La veille urbaine du 26 mai 2020
Les actualités liées au coronavirus
La tour Pleyel reprend sa transformation
Les travaux de la tour Pleyel, à Saint-Denis, viennent de reprendre. Dans le respect des règles sanitaires désormais applicables pour assurer la sécurité des ouvriers, les travaux ont été relancés afin de transformer la tour en business resort de 77 500 m². « La reprise du chantier témoigne de notre volonté de livrer Paris Pleyel fin 2023, quelques mois avant la tenue des Jeux Olympiques, afin de respecter les échéances annoncées, précise Boris Litty, directeur général de Financière des Quatre Rives, qui pilote cette opération pour le compte de son propriétaire, Pleyel Investissement (filiale de la compagnie d'assurances AFI.ESCA-Groupe Burrus). La tour est déjà entièrement curée et désamiantée. Nous détruisons actuellement la dalle située derrière la tour pour débuter le parking qui, sur deux niveaux d'infrastructure, proposera près de 500 places de stationnement. Tout a été mis en œuvre pour assurer la sécurité sanitaire des équipes. »
Début de l’examen des offres de reprise pour La Halle
La direction de La Halle a présenté aux instances représentatives du personnel les contours des offres de reprises dans le cadre d’un éventuel plan de cession des activités de l’enseigne. « Afin de pouvoir préciser et améliorer le contenu de ces offres », La Halle consulte également les représentants du personnel en vue de déposer une requête auprès du Tribunal de commerce de Paris pour convertir la procédure de sauvegarde en redressement judiciaire. La direction de La Halle et les administrateurs judiciaires ont travaillé à la recherche de repreneurs des activités de l’enseigne avec une date limite de dépôt des offres fixée au 25 mai 2020. À cette date, sept repreneurs potentiels, notamment issus du retail de la chaussure ou du vêtement implantés en France et/ou l’international, ont manifesté leur intérêt pour la reprise d’une partie « significative » des activités de l’enseigne. « Ces offres de reprise, qui portent sur 502 magasins et 3 195 personnes, dont une partie des effectifs du siège, soit 60 % du personnel total de l’enseigne, sont un signal positif, précise le communiqué de presse. En parallèle de ces offres, des discussions sont en cours avec un logisticien pour la reprise des entrepôts. »
Klépierre a rouvert la plupart de ses centres en Europe
Depuis le début du mois de mai, les mesures restrictives mises en place pour contenir la propagation de la Covid-19 ont été progressivement assouplies dans tous les pays où Klépierre est présente, permettant la réouverture graduelle de ses centres. Ainsi, 86 % des centres du groupe sont désormais ouverts, soit 80 % de la valeur de son portefeuille, en part du Groupe. Ce taux est appelé à augmenter dans les semaines à venir avec la réouverture des centres portugais le 1er juin 2020 ; des centres situés dans les régions de Barcelone et Madrid le 8 juin 2020 ; et des centres de la région parisienne dont la surface est supérieure à 40 000 m². Dans certaines régions comme la France, l’Italie, l’Ibérie, l’Allemagne des restrictions sont encore en vigueur pour certaines activités comme les restaurants et les cinémas, ce qui représente moins de 5 % des loyers du groupe sur une base annuelle.
