La veille urbaine du 11 juin 2020
Les actualités liées au coronavirus
Le gouvernement et Action Logement proposent une aide aux salariés fragilisés par la crise pour payer le loyer ou le prêt immobilier
Le conseil d’administration d’Action Logement Groupe a décidé de mettre en place un dispositif d’aide exceptionnelle en faveur des salariés confrontés à une baisse de revenus pour le paiement de leur loyer ou le remboursement de prêts pour l’achat de leur logement. Ce dispositif, doté de 100 M€ mobilisés par Action Logement, est effectif avec effet rétroactif à compter du 1er avril 2020. Ce dispositif concerne les locataires du parc privé, social et intermédiaire ; les locataires de résidence collective d’hébergement (hors Crous) ; les ménages accédant à la propriété. Il s’adresse aux salariés du secteur privé quelle que soient leur ancienneté et la nature de leur contrat de travail qui ont eu à subir une baisse de leurs revenus d’au moins 15 % à la suite de la mise en place de mesure de chômage partiel « ou une hausse significative de leur dépenses » ; aux demandeurs d’emplois ; aux salariés ayant eu à connaitre des surcoûts de loyer du fait de la crise sanitaire en maintenant une double résidence pour motif professionnel. Dans le détail, une aide forfaitaire d’un montant de 150 € sera octroyée, mensuelle pendant une durée maximum de 2 mois pour les salariés éligibles dont les ressources sont inférieures à 1,5 SMIC. Une seule aide par ménage peut être accordée.
1,3 Md€ de budget supplémentaire pour la Région Île-de-France
Le budget supplémentaire de la Région Île-de-France a été adopté aujourd'hui, « concrétisant ainsi l'acte I du plan de relance économique, écologique et solidaire ». Celui-ci s'articule en quatre axes : l'économie, avec un soutien aux TPE-PME et à leur transformation, l'emploi, avec un « doublement et une modernisation de l'offre de formations », la solidarité et la santé, « avec un plan de soutien au pouvoir d'achat et de lutte contre la précarité sans précédent, et une action renforcée en faveur de la santé, des soignants et de la recherche ». L'environnement constitue le quatrième axe, la région lançant cet été son budget participatif environnemental « pour faire repartir l'investissement public local ». En tout, 1,3 Md€ seront mobilisés, dont 592 M€ d'ouvertures nettes et 698 M€ de redéploiements.
La SBA propose 10 recommandations de relance smart & green pour les villes et territoires
La Smart Buildings Alliance for Smart Cities (SBA) a présenté 10 recommandations afin de replacer le numérique au centre de tout plan d’action des territoires : développer la culture digitale de l’ensemble des acteurs ; définir et partager un schéma directeur numérique à tous les échelons du territoire ; s’appuyer sur des écosystèmes de partenaires alignés sur la vision du territoire ; doter les infrastructures d’un jumeau numérique ; garantir l’accessibilité et la gouvernance des données ; connecter les infrastructures, bâtiments et équipements ; mutualiser les infrastructures et les équipements dès que possible ; exiger des solutions disposant d’interfaces standardisées, interopérables et ouvertes ; mettre en place un opérateur de services de confiance et garant de la continuité de service ; favoriser des solutions numériques sobres en énergie et en ressources. « Nous sommes dans une démarche transversale, mais pour être efficace, elle ne doit pas rester française, souligne Emmanuel François, président de la SBA. Pour aller plus loin, nous avons décidé de lancer officiellement la SBA à l’international, avec comme objectif, à la fin d’année 2020, la création d’une SBA internationale souveraine, basée à Bruxelles... »
Le reste des actualités
In’li franchit le cap des 10 000 logements réservés depuis sa création
In’li, filiale dédiée au logement intermédiaire du Groupe Action Logement, a franchi le cap des 10 000 logements neufs réservés auprès des promoteurs immobiliers, depuis sa création à l’automne 2017. Ces premiers résultats confortent l’objectif de produire 80.000 nouveaux logements intermédiaires en dix ans. Depuis l’année de sa création, avec 527 logements réservés, in’li a connu un développement en expansion continue avec une rapide montée en puissance avec 4 091 logements réservés en 2018 et 5 043 en 2019. Malgré la crise sanitaire, in’li a réussi à poursuivre son développement avec près de 700 logements réservés sur les premiers mois d’activité lui permettant ainsi de franchir le cap des 10 000 logements intermédiaires neufs. Ces nouvelles constructions seront essentiellement concentrées à Paris et dans la première couronne. In’li totalise à ce jour 43 000 logements en Ile-de-France. « Malgré la crise sanitaire qui impacte lourdement notre secteur, nous devrions dépasser encore nos objectifs en 2020, conclut Benoist Apparu, président du directoire d’in’li. En effet, le plan de relance décidé en mars dernier pour soutenir l'activité de l'immobilier devrait nous permettre d'engager de nouveaux partenariats avec les professionnels de l'immobilier et ainsi nous permettre de répondre plus rapidement aux besoins des jeunes actifs et salariés des classes moyennes et contribuer ainsi à améliorer leur vie quotidienne et leur pouvoir d’achat. »
