Le marché résidentiel bien parti pour faire de la résistance en 2020
Le marché immobilier ne devrait pas s’effondrer à moyen terme. Telle est la conviction de Meilleurs Agents. Dans le contexte actuel d’incertitudes sur le plan sanitaire et économique, 68 % des particuliers ayant un projet immobilier pensent que la pierre constitue encore aujourd’hui l’investissement le plus sûr d’après les données récoltées par la société spécialisée dans l’estimation immobilière en ligne. Signal supplémentaire de la résistance du marché, Meilleurs Agents observe une reprise progressive de l’activité des vendeurs quant au nombre d’estimations depuis l’annonce de la date de fin du confinement.
Toutefois, certaines transactions pourraient être amenées à souffrir comme les investissements locatifs. Ils ont 40 % plus de chances d’être abandonnés au cours de l’année par rapport à l’achat d’une résidence principale selon Meilleurs Agents. Déjà malmenés suite au durcissement des conditions d’octroi des crédits immobiliers consécutives aux recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF), les investisseurs apparaissent encore plus découragés. Reste néanmoins la question de l’évolution des prix qui pourrait contribuer à gripper le marché.
Les acheteurs anticipent une baisse des prix
Des négociations plus rudes et plus longues sont également attendues par Meilleurs Agents à la sortie du confinement. Traditionnellement, les acheteurs pensent que les prix sont 5 % plus bas alors que les vendeurs pensent que les prix sont 5 % plus élevés. Meilleurs Agents observe que cet écart de perception entre les vendeurs et les acheteurs se creuse. En effet, celle des vendeurs reste stable tandis que les acheteurs tablent sur un recul de prix allant jusqu’à 10 %. Ainsi, l’écart atteint 19 points au 20 avril.
Cependant, les indicateurs suggèrent que 53 % des vendeurs et 49 % des acheteurs devraient reprendre leur projet immobilier dès la levée du confinement. Ce statu quo sur l’équilibre entre offre et demande par rapport à l’avant crise empêchera les acheteurs d’imposer un tel rabais. "Seuls les vendeurs les plus pressés ou avec des contraintes personnelles pourraient être amenés à accepter des offres en-dessous de leurs attentes, conclut l’étude. Ce qui pourrait se traduire d’ici la fin 2020 par un recul modéré des prix et surtout une baisse sévère du volume de transactions."