Une boîte à outils pour lisser les pics d’affluence dans les transports en IDF
La Région Île-de-France, la RATP et la SNCF mettent à disposition une boîte à outils pour lisser les pics d'affluence dans les transports. « Compte tenu des contraintes de distanciation qui nous sont imposés dans les transports et dans les locaux collectifs, nous devons faire évoluer nos habitudes, explique Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France. Je souhaite que les expérimentations, initiées par la Région Île-de-France, à la Défense, à Grand Paris Sud et à Plaine Commune fournissent aux Franciliens des idées et des bonnes pratiques pour lisser les pics d'affluence grâce au télétravail, grâce au décalage des heures d'arrivée et grâce à la marche et au vélo. Ces nouvelles pratiques doivent nous guider pour préparer l'Île-de-France de demain. » Marie-Célie Guillaume, directrice générale de Paris La Défense, ajoute : « Le contexte sanitaire actuel est un véritable accélérateur de la transformation des pratiques en matière de mobilité. La création de pistes cyclables temporaires pour rejoindre le quartier d'affaires en est une belle illustration. Le maillage pourrait encore être considérablement amélioré par l'autorisation de circulation en vélo dans certaines voies couvertes. Je suis toujours dans l'attente de l'autorisation du Préfet des Hauts-de-Seine sur ce sujet. La question d'étaler les heures de pointe dans les transports en commun est aussi une clé pour poursuivre le déconfinement dans des conditions de sécurité optimales. Les bonnes pratiques que nous mettons en œuvre dans le quartier d'affaires pourront ensuite servir à d'autres territoires franciliens confrontés à des problématiques similaires. » La Région, Île-de-France Mobilités, Paris La Défense, RATP, SNCF et les entreprises souhaitent mettre à profit les 18 mois d'expérimentation du lissage des pics d'affluence dans le quartier d'affaires pour mettre à disposition une boite à outils à l'usage des entreprises et des salariés de la région. La Région et Paris La Défense vont installer un baromètre de l'heure de pointe en partenariat avec la RATP et la SNCF. Il mesurera l'affluence tous les jours ouvrés, dans l’objectif de s'assurer de la bonne répartition des arrivées et des départs en gare de La Défense. Ce baromètre sera diffusé chaque semaine auprès des salariés et des entreprises et donnera l'occasion aux entreprises de s'adapter pour éviter la saturation dans les transports. La Région et Paris La Défense mettront également en place sur leurs sites internet un ensemble de fiches d'information et de bonnes pratiques adoptées par les entreprises sur le terrain. Des témoignages d'employeurs ayant trouvé des solutions pour surmonter certaines difficultés posées par le lissage des pics d'affluence vont également être partagés. Ces initiatives viennent en complément des efforts réalisés pour le développement de la pratique quotidienne du vélo.
La dette des compagnies aériennes enfle de 28 %
L’Association du transport aérien international (IATA) a publié une analyse qui révèle que la dette de l’industrie mondiale du transport aérien pourrait atteindre 550 Mds$ d’ici la fin de l’année. Cela représente une augmentation de 120 Mds$ par rapport à la dette au début de 2020. Une portion de 67 Mds$ de la nouvelle dette est associée aux prêts gouvernementaux (50 Mds$), aux impôts différés (5 Mds$) et aux garanties de prêt (12 Mds$). Une autre portion de 52 Mds$ provient de sources commerciales, notamment les prêts commerciaux (23 Mds$), les dettes sur les marchés financiers (18 Mds$), les dettes associées aux nouveaux contrats de location-exploitation (5 Mds$) et l’accès aux facilités de crédit existantes (6 Mds$). « L’aide gouvernementale permet de maintenir l’industrie à flot, explique Alexandre de Juniac, directeur général et chef de la direction de l’IATA. Le prochain défi consistera à empêcher les compagnies aériennes de couler sous le fardeau d’endettement que cette aide crée. »
La communauté de l’énergie tire les premiers enseignements de la crise sanitaire
La communauté de l’énergie pense que les conséquences sur la mise en place d’une « nouvelle normalité » pour les systèmes énergétiques seront permanentes d’après une étude du Conseil mondial de l'énergie. Alors que de nombreux participants à l’enquête s’attendent à un retour à la normale en moins d’un mois ou dans les six mois si les mesures de restriction sont levées aujourd’hui, 10 % d’entre eux s’attendent à une « nouvelle normalité » post-pandémique pour leurs organisations. Encore davantage de personnes interrogées s’attendent à une « nouvelle normalité » pour les systèmes énergétiques (15 %) et la société (30 %). Si la contraction des activités est considérée comme l’une des conséquences négatives pour les organisations à long terme, certaines évolutions positives sont attendues. « La numérisation avancée pour maintenir l’exploitation avec du personnel en télétravail sera probablement un avantage à long terme de la réponse à la crise et affectera plus profondément les cultures opérationnelles des entreprises, tandis que les capacités de résilience renforcées devraient conduire à une meilleure planification et préparation », précise le communiqué de presse. La propagation rapide de la Covid-19 a mis en évidence l’interdépendance mondiale et l’interconnexion des chaînes d’approvisionnement. « Elle démontre qu’il est impératif de trouver des solutions nouvelles et efficaces en matière de collaboration et de résilience qui vont au-delà des aspects techniques de l’énergie et concernent la résilience de l’ensemble du système, le renforcement de nouvelles protections stratégiques, la garantie de la diversité des bouquets énergétiques et des solutions de stockage flexible, la résilience des personnes et des communautés énergétiques », ajoute l’étude.
