Invesco qui acquiert deux plateformes logistiques, Logistics Capital Partners qui s’implante en France, le gouvernement qui décale la réforme des APL… Décideurs vous propose une synthèse des actualités immobilières et urbaines du 17 mars 2020.


Invesco acquiert en VEFA deux plateformes logistiques en France

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Le futur entrepôt de Cernay-les-Reims (©D.R.)

Invesco Real Estate a acquis deux plateformes logistiques aux portes de la région parisienne dans le cadre d’une vente en l’état futur d’achèvement auprès de l’investisseur-développeur Arefim. Les deux actifs sont des entrepôts « nouvelle génération » de classe A dotés d’une hauteur sous plafond d’au moins 11 mètres et d’une flexibilité d’usage. L’actif d’Artenay (47 000 m² environ) est situé dans la région d’Orléans et sera terminé au premier trimestre 2021. Le site de Cernay-les-Reims (environ 44 00à m²) se trouve dans la région de Reims et sera achevé au deuxième trimestre 2021. Les actifs seront lancés en blanc. « Ces opérations présentent un excellent potentiel de rendements ajustés du risque, souligne Cristiano Stampa, managing director, transactions chez Invesco. La demande pour des centres logistiques de classe A est forte et l’offre limitée, c’est pourquoi nous sommes confiants de pouvoir louer ces deux actifs dans d’excellentes conditions. La qualité des installations d’Arefim est attestée et nous sommes ravis de travailler ensemble sur ce projet. » Dans l’opération, Invesco a été conseillé par Allez & Associés, Archers, Etyo, Taj, BNP Paribas Real Estate (commercial) et CBRE (expertise). Le vendeur était conseillé par CBRE et SBKG. Arefim dispose actuellement d’environ 400 000 m² d’actifs logistiques en développement rien qu’en France.

 

Logistics Capital Partners s’implante en France

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Mathieu Olive (à gauche) et Emmanuel Mercier, associés de LCP (©D.R.)

Logistics Capital Partners (LCP) a annoncé son arrivée en France avec l’ouverture d’un bureau parisien, l’acquisition d’un premier foncier de 14 hectares sur la commune de Corbeil-Essonnes et le recrutement d’Estelle Vargas. Créé il y a 5 ans par Kristof Verstraeten, James Markby et Andrea Benvenuti, LCP est déjà présent dans 6 pays d’Europe (UK, Pays-Bas, Belgique, Italie, Luxembourg et Espagne). La société a développé plus de 500 000 m² en 5 ans, gère 800 M€ d’actifs existants et a actuellement dans son « pipeline » commercial plus d’1,5 Md€. « Parmi les références à son actif, de grands chargeurs et prestataires logistique tels que XPO, les marques Kering et Primark ou encore le géant de l’e-commerce Amazon pour lequel LCP a développé plusieurs bâtiments », précise le communiqué de presse. Pour élargir et renforcer sa couverture géographique, LCP mise désormais sur la France. Pour ce faire, le développeur et gestionnaire d’actifs annonce l’ouverture de bureaux commerciaux, rue Jules Lefebvre dans le 9e arrondissement de Paris, dont le management sera assuré par Mathieu Olive et Emmanuel Mercier tous deux associés de LCP. L’ouverture de ces bureaux s’accompagne également de l’achat d’un premier terrain à Corbeil-Essonnes, dans l’Essonne, situé à l’intersection de l’autoroute A6 et de la francilienne. D’une surface de 14 hectares, celui-ci est actuellement en cours de démolition et dépollution. Enfin, LCP nomme Estelle Vargas directrice du développement France. Cette dernière a débuté sa carrière en 2002 chez Gazeley en tant que développeuse spécialisée en entrepôts logistiques. Elle rejoint ensuite Carrefour Property en 2015, où elle a développé plus de 900 000 m² d’entrepôts en France et participé au développement d’actifs dans le reste de l’Europe, notamment en Belgique, Espagne et Italie. D’autres annonces concernant le renforcement des équipes suivront prochainement selon LCP.