Tous les indicateurs du logement neuf dégradés au T1
Les ventes de logements neufs au T1 2020 ont été inférieures de près de 12 000 logements au T1 2019 (-29,9 %) selon la Fédération des promoteurs immobiliers. Cette baisse concerne tous les segments de marché : accession (-25,2 %), investissement locatif (-30,8 %) et ventes en bloc (-41,1 %). « La crise du Covid-19 ne suffit pas à expliquer cette chute car le confinement ne pèse que sur les deux dernières semaines de mars : dès avant la crise, les ventes de neuf ralentissaient déjà fortement », précise la fédération. Côté offre, les mises en vente diminuent de moitié par rapport au T1 2019 et de -17,8 % sur un an. Il y a 15 000 logements de moins en projet qu’au T1 2019 et l’offre commerciale ne représente plus que 9,3 mois de ventes. « Le constat est clair : les promoteurs ne parviennent pas à mettre suffisamment de logements sur le marché, regrette la FPI. Les raisons de cette baisse sont connues : des permis de construire exagérément longs, tout particulièrement pendant le cycle électoral des municipales, des recours tous azimuts contre les permis obtenus, des coûts de travaux trop élevés, un manque de disponibilité des entreprises du bâtiment etc. Or ces déséquilibres vont s’aggraver avec la Covid-19 et peser bien plus longtemps que l’état d’urgence sanitaire. »
Groupama lance avec Vinci la construction du futur siège de Total à La Défense
(©D.R.)
Groupama et Total ont signé le 14 mars 2020 un bail en état futur d’achèvement pour la construction du projet The Link qui hébergera le futur siège social de Total à Paris La Défense. Ce projet est conçu par l’agence d’architecture PCA-STREAM pour le compte de Groupama, propriétaire du site, et sera construit par Vinci, via sa filiale Vinci Construction France. Les travaux et les aménagements sont prévus pour une durée de 5 ans, à l’issue de laquelle Total prendra livraison de l’immeuble et sera locataire de The Link pour 12 ans renouvelables. « Le projet The Link a été conçu sur-mesure pour répondre aux besoins de Total, explique Thierry Martel, directeur général du groupe Groupama. Nous souhaitons construire avec Vinci une tour de nouvelle génération avec ses deux bâtiments reliés par des passerelles : les links. Le maintien de ce projet dans la période inédite que nous connaissons constitue un choix fort de confiance en l’avenir » Namita Shah, directrice générale people & social responsibility et membre du comité exécutif de Total ajoute : « Avec The Link, nous rassemblerons nos équipes, actuellement réparties à Paris La Défense, dans un cadre moderne, lumineux, agréable, qui respectera le confort individuel tout en facilitant les interactions et qui répondra aux plus hautes exigences de qualité environnementale ». « Dans le contexte si particulier de la crise sanitaire actuelle, le lancement du projet The Link confirme l’attractivité de notre quartier d’affaires, conclut Georges Siffredi, président du Département des Hauts-de-Seine et de Paris La Défense. Cette tour, avec son implantation dans le quartier Michelet, nous permet de retravailler les circulations et connexions avec la ville de Puteaux. »
Valor livre deux actifs de logistique urbaine à Paris et à Lyon
Valor, au nom de ses clients, a livré deux actifs de logistique urbaine en France : un bâtiment d'environ 5 600 m² situé à Corbas, au sud-est de Lyon, disponible à la location immédiatement ; et une première tranche totalisant 1 656 m² louée à Poste Immo pour une durée ferme de 9 ans sur le 1er bâtiment de son projet de développement en blanc de 6 700 m² à Brie Comte Robert, Paris. Le premier actif est développé par le groupe Quartus, le deuxième par Stonehedge. « Tout comme nos projets de développement et de rénovation en cours, ces actifs contribuent à consolider notre position de spécialiste de la logistique urbaine et à tirer parti de l'accélération des tendances telles que le e-commerce », explique Victor Massias, principal chez Valor.