Le reste des actualités
Les autorisations de construction de logements progressaient avant la crise du Covid-19
Le service des données et études statistiques (SDES) du ministère de la Cohésion des Territoires et des Relations avec les collectivités territoriales ont publié les derniers résultats de la construction en France. De décembre 2019 à février 2020, les autorisations de logements à la construction progressent (+ 9,9 % par rapport aux trois mois précédents). Les mises en chantier baissent (- 3,1 %). Sur un an, de mars 2019 à février 2020, les logements autorisés sont stables et les logements mis en chantier diminuent (respectivement + 0,2 % et – 1,2 %) par rapport aux douze mois précédents. De mars 2019 à février 2020, le nombre de logements autorisés à la construction (452 900 unités) est stable (+ 0,2 %) par rapport aux douze mois précédents. Les logements individuels purs et les logements en résidence progressent (respectivement + 6,1 % et + 10,0 %) tandis que les logements collectifs ordinaires et les logements individuels groupés diminuent (respectivement – 4,2 % et - 1,1 %). De mars 2019 à février 2020, avec 408 800 unités, les mises en chantier diminuent (- 1,2 %) par rapport aux douze mois précédents. Les logements individuels groupés progressent légèrement (+ 0,4 %) tandis que les logements collectifs ordinaires, les logements individuels purs et les logements en résidence diminuent (respectivement - 1,7 %, - 0,5 % et – 2,7 %). « Ces résultats sont une bonne nouvelle : ils montrent, qu’avant la crise du Covid-19, la dynamique de construction de logements était enclenchée, commente Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement. Notre objectif est désormais de la maintenir malgré la crise, et surtout de la consolider dans les semaines à venir, à la fois pour répondre à la demande de logements mais aussi, et surtout, pour continuer à soutenir le BTP dont l’activité est essentielle à l’économie française. Le secteur représente en effet 2 millions d’emplois. »
Mata Capital livre 3 300 m² à Babou et SoCoo’c à La Sentinelle
Mata Capital a livré une surface commerciale de 3 045 m² à la société Babou pour son nouveau concept B&M et d’une surface commerciale de 300 m² à l’enseigne SoCoo’C à La Sentinelle, près de Valenciennes. Ce projet de développement a été mené concomitamment à l’acquisition du Jardiland édifié sur plus de 24 000 m², « et dont la constructibilité n’était pas optimisée ». Ces transactions ont été réalisées dans le cadre de baux en l’état futur d’achèvement (BEFA) signés pour une durée ferme de 6 ans. « Cette opération s’inscrit pleinement dans le cadre de la stratégie de Mata Capital visant à nouer de solides partenariats avec les enseignes, commente Laurent Delautre, co-fondateur et directeur de la stratégie d’investissement commerce chez Mata Capital. Elle témoigne aussi de la capacité de notre société à créer de la valeur immobilière et locative, avec un taux de rendement final de près de 7 % sur des locaux neufs assortis de baux fermes, et à des niveaux de loyers en corrélation avec le business model des enseignes nationales. » Dans le cadre de cette opération, Mata Capital a été conseillé par le cabinet d’avocats LPA-CGR et le cabinet Etyo pour l’assistance à maitrise d’ouvrage.
Ivanhoé Cambridge acquiert le projet « Joya » au Val de Fontenay
(©D.R.)
