La veille urbaine du 30 avril 2020
Les actualités liées au coronavirus
20 M€ pour le vélo
Dans la perspective de la sortie du confinement, le gouvernement souhaite encourager la pratique du vélo par les français, notamment grâce au développement des pistes cyclables temporaires. Le ministère de la Transition écologique et solidaire a donc annoncé aujourd'hui le lancement d’un plan de 20 M€ "pour prendre en charge des réparations, des places de stationnement temporaires et des formations". Ce plan, déployé en partenariat avec la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB), comprendra une prise en charge exceptionnelle jusqu’à 50 euros d’un montant hors taxe pour la remise en état d’un vélo au sein d’un réseau de réparateurs référencés, une prise en charge jusqu’à 60 % des coûts d’installation de places de stationnement temporaire pour vélo, des formations pour apprendre à circuler en sécurité, ainsi que l'accélération de la mise en place du forfait mobilités durables. Le développement des pistes cyclables temporaires pour des trajets sécurisés sera également renforcé, l'État ayant annoncé une simplification réglementaire adossée à un soutien technique et financier pour les collectivités. "Je veillerai notamment à l'accélération des textes permettant la mise en place du forfait mobilités durables qui permettra aux entreprises d'aider à hauteur de 400 euros par an leurs employés utilisant le vélo, le covoiturage ou d'autres mobilités partagées pour se rendre au travail", a déclaré Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’État aux Transports.
Les centres de coworking confiants pour les 12 prochains mois
Selon un sondage d'opinion mené par Workthere, plate-forme de Savills dédiée aux espaces de coworking disponibles à travers le monde, 26 % des centres de coworking étaient optimistes à propos des perspectives du secteur pour les 3 prochains mois. 62 % d'entre eux partagent cet optimisme à l'horizon des 12 prochains mois. Workthere constate également que les centres de coworking américains sont les plus optimistes quant à l'avenir du secteur du coworking, suivis par les européens puis les asiatiques. L'étude a permis de mettre en lumière que le taux d'occupation des centres de coworking, qui était de 83 % avant la crise du Covid-19, devrait atteindre 71 % à la fin du mois de mai. La demande actuelle pour ce type de bureaux représente 20 % du niveau habituel. En Asie, 27 % des clients ne devraient pas renouveler leurs contrats dans les centres de coworking ; c'est le taux le plus élevé constaté puisqu'il est de 13 % en Europe et 12 % en Amérique du Nord. Cependant, l'Asie est la zone géographique où Workthere observe la plus forte demande au mois d'avril avec 33 % de la demande habituelle, contre 16 % en Europe et 19 % aux Etats-Unis.
Chute historique de la consommation énergétique mondiale
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a publié ses estimations de la baisse de consommation énergétique pour l'année 2020. Ainsi, la crise sanitaire du Covid-19 devrait occasionner un recul global de 6 % au niveau mondial, une baisse jamais vue depuis la seconde guerre mondiale. Si toutes les sources énergétiques sont touchées, les énergies fossiles se montrent particulièrement touchées, le pétrole, le charbon et le gaz affichant des replis de respectivement 9 %, 8 % et 3 %. L'électricité subira quant à elle un recul de 5 %. Les énergies renouvelables devraient en revanche afficher une croissance de 5 %, inférieure aux années précédentes. Cette chute de la consommation devrait occasionner une baisse des émissions de CO2 du secteur de l'énergie d'environ 8 %. Selon, Fatih Birol, directeur général de l'AIE, cette situation devrait façonner une "industrie de l’énergie d’après-crise totalement différente de celle que nous connaissions auparavant", appelant les gouvernements à "favoriser une relance verte, en investissant dans les énergies plus propres et plus résilientes".
Une crise à mille milliards pour l'oil & gas
(©D.R.)
La dernière étude du cabinet Rystad Energy estime que la crise pourrait faire perdre près de 1 000 Mds$ aux acteurs de l'oil & gas. Alors que le chiffre d'affaires du secteur s'est élevé à environ 2 470 Mds$ en 2019, celui-ci chuterait en effet à 1 470 Mds$, soit une chute de près de 40 %. Avant la crise sanitaire, Rystad anticipait un chiffre d'affaires 2020 à 2 350 Mds$. Les cash flows se contracteront quant à eux de plus de 60 % à 141 Mds$, chiffre calculé sur la base d'un baril à 34 $ en moyenne sur l'année 2020. Les conséquences de la crise sanitaire devraient continuer à se faire sentir en 2021, puisque Rystad table sur un chiffres d'affaires global du secteur à 1 790 Mds$, contre 2 520 Mds$ anticipé avant la crise.
Par François Perrigault (@fperrigault) et Boris Beltran (@bobobeltran)