La veille urbaine du 18 mars 2020
Les actualités liées au coronavirus
Les chantiers du Grand Paris Express mis en suspens
Suite aux mesures annoncées par le gouvernement ces derniers jours et après avoir consulté les entreprises qui réalisent les chantiers dont elle est maître d’ouvrage, la Société du Grand Paris a pris la décision de leur demander « de suspendre temporairement leur activité dès aujourd’hui et de concentrer sans attendre leurs moyens sur la mise en sécurité de leurs chantiers ». La Société du Grand Paris ajoute : « Dans le contexte exceptionnel résultant de l’instauration de mesures de limitation des déplacements, les conditions ne sont plus réunies pour garantir la sécurité des compagnons sur les chantiers sans continuer à mobiliser, directement ou indirectement les services de secours fortement mobilisés par ailleurs. »
Argan suspend ses chantiers en cours
« La crise sans précédent que nous sommes en train de traverser montre, s’il fallait encore en faire la démonstration, que la chaîne logistique est un maillon essentiel au bon fonctionnement de nos sociétés. » La déclaration est signée Jean-Claude Le Lan, président du conseil de surveillance d’Argan. En conséquence, la foncière a mis en œuvre différentes mesure pour permettre à ses clients-locataires de poursuivre leur activité : « Nos équipes en charge de la gestion locative restent totalement opérationnelles pour vous accompagner au quotidien. Concernant les développements, nous avons suspendu, en accord avec nos partenaires, l’ensemble des chantiers en cours, cependant les livraisons prévues en 2020 seront assurées sous réserve de pouvoir reprendre les travaux, fin du second trimestre. Enfin concernant nos actionnaires, là encore, dans une volonté de préserver la santé de tous, notre Assemblée Générale du 19 mars 2020 va se tenir à huis clos. »
Le gouvernement fait des annonces pour soutenir la chaîne logistique du transport de marchandises
Le gouvernement a communiqué pour assurer de la poursuite de la chaîne logistique du transport de marchandises. Pour ce qui concerne l’alimentaire, « l’ensemble des professionnels ont réaffirmé que les stocks de marchandises alimentaires et de produits de première nécessité étaient suffisants pour assurer l’approvisionnement de la population française pour plusieurs semaines », selon l’exécutif. Afin d’améliorer la fluidité des réapprovisionnements des commerces par la chaîne logistique, un « certain nombre » de mesures ont été abordées lors d’un échange qui a réuni l’ensemble des parties prenantes. Elles feront l’objet d’une formalisation dans les prochaines heures et seront mises en œuvre « dans les délais les plus brefs ». Enfin, le gouvernement a décidé « de prendre de son côté l’ensemble des décisions nécessaires pour permettre aux acteurs des différents maillons de la chaîne logistique d’accomplir leur mission ». Il s’agit en particulier de permettre aux collaborateurs de se rendre sur le lieu de travail ou de production, de maintenir ouverts de façon dérogatoire les commerces ou services indispensables à la chaîne logistique. Le cas échéant, des dérogations seront accordées pour assurer la fluidité des opérations de transport. Sur la proposition du secrétaire d’Etat chargé des Transports, un décret paraîtra prochainement pour préciser les mesures de protection sanitaire des opérateurs de la chaîne logistique. »
5 fédérations du commerce demandent l’annulation des loyers et charges commerciaux durant la période de fermeture des magasins
Suite à la fermeture de presque tous les points de vente après l’arrêté du 14 mars, l’alliance du commerce, la fédération du commerce coopératif et associé, le Procos, la fédération française de la franchise et la fédération nationale de l’habillement ont demandé l’annulation des loyers et des charges pour la durée de la fermeture des commerces. En parallèle, les cinq fédérations préconisent le remboursement des sommes éventuellement déjà versées pour la période du 14 mars au 31 mars. Concernant les commerces dont l’exploitation est possible, elles réclament le paiement mensuel des loyers à terme échu et l’adaptation du montant des loyers au niveau de l’activité réelle. « Dans le contexte actuel, les bailleurs doivent comprendre que la survie de leurs locataires et des différents points de vente est en jeu : la mise en œuvre de pénalités et des garanties contractuelles (dépôts de garantie, cautions, garanties à première demande) doit être en conséquence suspendue, détaille le communiqué de presse. D’ores et déjà, certains bailleurs ont annoncé publiquement leur volonté de mettre en place ces mesures de soutien aux commerçants. Nous saluons leur engagement et encourageons les autres bailleurs à agir rapidement en ce sens ». Les fédérations appellent également les pouvoirs publics à mettre en place des aides aux propriétaires bailleurs, comme cela a été fait en Italie. Elles demandent aux banques de mettre en œuvre « en urgence » les mesures de soutien aux entreprises annoncées par le gouvernement et aux assurances, « au-delà de la stricte interprétation des contrats, de mettre en œuvre les garanties d’indemnisation pour perte d’exploitation ».
