques dans la crise de Covid-19, ont entendu près de 90 personnes et mené une quarantaine de visioconférences. Elles ont présenté leur analyse de la crise et leurs propositions de relance pour que, après le confinement, le logement soit placé au cœur de la relance. Pour construire plus, elles proposent de « redonner au mouvement HLM » les moyens d’agir en revenant sur la RLS et en abaissant la TVA à 5,5 % sur les travaux pour les logements sociaux ; de conforter et recentrer Action Logement sur sa mission de logement des salariés suivant la politique des partenaires sociaux ; de favoriser le retour des investisseurs institutionnels « en considérant l’investissement locatif comme un investissement productif économiquement et socialement et en garantissant un taux de TVA à 5,5 % dans les opérations de transformation de bureaux en logements » ; de simplifier en convoquant dès l’été un « Ségur du droit de l’urbanisme » pour se donner un cadre juridique, consensuel et sécurisé, plus agile pour relancer la construction. Pour construire mieux, Dominique Estrosi Sassone et Annie Guillemot suggèrent de promouvoir la rénovation énergétique « en incitant les Français aisés » à rénover les logements dont ils sont occupants ou bailleurs en élargissant les publics et les travaux éligibles au CITE et à « Ma Prime Rénov’ » ; de soutenir des solutions « innovantes » comme le développement des « energy service company » (ESCO) pour le portage des opérations de rénovation ; de « faire accepter la ville dense de qualité, vecteur de proximité ». Dans le but de sécuriser l’accès au logement, elles préconisent d’amplifier la politique du « Logement d’abord » en développant le logement accompagné, le travail social, des solutions sanitaires « stables » à partir des centres d’hébergement de crise et la pérennité des équipes mobiles médico-sociales ; d’accélérer la rénovation des foyers et des hébergements collectifs d’urgence ; de prévenir les impayés de loyer en mettant en place un outil comme un fonds d’aide à la quittance d’urgence demandée par la Fondation Abbé Pierre et revaloriser les APL ; de soutenir l’accession à la propriété en relançant l’APL-Accession, le prêt à taux zéro, en développant les offices fonciers solidaires et en généralisant les « chartes promoteurs ». Enfin, pour relancer la politique de la ville, elles proposent de relancer l’ANRU et d’accélérer le NPNRU ; « de retrouver l’ambition d’une politique de société en plaçant l’école au cœur de la politique de la ville avec le soutien de l’État aux maires pour la prise en charge des enfants, et en mobilisant les jeunes adultes pour être les tuteurs des décrocheurs en matière d’enseignement à distance et de remise à niveau scolaire. »
L’IFRAP propose de tester la TVA réduite à 5,5 % dans le secteur de la restauration et du tourisme
« Il faut aller plus loin ». Tel est le message de l’IFRAP, think tank dédié à l’analyse des politiques publiques, à propos du plan de sauvetage de la restauration et du tourisme. « Une solution vraiment ambitieuse serait de tester la TVA réduite à 5,5% jusqu'en décembre sur tout le secteur, précise le communiqué. Le moyen le plus efficace pour redonner des marges de manœuvre aux professionnels, serait, a minima, de passer toutes les ventes de produits à emporter sur un taux réduit à 5,5% jusqu'à la fin de l'année. » Aujourd'hui, à l'exception de certaines catégories de ventes à emporter (ventes de pains, de viennoiseries ou les traiteurs), une pizza, des sushis ou un plat livré restent imposés à un taux de 10 %. « Or c'est bien sur la vente à emporter que les restaurateurs ont misé pour générer un peu de chiffre d'affaires pendant le confinement, ajoute l’IFRAP. Le mieux serait d'expérimenter un taux de TVA à 5,5 % sur tout le secteur de la restauration : on peut estimer cet effort, de la part de l'État, autour de 1,52 Md€, mais cela aurait le mérite d'offrir une bouffée d'air sur un secteur qui fonce vers de nombreuses faillites, avec potentiellement, à la clé, entre 140.000 et 190.000 suppressions d'emplois. En effet, le but ne serait pas d'obtenir une baisse de prix pour le client sur les produits consommés, mais de reconstituer les marges des restaurateurs. Dès lors, on demanderait évidemment à la DGCCRF de s'abstenir de contrôler la répercussion de la baisse de TVA sur les prix facturés aux clients finaux... »
ZE Energy lève 4 M€
(©D.R.)