Ivanhoé Cambridge a acquis en VEFA un campus de bureaux de 50 000 m² en blanc, situé au Val de Fontenay (livré en 2022), développé par Européquipements et le groupe Quartus. « L’actif est situé dans le 1er Hub de transports de l’est parisien avec la future gare du Grand Paris desservi par les RER A et E, et à terme par les nouvelles lignes 1 et 15, assurant une liaison optimale vers les grands pôles parisiens, précise le communiqué de presse. Ce hub accueille les principaux back office de grands établissements bancaires et compagnies d’assurances et bénéficie de la régénération du quartier renforçant son attractivité et sa mixité. » Imaginé par Emmanuel Combarel (ECDM architectes), « Joya » bénéficie de surfaces adaptables « hyperconnectées », propose des plateaux de 6 000 m² répartis sur sept étages divisibles en quatre lots. Il comprend également des espaces de services (restauration, bien-être, auditorium, salles de réunion, etc.), des surfaces de jardins et des terrasses accessibles. « Nous sommes très heureux de cette acquisition off-market dans le 1er pôle tertiaire de l’est parisien qui s’inscrit parfaitement dans notre vision à long-terme pour le Grand Paris, se félicite Karim Habra, directeur général, Europe et Asie-Pacifique, Ivanhoé Cambridge. Alors que la crise du Covid-19 accélère la mutation des modes de travail et impacte les modèles d’affaires des entreprises, Joya répond d’autant plus aux besoins futurs des utilisateurs en termes de coûts d’occupation, de services, de flexibilité des espaces de travail et d’accès à la technologie. » Ivanhoé Cambridge a été conseillé dans cette opération par l’étude Lasaygues, Allen & Overy, Lacourte Raquin Tatar et Arc Project Management. Européquipements et le groupe Quartus ont été conseillés par l’étude Prud’homme & Baum et par Colliers International.
AEW investit 91 M€ dans le développement de 5 parcs d’activités en zone urbaine en Europe
AEW a acquis cinq parcs d’activités en zone urbaine en développement en France et en Allemagne, dans le cadre de cinq transactions indépendantes, pour un volume total d’investissement de 91 M€. Ces investissements « build-to-core » permettent à AEW d’étendre et de compléter son portefeuille existant d’actifs industriels et logistiques en Europe dont la valeur atteint 4 Mds€. À la livraison, l’ensemble de ces actifs certifiés BREEAM développera une surface totale de 55 000 m². « Ces projets sont tous localisés dans des emplacements prime dans les marchés de Berlin, Stuttgart et Paris et bénéficieront d’une excellente desserte », précise le communiqué de presse. Quatre projets seront livrés en 2020 et la livraison du dernier projet est prévu pour la fin de l’année 2021. « L’urbanisation, les nouveaux modes de consommation et la pression sur les réseaux routiers entrainent une forte augmentation de la demande pour des parcs d’activités situés en zone urbaine, explique Rémy Vertupier, co-head of institutional fund management, separate accounts & club deals chez AEW. Ces développements répondront aux besoins des utilisateurs dans des zones où le nombre d’actifs de qualité et de fonciers disponibles est très limité. Par ailleurs, nous sommes convaincus que cette classe d’actifs sera l’une des plus résilientes face à la pandémie du COVID-19. Elle pourrait notamment bénéficier d’une potentielle relocalisation des industries stratégiques et du renforcement d’une tendance de fonds favorable au secteur, à savoir l’augmentation de la part du e-commerce dans les habitudes des consommateurs. »
AMDG achète 10 actifs immobiliers pour 22,5 M€
AMDG vient d’acquérir 10 actifs immobiliers pour un montant de 22,5 M€, représentant une surface totale de 6 400 m². Ces biens ont été acquis par le fonds Appart Invest 3, géré par AMDG, et sont situés dans de grandes métropoles françaises. Ainsi, un immeuble a été acquis à Paris 18e pour un montant de 2,2 M€, et un immeuble à Lyon 7e pour 2 M€. Un portefeuille de 6 immeubles a été acquis à Strasbourg pour 10,8 M€ et un immeuble a été acheté « dans un emplacement prime » à Montpellier pour 6,3 M€. Enfin, un immeuble a été acheté à Lille pour 1,2 M€.