Carmila suspend le règlement de la prochaine échéance de loyer et de charges jusqu’à fin avril
Afin d’accompagner ses locataires, Carmila suspend le règlement de la prochaine échéance de loyer et de charges jusqu’à fin avril. La foncière a ainsi décidé, sur l’ensemble des trois géographies où elle opère (France, Espagne et Italie) et pour l’intégralité du deuxième trimestre 2020, d’aménager les loyers et charges en les facturant en 3 échéances mensuelles à terme échu. « Ces mesures visent à protéger la trésorerie des commerçants dans l’attente de la mise en place des dispositifs publics annoncés », précise le communiqué de presse. Par ailleurs, le groupe Carmila indique disposer dans ses trois pays d’une trésorerie positive et de la capacité à renforcer rapidement celle-ci : « à date le programme de billet de trésorerie d’un maximum de 600 M€ est utilisé à hauteur de 13 % et le groupe vient, par mesure de sécurité, d'exercer ses droits à hauteur de 200 M€ sur sa ligne de crédit non tirée de 750 M€ ». Des mesures ont également été prises pour reporter les investissements « non indispensables » et renforcer davantage la trésorerie de la société.
Covivio poursuit le processus d’acquisition de Godewind AG
Après avoir déployé des actions visant à assurer la sécurité et la santé de ses équipes, ainsi que la continuité de ses activités et services auprès de ses clients, Covivio a indiqué poursuivre ses engagements annoncés mi-février et en particulier l’acquisition de la société Godewind AG pour un montant maximum de 718 M€. A ce jour, Covivio détient déjà 44 % du capital de Godewind AG, pour un montant de 316 M€. Le document d’offre a été déposé à la BaFin le 12 mars 2020 et l’offre publique sur les 402 M€ restants sera initiée à compter du 25 mars. Cette offre est entièrement financée par les ressources existantes de Covivio SA, qui dispose à ce jour de 900 M€ de trésorerie disponible et 1,7 Md€ de lignes de crédits bancaires, dont 500 M€ mises en place début mars. Ces lignes sont non tirées et disposent d’une maturité moyenne de près de 4 ans. Enfin, les actionnaires de Covivio pourront opter pour le paiement du dividende 2019 en actions. 50 % des actionnaires se sont d’ores et déjà engagés à choisir cette option. Sur l’activité hôtels, qui représentait 18 % des revenus en 2019, la pandémie impacte directement la partie variable, qui représente 9 % des revenus. Ces revenus variables sont principalement constitués d’hôtels loués à Accor en France (5 %) et d’hôtels en murs et fonds (4 %) situés en France et en Allemagne. Depuis le début d’année (au 15 mars 2020), les hôtels en murs et fonds affichent une baisse de leur RevPar de l’ordre de 11 %. « Compte tenu de cet environnement et de l’incertitude pesant sur nos revenus hôteliers, nous communiquerons une guidance de résultats ajustée lors de la publication de nos résultats semestriels », précise le communiqué de presse de la foncière.
Le CSN dévoile ses recommandations adressées aux notaires
Le Conseil supérieur du notariat (CSN) a demandé aux études de France de fermer leur accueil au public à compter du mardi 17 mars, 12 heures, et d’appliquer les mesures du décret n° 2020-260 du 16 mars 2020 portant réglementation des déplacements dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus. « Cela ne signifie pas cependant l'arrêt total des activités des offices notariaux en France, précise le communiqué de presse. Le CSN a demandé à tous les notaires de France d’adapter leur fonctionnement afin de préserver leur santé et celle de leurs collaborateurs et d’assurer leur mission d’officier public ministériel, délivrant conseils et services juridiques aux Français. Ils restent donc présents et à l’écoute de leurs clients via la mise en place du télétravail au sein des offices ainsi que des échanges dématérialisés, mails ou visio-conférence ».
Le reste de l'actualité
GSE nomme Raphaël Achard directeur développement de l’agence GSE Régions à Orléans
Raphaël Achard devient le nouveau directeur développement de l’agence GSE Régions à Orléans. Diplômé de Neoma Business School en 2005, cet ancien rugbyman vient apporter son expertise et son expérience à GSE. Il est passé chez CBRE, Lazard Group Real Estate ou encore Nexity Immobilier d’Entreprises. Cette nomination doit permettre la couverture de développement des départements du Loiret, Loir-et-Cher, Indre-et-Loire, Indre, Cher et Eure-et-Loir.
SoftBank pourrait abandonner son programme de rachats d’actions de WeWork
Selon plusieurs médias dont The Wall Street Journal, le New York Times et le Financial Times, SoftBank a notifié aux actionnaires de WeWork, dont l’ancien CEO de l’opérateur de coworking Adam Neumann, qu’il pourrait renoncer à son programme de rachat d’actions de 3 Mds$. Le conglomérat japonais s’était engagé à réaliser cette opération d’ici le 1er avril mais envisage désormais de jeter l’éponge en raison des investigations lancées par le département de la justice, le gendarme boursier et les procureurs généraux de New-York et de la Californie. Softbank avait décidé de sauver WeWork l’an passé avec un programme de plusieurs Mds$ suite à l’échec de l’IPO du géant américain du coworking.