Producteur indépendant d’énergie renouvelable, ZE Energy a annoncé avoir conclu sa première levée de fonds levé auprès de Demeter, HTGF, EverWatt et Ze Way Invest, collectant quatre millions d'euros. La start-up propose une solution de centrales solaires hybrides combinant photovoltaïque et stockage, assurant le développement, le financement, la construction et l'exploitation. Ces « centrales solaires nouvelle génération » sont équipées d’une batterie leur permettant de stocker l’énergie solaire produite dans la journée. Cette levée de fonds doit permettra à ZE Energy de développer une stratégie assise sur trois leviers : le développement en propre, l'acquisition de projets ayant une contrainte de raccordement au réseau, et les partenariats stratégiques avec une offre de « stockage as a service ». Aujourd’hui, l'entreprise dispose d’un portefeuille de projets de plus de 170 MW en solaire photovoltaïque et de plus de 65 MWh de batterie et s'est fixée, pour 2025, l'objectif de faire grimper ces valeurs à respectivement 700 MW et 350 MWh, ambitionnant ainsi un chiffre d'affaires de 45 M€.
Thibault Richon évolue chez Swen Capital Partners
Thibault Richon est nommé directeur de l’activité multi-stratégies infrastructure. Il entre également au Comex. Cette évolution de l’organisation doit permettre de « fortifier les activités de Swen Capital Partners en affirmant son positionnement d’investisseur responsable historique sur le marché du non coté, toujours plus engagé, avec pour enjeux majeur, la diversification de sa clientèle à l’international et la poursuite de la levée de ses nouveaux millésimes en multi-strategies infrastructure, private equity et dette mezzanine. Dorénavant, Jean-Philippe Richaud - directeur général adjoint - pilote l’ensemble des activités multi-stratégies private equity et infrastructure avec Laurent Ghilardi comme directeur de l’activite multi-strategies private equity et dette mezzanine, Diego Aponte Vargas comme co-directeur et Thibault Richon comme directeur de l’activité multi-stratégies infrastructure.
Toulouse accélère sur la mobilité durable
(©D.R.)
Toulouse Métropole et Tisséo, la marque commerciale du réseau de transports en commun de Toulouse et sa région, ont annoncé l'accélération de la mobilité durable dans l'agglomération « afin de s'adapter aux conséquences du changement climatique ». Au total, ce sont ainsi près de 12 M€ qui seront consacrés « à des solutions de mobilité facilitant la reprise d’activité des habitants de la Métropole toulousaine et accompagner les communes dans la réalisation d’aménagements innovants, le développement des mobilités douces et le renforcement des déplacements dans les tiers lieux ». Cette ambition se matérialisera par plusieurs actions : le renforcement de l’offre de déplacements auprès des tiers lieux, l'extension du réseau numérique pour faciliter le télétravail et limiter les déplacements domicile-travail, le déploiement de « plusieurs dizaines de kilomètres » d'aménagements cyclables, l'accélération du déploiement de bornes de recharge électrique, et le « renforcement des capacités de logistique urbaine ».
Ecov va développer deux lignes de covoiturage à Grenoble
(©D.R.)
Ecov, entreprise française qui développe depuis 2014 des solutions de covoiturage courte distance, va déployer, en collaboration avec le Syndicat mixte des mobilités de l’aire grenobloise (SMMAG), la Métropole de Grenoble et les Communautés du Pays Voironnais et du Grésivaudan, un réseau de lignes en covoiturage. Dès la rentrée de septembre, deux nouveaux réseaux de covoiturage seront mis en service en accès à la métropole grenobloise. Ceux-ci seront intégrés à l’application de MaaS (Mobility as a service) PASS’Mobilités du SMMAG, afin de s'interfacer avec les services de mobilité existants et ainsi de maximiser l’utilisation de la voie réservée au covoiturage sur la future A48. Concrètement, des arrêts de covoiturage, sont mis en place aux entrées autoroutières et permettent aux conducteurs seuls dans leur voiture de prendre, à la dernière minute, un passager qui attend. Le conducteur est informé de la présence d’un passager par l’application mobile ou par un panneau lumineux en amont de l’arrêt. « Le marché de Grenoble est un cap dans l’histoire du covoiturage et surtout un grand pas vers la massification de son usage au quotidien », s'est félicité Thomas Matagne, président d’Ecov.
Montreuil lance une concertation citoyenne pour la reconversion de l'ancienne A186
(©Artelia Devillers Berim Techni’cite On)
Actuellement en travaux, le prolongement du tramway T1 de Noisy-le-Sec à Val de Fontenay va libérer 5,24 hectares de « délaissés fonciers » résultant de la démolition des ponts et du comblement des tranchées autoroutières de l'ancienne A186 à Montreuil. Dans ce contexte, l'Établissement public territorial Est Ensemble, en lien avec les communes concernées, dont Montreuil, vient de lancer une consultation pour la conduite d'une « mission d’étude urbaine concertée sur les abords du tramway T1 ». D'une durée de 14 mois, cette consultation citoyenne a pour objectif de « recoudre le territoire de Montreuil, d'en renforcer son attractivité et d'en faire un lieu plus écologique et plus agréable à vivre ».
Par François Perrigault (@fperrigault) et Boris Beltran (@bobobeltran)