Les annoncées liées au coronavirus

UBS AM étudie les impacts possibles du coronavirus sur les marchés immobiliers européens

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L'impact du coronavirus sur le marché immobilier européen varie selon les pays et dépend fortement de la rapidité avec laquelle le virus sera contenu mais aussi de la vitesse à laquelle la confiance des entreprises et des consommateurs se rétablira selon une note d’UBS Asset Management. Dans un "scénario de virus contenu", la société prévoit que les fondamentaux du secteur devraient rester inchangées. Le commerce est susceptible de sous-performer car le virus peut agir comme un accélérateur des défis structurels auxquels le secteur est confronté en temps normal. La même chose est susceptible de se produire dans le secteur hôtelier, qui est fortement exposé à l'industrie mondiale du voyage. Dans le secteur des bureaux, la croissance des loyers devrait devenir plus modérée malgré les contraintes qui pèsent sur l'offre de bureaux et sur l'activité de développement. Il en va de même pour le secteur industriel car la logistique est une activité à faible marge. Le secteur résidentiel / multifamilial serait le moins impacté car les grandes tendances démographiques sont le principal moteur. Dans un scénario plus baissier avec une hausse significative des taux de chômage, les loyers du secteur résidentiel pourraient également être mis sous pression. À court terme, les prix pourraient être affectés par une faible liquidité, mais cela suppose que les investisseurs adoptent une attitude attentiste. Étant donné que le secteur du commerce est plus endetté que les autres et qu’il est plus complexe à court terme, UBS AM anticipe des arbitrages qui pourraient accélérer la baisse des valorisations. La situation est similaire pour l’hôtellerie au niveau de l’endettement. Le core devrait être moins affecté que les stratégies dédiées à la création de valeur. L'écart de rendement entre les actifs prime et ceux value-added est pratiquement inexistant sur de nombreux marchés de bureaux selon UBS AM. Malgré les politiques fiscales et monétaires de soutien attendues qui devraient maintenir les taux d'intérêt et les taux obligataires encore plus bas pendant plus longtemps, la baisse des perspectives de croissance des loyers pourrait entraîner une légère augmentation des rendements immobiliers. Par ailleurs, une croissance du capital plus faible est anticipée en raison des évolutions prévues au niveau des loyers. Les rendements étant supérieurs au Royaume-Uni par rapport à ceux des autres grands pays européens, ce marché devrait surperformer selon l’étude. Quant à l'Italie, actuellement le pays le plus touché d'Europe, il se situe est en bas du classement par pays.

 

Ceetrus France suspend les loyers de ses magasins

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Ceetrus a décidé de suspendre le règlement des loyers et charges des locataires de ses centres commerciaux français, à l’exception des magasins ouverts par décision gouvernementale. Cette suspension de loyer et charges s’applique du 15 mars au 15 avril 2020. Aucun prélèvement de loyer et charges ne sera opéré durant cette période. A l’issue de cette période, Ceetrus adoptera de manière provisoire un système de mensualisation des loyers et charges au second trimestre 2020. « Toutefois, s’adaptant constamment au contexte, Ceetrus restera à l’écoute des évolutions de la crise et s’adaptera à la situation en fonction des nouvelles mesures gouvernementales », précise le communiqué de presse.

 

Le gouvernement décale la réforme des APL

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Dans le contexte de l’épidémie du coronavirus, le gouvernement a pris la décision de décaler la mise en œuvre de la réforme des « APL en temps réel » prévue le 1er avril. « Les mesures prises pour faire face à l’accélération de l’épidémie du coronavirus réduisent en effet la disponibilité des personnels des CAF et des MSA, précise le communiqué de presse. Dans ce contexte, il est essentiel de mobiliser les moyens disponibles des caisses pour assurer la continuité de leur mission de service public de maintien des droits de tous les allocataires ». Le ministre chargé de la Ville et du Logement a demandé à la CNAF et à la CCMSA de prévenir tous les allocataires et les bailleurs de ce décalage.

 

Le secteur de la construction demande un arrêt temporaire des chantiers

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Alors que le Président de la République a sonné la « mobilisation générale » contre la pandémie du coronavirus lors de son allocution du 16 mars, le secteur de la construction (Capeb, Fédération française du bâtiment et fédération nationale des travaux publics) demande « instamment au gouvernement d’arrêter temporairement les chantiers, à l’exception des interventions urgentes, et de lui laisser une dizaine de jours pour s’organiser ». Et le communiqué de presse d’ajouter : « Face à des mesures de protection qui ne sont pas toujours assurées pour les salariés, en l’absence notamment de masques de protection, face à des donneurs d’ordre qui, de manière éparpillée, arrêtent certains chantiers, face à des difficultés majeures d’approvisionnement, face à certaines interventions des forces de l’ordre pour interrompre des chantiers, le BTP est confronté à une désorganisation, à des risques sanitaires et à une incompréhension mêlée d’inquiétude légitime à la fois des chefs d’entreprise et des salariés ».

 

L'exécutif va réduire à nouveau la fréquence des trains

Par François Perrigault (@fperrigault)

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