La veille urbaine du 28 février 2020
Décès de Marc Pietri
(©D.R.)
Le groupe Constructa a annoncé le décès soudain de Marc Pietri en début de matinée à Paris à l’âge de 73 ans. « Le conseil d’administration, l’équipe dirigeante et l’ensemble des collaborateurs de Constructa s’associent à la peine de la famille Pietri et celle de ses nombreux amis. Marc Pietri aura conduit le groupe Constructa à un niveau d’excellence pour en faire le premier groupe de services immobiliers indépendant en France, précise le communiqué de presse. Marc Pietri était un humaniste, un amoureux de la vie, un homme de convictions et de vision. Un passionné de l’immobilier au service des femmes et des hommes, et de la ville. Ce Marseillais nourrissait un lien fusionnel avec sa ville dont il était l’un des fervents ambassadeurs. Aujourd’hui sa famille, le conseil d’administration, l’équipe dirigeante et ses collaborateurs pleurent un homme d’exception. Constructa rend hommage à un homme dont la liberté d’entreprendre et la vision auront permis de porter les plus beaux projets, les plus audacieux, en France, en Europe et aux Etats-Unis. »
« Visionnaire, Marc Piétri était toujours à l'avant-garde de l'immobilier. Il y a apporté une contribution importante en inventant des formats qui ont su conquérir les Etats-Unis, lui rendent hommage Eric Duval, président fondateur, et Pauline Duval directrice générale du Groupe Duval. Son projet phare "Cocowalk", un centre commercial d'un nouveau genre, fut ainsi salué par tous. Il renouvela ses succès avec le même talent notamment à San Fransisco, Chicago et Philadelphie ou encore avec les Docks à Marseille, l'un de ses derniers paris réussis dans sa ville de coeur. » Eric et Pauline Duval « adressent à sa famille, ses amis et à ses proches leurs plus sincères condoléances. » Et de conclure : « Nous sommes convaincus que son savoir-faire continuera à s’exprimer par ses enfants et ses collaborateurs auxquels ils tenaient tant. »
Perial Développement pose la première pierre du futur pôle d’activités tertiaires d’Orange à Orléans
Eric Cosserat, PDG de Perial, Jacques Martinet, vice-président d’Orléans Métropole, Marie-Agnès Linguet, maire de Fleury-les-Aubrais, Pierre Jacobs, directeur Orange Grand Ouest et Bertrand Jasson, directeur de l’immobilier du groupe Orange ont planté les premières plantes du futur pôle d’activités tertiaires du groupe Orange, situé dans le quartier Interives, à Fleury-les-Aubrais, dans la métropole d’Orléans. « Le futur bâtiment répond à une double ambition : accompagner l’évolution des modes de travail du groupe, et soutenir l’émergence d’un nouveau quartier innovant et responsable, à Fleury-les-Aubrais, parfaitement intégré à la métropole », précise le communiqué de presse. Le projet est porté par Perial Développement, filiale du groupe Perial. L’immeuble de bureaux de 6 500 m² et 200 places de parking permettra au groupe Orange de réunir des équipes au sein d’un même site. Dans le cadre de cette consultation, Perial Développement, AIA architectes et AIA Environnement se sont associés pour construire ensemble le projet. L’opération vise la certification HQE Bâtiment Durable 2016 niveau excellent et le label BBC Effinergie 2017 correspondant au niveau E2C1 du label E+C-. De plus, les équipes de Perial Développement et d’AIA intègrent depuis le début de la conception les préoccupations du label Osmoz qui certifie de la qualité de vie des collaborateurs. Le bâtiment doit également bénéficier d’une certification R2S, « marqueur d’une connectivité optimale du bâtiment, favorisant le confort et la performance pour les utilisateurs ». Sur cette opération, Perial Développement et Orange ont souhaité « imaginer une organisation optimisée pensée pour son occupation et son exploitation modulable et flexible ; porter une attention spécifique à l’usage, à la qualité de vie au travail pour les collaborateurs d’Orange ; livrer une réponse architecturale et urbaine cohérente, sobre et pérenne, à l’échelle de l’îlot et de son environnement proche, mais aussi à la ZAC INTERIVES et de ses objectifs ; travailler sur la qualité paysagère (plus de 50 % de la parcelle végétalisée) et la contribution à la biodiversité des espaces extérieurs avec la création d’habitats attractifs pour la petite faune. »
Quartus Logistique pose la première pierre d’une plateforme à Courthézon pour Patrizia AG
Jean-Louis Foessel, directeur général de Quartus Logistique, Christophe Hamon, directeur général de Financière ID, ainsi que les représentants de Patrizia AG, ont posé la première pierre du projet de plateforme logistique à Courthézon en présence d’Alain Rochebonne, maire de Courthézon. Ce projet verra la construction de 54 000 m² d’entrepôt BREEAM Very Good, 1 500 m² de bureaux et des parkings. Sur un terrain de 13 hectares, Quartus Logistique concevra ainsi une plateforme devant permettre de livrer un bâtiment « dernière génération doté des techniques les plus modernes ». L’ensemble abritera également 1 500 m² de bureaux, 78 places à quai, et des parkings pour véhicules légers et poids lourds (283 places pour véhicules légers et 15 places pour poids lourds). La livraison du projet est prévue pour octobre 2020. Pour cette opération, Quartus Logistique a été conseillé par BNP Paribas Real Estate et Ampère Notaires.