Eutelsat va installer son nouveau siège social à Issy-les-Moulineaux sur 12 000 m²
Eutelsat, opérateur mondial de satellites, a pris à bail 12 000 m² de bureaux dans un bâtiment indépendant entièrement rénové situé au 32 boulevard Gallieni à Issy-les-Moulineaux. « Situé en plein cœur du quartier d’affaires Forum Seine, l’opération Sereinis bénéficie de grands plateaux flexibles et très lumineux s’articulant autour de patios intérieurs et de terrasses paysagées », précise le communiqué de presse. Dans cette transaction, le preneur, Eutelsat avait confié à Nexity Conseil et Transaction une mission complète d’accompagnement afin de définir la surface cible, identifier le bâtiment correspondant et contractualiser un nouveau bail. Eutelsat était également accompagné par le cabinet ABV Legal. Le propriétaire, Assurances du Crédit Mutuel, était conseillé par BNP Paribas Real Estate.
AEW signe une résidence services seniors Senioriales à Bordeaux
(©GAU-A2 studio/TVK/EPA Bordeaux-Euratlantique)
AEW a acquis en VEFA une résidence services seniors (RSS) située à Bordeaux, pour le compte de son fonds Residys auprès du groupe Senioriales (Groupe Pierre & Vacances-Center Parcs). L’immeuble, dont la livraison est prévue au cours du 4e trimestre 2021, comportera 79 logements et 54 parkings, et développera une surface habitable de 3 582 m² pour 537 m² d’espaces de services pour les résidents. Elle sera développée en co-promotion par Senioriales, Alur et Anosta. L’actif sera exploité par Senioriales dans le cadre d’un bail de 12 ans fermes. Dans cette transaction AEW était conseillée par l’étude Prud’homme & Baum et le cabinet DLA Piper.
Un marché de l'investissement en régions au record au T1
Les volumes investis en régions au 1er trimestre de 2020 ont atteint un record de 2,4 Mds€ selon JLL, un volume en hausse de 10 % par rapport au 1er trimestre 2019, et supérieur de 38 % à la moyenne 5 ans. Le segment prépondérant en volume a été celui des transactions supérieures à 300 M€ avec comme transaction phare le portefeuille d’entrepôts logistiques « Mercury » acquis par Patrizia Immobilien auprès de Greenoak Real Estate Advisors LLP pour un montant avoisinant les 500 M€ pour les actifs en régions. La performance sur ce segment est ainsi en hausse de 32 % par rapport au 1er trimestre 2019. Au global, le nombre de transactions est resté relativement stable sur un an, avec 103 transactions au 1er trimestre 2020 vs. 104 au 1er trimestre 2019. En régions, le marché lyonnais est arrivé en tête. Le volume d’investissement du marché lyonnais a, durant le 1er trimestre 2020, atteint un record historique de 522 M€, soit plus de deux fois le volume investi au 1er trimestre 2019 et trois fois la moyenne décennale. Vient ensuite le marché lillois avec 137 M€ investis au 1er trimestre 2020, soit le 2e plus haut niveau historique. Il est suivi du marché marseillais avec 34 M€ investis, du marché bordelais (75 M€), du marché toulousain (49 M€) et enfin du marché nantais avec 25 M€ investis au 1er trimestre 2020.