KKR acquiert une participation majoritaire dans Etche France
KKR et Etche ont annoncé l'acquisition par KKR d'une participation stratégique dans Etche France auprès du groupe BMF et des cofondateurs. Etche est une société immobilière privée, créée en 2010 par Jean-Pierre Raynal et Léon Baruc. Elle possède et exploite un portefeuille d’environ 120 actifs (400 M€ de VAB) dans toute la France dans les secteurs de la logistique, de l'industrie légère et des bureaux. « Cette opération permettra à KKR d'accroître sa présence immobilière et ses capacités à agir en France, avec un focus particulier sur la dynamisation de la croissance dans le secteur de l'industrie et la logistique », précise le communiqué de presse. L'investissement dans Etche France a été réalisé par l'intermédiaire d'un fonds immobilier européen géré par KKR. « KKR et Etche bénéficient d'une expérience solide ayant investi ensemble avec succès dans les secteurs français de la logistique et de l'industrie légère au cours des 6 dernières années, souligne Mai-Lan de Marcilly, directeur responsable de l'immobilier européen chez KKR. Cette opération corporate est une nouvelle étape très prometteuse dans notre relation et confirme la confiance de KKR dans l'équipe d'Etche. Nous sommes ravis d'investir dans un portefeuille diversifié de grande qualité, orienté vers les secteurs de l'industrie et de la logistique, qui devraient bénéficier d'une évolution structurelle très favorable ainsi que d'une forte dynamique de marché. Alors que nous relevons les challenges de l'environnement actuel du marché, nous sommes heureux de pouvoir faire jouer l'expertise de l'équipe Etche pour élargir la plateforme et poursuivre le travail initié par Jean-Pierre et Léon il y a plus de 10 ans. » Léon Baruc, PDG d'Etche, ajoute : « Cet accord avec KKR est non seulement une belle opportunité pour Etche, mais aussi une reconnaissance de la qualité du travail fourni par notre équipe. Il nous donnera l'occasion d'élargir nos horizons. Etche restera une entreprise agile, bénéficiant des moyens financiers et de l'expertise d'une grande structure. Cette opération a été lancée alors que Jean-Pierre Raynal était encore parmi nous et il se réjouirait de cette issue. » KKR a été conseillé par Gide, l’étude Wargny Katz, Norton Rose et Accuracy. Etche a été conseillé par le cabinet Kramer Levin, l'étude Durant des Aulnois et CE2C Expertise & Conseil. Le groupe BMF était conseillé par Bredin Prat.
L'EPA Paris-Saclay lance une mission pour activer l'urbanisme transitoire sur le Campus urbain
(©EPA Paris-Saclay-Le Sens de la Ville-Nicolas Bascop)
L’établissement public d’aménagement Paris Saclay a lancé une mission pour activer l’urbanisme transitoire sur le campus urbain. Lancé dans le cadre de Paris-Saclay Version Bêta, démarche globale d’urbanisme transitoire à l’échelle de l’OIN (Opération d’intérêt national) Paris-Saclay, ce premier marché d’activation désignera un collectif pour la mise en œuvre d’animations et d’installations transitoires sur le Campus urbain. Un site internet a également été mis à ligne à cette occasion afin d’accompagner les porteurs de projets. Choisi en 2019 à l’issue d’une consultation, le Sens de la Ville, en groupement avec Julien Beller Architecte, Gingko Avocats et le bureau d’études Scoping, accompagne l’EPA Paris-Saclay dans sa démarche et a élaboré, en association avec l’ensemble des collectivités locales concernées, une stratégie d’urbanisme transitoire à l’échelle de l’OIN, dénommée Paris-Saclay Version bêta. Situé sur les communes de Palaiseau, Orsay et Gif-sur-Yvette, le Campus urbain verra se dérouler les premières actions issues de la stratégie Paris-Saclay Version Bêta. Dans ce cadre, un marché d’activation est lancé sous la forme d’un dialogue compétitif afin de permettre, dans un premier temps, de déployer des actions et des installations temporaires dans l’espace public, sur les quartiers de Moulon et de l’École polytechnique du Campus urbain : construction de mobilier urbain temporaire, signalétique provisoire, organisation d’évènements culturels et festifs, de visites de chantier, etc. Deux lieux pourront être mis à la disposition du groupement lauréat : le point F, bâtiment historique datant de 1973 sur le Carré des Sciences du quartier de Moulon (+ un hangar comme atelier), et un emplacement sur la place Marguerite Perey dans le quartier de l’École polytechnique. Plusieurs types de structures peuvent répondre au marché d’activation, et les regroupements sont encouragés. Ce marché s’adresse ainsi à des collectifs de porteurs de projets susceptibles de proposer des actions transitoires sur le Campus urbain. La remise finale des offres est prévue en septembre 2020 et le démarrage de la mission d’activation d’ici la fin de l’année.