La densité au cœur de ce qui concourt à la qualité de vie des Français
Si 60 % des Français estiment que la densité de leur commune est « idéale », celle-ci pose problème à 40 % d’entre eux selon la deuxième édition de l’Observatoire des usages et représentations des territoires (ObSoCo-Chronos). Plus d’un Français sur dix estime sa commune « trop vide » (12 %) mais surtout plus d’un quart « trop dense » (28 %). Cette perception de la densité s’avère jouer un rôle majeur sur l’envie d’aller vivre ailleurs. 80 % de ceux ressentant une trop forte densité dans leur commune souhaitent s’en échapper. Idem - même si les proportions sont moins massives - à l’autre bout du spectre : 61 % de ceux qui estiment « un peu trop vide » et 57 % « beaucoup trop vide » aspirent en effet à vivre ailleurs. De fait, la densité est au cœur de ce qui concourt à la qualité de vie. Parmi ceux qui déclarent souffrir d’une très mauvaise qualité de vie, 21 % seulement estiment que leur commune est d’une densité « idéale » quand, à l’opposé, ceux qui disent bénéficier d’une très bonne qualité de vie sont 75 % à être satisfaits du niveau de densité. Les inquiétudes environnementales s’articulent quant à elles désormais très concrètement aux lieux de vie. Ainsi, plus d’un tiers des Français (39 %) seraient susceptibles de reconsidérer l’endroit où ils habitent en raison des menaces liées au réchauffement climatique sur leur qualité de vie. Par ailleurs, plus d’un Français sur deux a déjà ressenti une gêne liée à la qualité de l’air dans sa commune, concourant à établir un lien clair avec la question sensible de la santé. Dans ce contexte, c’est bien l’imaginaire du village qui apparaît le plus attractif pour les Français : 81 % « aimeraient y vivre » (dont 45 % qui « aimeraient beaucoup y vivre »). Vient ensuite l’habitat pavillonnaire (66 % aimeraient y vivre, dont 25 % qui le souhaitent fortement), loin devant la ville futuriste et ses promesses technologiques ou la ville moderne et son organisation fonctionnelle (respectivement 27 % / 10 % et 25 % / 10 %). Pour autant, un paradoxe se fait jour. Si leur idéal tend vers un environnement plutôt rural (38 % aspirent au « contact avec la nature »), à parts quasi-égales, les Franças souhaitent aussi les bénéfices et promesses urbaines que sont la proximité de leurs amis et famille et celle des commerces et services (respectivement 37 % et 34 %), loin devant un endroit où l’on dispose de beaucoup d’espace (28 %), où l’on peut se déplacer facilement en voiture (15 %), un beau quartier (11 %) ou un endroit animé (9 %). « Finalement, un souhait de rééquilibrage qui, lorsque l’on analyse finement les résultats, amène à constater que les Français se projettent idéalement dans une commune un peu moins dense que celle qu’ils habitent aujourd’hui », souligne le communiqué de presse. La question de la proximité fait écho à celle des déplacements. Si 65 % des Français se déclarent satisfaits et qualifient de « convenables » les distances qu’ils parcourent chaque semaine pour se rendre sur leurs lieux d’activité, en revanche, 32 % les trouvent trop longues et aimeraient avoir la possibilité d’effectuer leurs activités du quotidien dans un périmètre plus proche. Le point le plus problématique étant, sans conteste, le trajet domicile-travail pour lesquels le rapport entre distance effective (50 minutes en moyenne) et distance idéale (28 minutes) se révèle très important. A ces éloignements peut encore s’ajouter le sentiment d’un moindre accès aux services publics : 33 % des Français ont le sentiment que le nombre de services publics a diminué dans leurs communes ces cinq dernières années (14 % augmenté, 43 % resté stable). Il ressort encore de l’Observatoire un désir de repenser les types de mobilités. En effet, si la voiture est désignée comme le mode de transport quotidien idéal par 41 % des Français, ils sont cependant 65 % à déclarer l’utiliser. A l’inverse, 56 % aspirent à se déplacer davantage à pied alors qu’ils ne sont qu’un quart à le faire régulièrement. De même, près d’un tiers des Français souhaiteraient se déplacer en vélo alors que ce n’est le mode de transport principal que de 7 % seulement. Quant aux transports collectifs, 33 % des Français souhaiteraient les utiliser de façon privilégiée mais 19 % seulement le font effectivement.