Fiminco confie à Advantail la gestion de Paddock Paris
Fiminco a confié à Advantail la gestion opérationnelle de l‘outlet Paddock Paris. « Paddock Paris a été inauguré fin novembre 2019 dans un contexte parisien et national perturbé (grèves, manifestations des gilets jaunes, crise sanitaire du Covid19...), explique Gérald Azancot, président du groupe Fiminco. Accompagnés d’Advantail, nous avons donné le 26 mai dernier le départ au vrai opening de Paddock Paris. Ce partenariat va permettre de déployer mon ambition de créer avec Paddock Paris un véritable lieu de vie en phase avec les attentes des consommateurs d’aujourd’hui. » Franck Verschelle, PDG Advantail, ajoute : « Nous concevons les centres de marques comme de véritables lieux de vie, une formule à la fois efficace et porteuse d’innovation. Le triptyque style, art, food, proposé par Paddock Paris s'inscrit parfaitement dans cette démarche, en répondant aux attentes des clients amateurs de bonnes affaires et d'expériences insolites. »
Klépierre promeut Julien Goubault secrétaire général du groupe
(©D.R.)
Klépierre a promu Julien Goubault en tant que secrétaire général du groupe. Il est entré chez la foncière en octobre 2016 au poste de directeur de la communication groupe, en charge de la communication corporate et financière, des relations institutionnelles ainsi que de la coordination de la démarche RSE. À compter du 1er juin dernier, le directoire de Klépierre l’a promu Secrétaire Général du Groupe, une création de poste rassemblant les ressources humaines, la gouvernance, les affaires juridiques, le développement durable ainsi que la communication corporate et les relations institutionnelles. Julien Goubault a débuté sa carrière en 2005 à la Cour des comptes comme auditeur, puis comme directeur adjoint de l’audit externe de l’Organisation des Nations Unies (ONU) à New York en 2007. En 2010, il est devenu responsable immobilier, logement et tourisme au département développement, filiales et participations de la Caisse des dépôts et consignations. En 2013, il a rejoint Icade en qualité de directeur financier adjoint. Âgé de 41 ans, il est diplômé de Sciences Po Paris et ancien élève de l’ÉNA.
Fabrice Haurani nommé à la direction des acquisitions et des arbitrages de Mercialys
Fabrice Haurani, en charge des équipes d’asset management de Mercialys depuis 2016, a été nommé directeur des acquisitions et des arbitrages. Cette nomination s’inscrit dans le cadre de l’évolution des fonctions au sein de la foncière. Après un début de carrière chez Covivio (ex Foncière des Régions), Fabrice Haurani a rejoint Mercialys en 2009, où il effectué une grande partie de son parcours professionnel. Directeur de l’asset management depuis 2016, il avait en charge le développement, la transformation et la valorisation des galeries commerciales. Il est désormais responsable des activités d’acquisition et de cession d’actifs sur l’ensemble du patrimoine, centres commerciaux comme actifs de centre-ville. Il poursuivra à ce titre le pilotage du programme de rotation régulière d’actifs de Mercialys et aura pour mission d’identifier et de saisir les opportunités d’investissements « créatrices de valeur en dehors du périmètre actuel de la société ». Fabrice Haurani est membre du comité managérial.
Laurence Paganini élue présidente de Procos
Le conseil d’administration de la Fédération Procos a élu à l’unanimité à la présidence Laurence Paganini, administratrice de la fédération depuis 2018. Elle succède à François Feijoo à l’issue de ses deux mandats de deux ans, le maximum statutaire. Hubert Aubry (Groupe Eram), Jérôme Dupuy (Groupe Monoprix), Romain Toulemonde (Salad&Co) font leur entrée au conseil d’administration ainsi que Laurent Bonnet (Groupe Fnac-Darty) qui poursuit le mandat de son prédécesseur. Laurence Paganini, née à Nice, est diplômée de l’ESSEC promo 1987. Durant 10 ans, son goût pour la stratégie de marque l’a conduite à occuper différentes fonctions marketing, notamment chez CPC-Unilever et Spontex... De 1997 à 2006, elle rejoint Carrefour, où elle va piloter l’hypermarché de Bercy, diriger le service achats « univers de la maison », puis, successivement, la branche bijouterie-horlogerie et le marketing du groupe. En 2006, elle devient directrice générale France de Marionnaud avant de prendre en 2009 la direction générale des 3 Suisses. En 2013, elle est « appelée » par Daniel Bernard et TowerBrook Capital Partners pour prendre la direction générale de Kaporal. En 2019, elle a reçu deux distinctions : le trophée « dirigeante de l’année » des femmes de l’économie et le prix « entreprise retail 2019 » de l’IREF, la fédération des réseaux européens de franchise et de partenariat. Elle est membre élue à la CCI d’Aix Marseille Provence depuis 2016 et siège au conseil d’administration de Procos depuis 2018. Elle est également administratrice indépendante de la société cotée Thermador Groupe et membre du conseil du Club Top 20, en charge notamment de la mise en valeur des initiatives RSE des grandes entreprises de la métropole marseillaise. Elle est Chevalier de l’Ordre National du Mérite.