Hervé Montjotin rejoint le conseil d’administration du groupe ID Logistics
(©Nick Youngson - Alpha Stock Images [CC BY-SA 3.0])
ID Logistics a annoncé la nomination d’Hervé Montjotin en qualité de censeur indépendant (administrateur non-votant) au conseil d’administration du groupe ID Logistics. « Hervé réalise une brillante carrière depuis 4 ans à la tête de Socotec, explique Eric Hémar, PDG d’ID Logistics. Il était précédemment président du directoire du groupe Norbert Dentressangle, devenu XPO Logistics. Je suis sûr que son expérience nous sera très utile dans les années qui viennent pour nous accompagner notamment dans nos sujets internationaux et les projets d’acquisition externe ».
Le CESE plaide pour une stratégie nationale ambitieuse en matière d’infrastructures de réseaux
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a présenté son avis « L’impact des infrastructures de réseaux dans l’économie ». L’organisme estime indispensable de bâtir des infrastructures au service de la souveraineté nationale et de la cohésion du pays. Le CESE estime que le principe d'un « panier de biens et services minimums » préconisé dans l'avis « Fractures et transitions », doit trouver sa pérennité via un financement clairement établi. A ce titre – et dans le cadre du Pacte Vert Européen – le conseil préconise que les dépenses d’investissement en faveur des infrastructures de réseaux soient exclues du calcul du déficit public. Il s’agirait ici des projets de transition écologique et de cohésion territoriale et sociale de long terme, « sous conditions de critères de pertinence et de soutenabilité financière, définies et contrôlées par un collège d’experts ». Le CESE juge également indispensable d’intégrer les impératifs de sobriété. Le conseil recommande que les gestionnaires d'infrastructures (opérateurs et collectivités territoriales) inscrivent dans leur bilan des indices de vieillissement et de perte de valeur de leurs infrastructures (en lien avec la transition écologique). Pour apprécier ces indices, le CESE préconise la désignation, par le gouvernement, d’un groupe de travail pour réfléchir sur les méthodes comptables à employer ainsi que sur les évaluations financières afférentes pour définir des indicateurs adéquats. Enfin, l’organisme demande de renforcer les outils de programmation. Il note qu’il convient de renforcer les organismes existants ainsi que leur coordination et de faire évoluer le périmètre des infrastructures pour les inscrire plus largement dans les objectifs de transition écologique, et de résilience. Ainsi, il recommande que l'État missionne une instance existante pour préparer et coordonner cette stratégie qui serait multisectorielle et pluriannuelle. Placée auprès du Premier ministre et en lien avec le conseil national de l’industrie, les comités stratégiques de filières et les territoires, cette instance serait à même « d'en envisager les aspects sous un angle le plus transversal possible dans le but d'élaborer une vision prospective et sa traduction programmatique ». Elle pourra également s'appuyer sur l'ANCT (Agence nationale de la cohésion des territoires, ex-CGET), sur France Stratégie, sur le SGPI (Secrétariat général pour l'investissement) et se fonder sur le Plan Climat ainsi que sur la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) qui résultent de l'Accord de Paris.
Siemens va céder 55 % de Siemens Energy
Siemens AG va céder 55 % de Siemens Energy aux actionnaires de Siemens. Le projet prévoit une nouvelle réduction de la participation de Siemens dans les 12 à 18 mois suivant la date d'entrée en vigueur de la scission. Siemens AG est contractuellement tenue d'assurer l'autonomie de Siemens Energy et son indépendance. La cotation de Siemens Energy interviendra le 28 septembre. L’entité indépendante comptera environ 91 000 employés dans le monde (en date du 31 mars 2020). Ses produits comprendront, entre autres, des turbines, générateurs, transformateurs et compresseurs. Dans le domaine des éoliennes, Siemens Energy détiendra une participation de 67 % dans Siemens Gamesa Renewable Energy. Au 30 septembre 2019, Le carnet de commandes de Siemens Energy s’élevait à 77 Mds€. « Siemens se concentrera sur les industries numériques, les infrastructures intelligentes et Siemens Mobility », ajoute le communiqué de presse.