La grève de décembre pénalise les résultats 2019 de la SNCF
La grève interprofessionnelle liée à la réforme du régime des retraites débutée le 5 décembre a pesé sur l’activité et les résultats de l’exercice 2019 du Groupe SNCF. Ce conflit social a représenté à fin 2019, avec 27 jours de grève, une perte de chiffre d’affaires de l’ordre de -690 M€. En termes de perte d’exploitation, cela représente -614 M€ (en marge opérationnelle) à fin 2019 en tenant compte à la fois du coût direct de la grève et des mesures exceptionnelles prises par SNCF : plans de transport adaptés quotidiennement, appli SNCF, assistance en gare, bus de substitution, offres alternatives et partenariats, offres commerciales et mesures de remboursements… Le résultat net part du groupe s'établit à -801 M€, dégradé par la perte d’exploitation liée à la grève (-614 M€) et à des éléments comptables non récurrents et non cash pour -500 M€ (dont dépréciation des impôts différés actifs). Afin de conduire sa mission de modernisation des infrastructures ferroviaires, SNCF a accéléré ses investissements sur l’année 2019. Ils ont atteint un niveau de près de 10 Mds€ dont 5,2 Mds€ financés en propre, pour les infrastructures ferroviaires et les matériels roulants. La dette nette du groupe atteint 60,3 Mds€ à fin 2019, dont 51,9 Mds€ au titre de SNCF Réseau, en augmentation de 3,6 Mds€. « À titre indicatif, le montant de la dette nette du groupe après reprise partielle de la dette de SNCF Réseau par l’État pour 25 Mds€ le 1er janvier 2020, comme prévu dans le cadre de la réforme ferroviaire, s’établit à environ 35 Mds€ », précise le communiqué de presse.
Engie dévoile sa raison d’être
(©D.R.)
Le groupe Engie a exprimé lors de son assemblée générale du 17 mai 2019 sa volonté de définir sa raison d’être en lien avec ses parties prenantes, collaborateurs, clients, partenaires et actionnaires afin de la communiquer lors de l’assemblée générale de 2020. Lors de sa séance du 26 février dernier, le conseil d’administration en a arrêté le libellé : « La raison d’être d’Engie, c’est d’agir pour accélérer la transition vers une économie neutre en carbone, par des solutions plus sobres en énergie et plus respectueuses de l’environnement. Cette raison d’être rassemble l’entreprise, ses salariés, ses clients et ses actionnaires et concilie performance économique et impact positif sur les personnes et la planète. L’action d’Engie s’apprécie dans sa globalité et dans la durée. » Résultant de plus de six mois de travail collaboratif, la raison d’être de l’entreprise a été validée par le conseil d’administration, qui proposera son inscription dans les statuts d’Engie à l’occasion de la prochaine assemblée générale. « Les consultations internes et externes démontrent une attente forte que la raison d’être se décline en actions concrètes qui la crédibilisent, et plus généralement, un besoin de cohérence entre le discours et l’action du groupe, précise Jean-Pierre Clamadieu, président du conseil d’administration. Ainsi, la raison d’être doit se transformer en raison d’agir. »
Par François Perrigault (@fperrigault) et Boris Beltran (@bobobeltran)