Bérengère Vanlerberghe rejoint l’équipe énergies renouvelables d’Omnes
Bérengère Vanlerberghe rejoint l’équipe énergies renouvelables d’Omnes en tant que directrice asset management. Elle avait occupé le poste de directrice de participations dans l'équipe de 2006 à 2016 avant de rejoindre Amundi Transition Energétique en 2017 en qualité de directrice d’investissements. Bérengère Vanlerberghe a débuté sa carrière en tant qu’analyste crédit chez CACIB puis au sein de Natixis en tant qu’analyste dans le département financements structurés. Bérengère Vanlerberghe est diplômée de l'Institut Mines-Télécom Business School et titulaire du master finance d'entreprise et ingénierie financière de l'Université Paris Dauphine.
Un plan pour éviter les coupures d'électricité cet hiver
« Pour l'hiver 2020-2021, nous sommes dans une situation inédite qui nécessite une très grande vigilance ». L'avertissement est signé François Brottes, président du gestionnaire de réseau électrique RTE. En effet, suite à la crise sanitaire, EDF a reporté plusieurs opérations de maintenance de ses centrales qui limite sa production d'électricité nucléaire. Alors que RTE prévoit une consommation d'électricité pour l'hiver 2020 à peine inférieure à celle de l'hiver 2019 (baisse de l'ordre de 1,5 % à 2 %), le gouvernement a pris les devants pour éviter les coupures. Dans une conférence commune, François Brottes et Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, ont dévoilé aujourd'hui des mesures visant à assurer l'approvisionnement énergétique du pays pour l'hiver à venir. Alors qu'EDF a été sommé de revoir le planning de ses opérations de maintenance, RTE a affirmé être capable d'importer « l'équivalent de 11 à 12 réacteurs nucléaires » des pays voisins afin de compenser le déficit de production. Le gestionnaire de réseau a également évoqué la possibilité de réduire légèrement la puissance sur le réseau lors d'opérations de délestage. Le gouvernement souhaite également mettre à contribution les consommateurs à travers trois mesures : prise en charge de 150 € sur l'installation de thermostats connectés, revalorisation des montants offerts aux particuliers et industriels volontaires pour se débrancher du réseau, ainsi que le lancement prochain d'un nouvel appel d'offre pour relancer l'effacement tarifaire. « Il n'y a pas de risque de black-out. La situation est contrôlée », a assuré Elisabeth Borne.
Une coalition pour relancer le fret ferroviaire
(©D.R.)
Les acteurs du transport ferroviaire de marchandises en France ont annoncé le lancement de l’alliance 4F : Fret ferroviaire français du futur. Créée avec le but affiché de « structurer un ensemble de mesures nécessaires à la sauvegarde et au développement du fret ferroviaire », elle ambitionne ainsi de voir « doubler la part du ferroviaire dans le transport de marchandises en France pour passer à 18 % en 2030 » et ainsi de rattraper le retard français par rapport à ses voisins européens. Selon 4F, le développement du fret ferroviaire se fera par le triplement des offres de transport combinant plusieurs modes, avec des complémentarités plus fortes au service d’une chaîne logistique terrestre à la fois plus performante et plus verte. Les pouvoirs publics sont appelé à « appuyer la compétitivité de la composante ferroviaire au sein d’une chaîne logistique plus durable » tandis que plusieurs mesures sont demandées : augmentation et pérennisation de l’aide au transport combiné, augmentation de la prise en charge d’une partie des péages d'utilisation du réseau ferroviaire, plan de modernisation des infrastructures nationales et de rénovation/sauvegarde des lignes capillaires et installations embranchées desservant les industries, soutien aux projets de décarbonation, labellisation de modes de transport vert…
Par François Perrigault (@fperrigault) et Boris Beltran (@bobobeltran)