Volocopter lève 37 millions d’euros pour certifier son taxi volant
Pionnier du transport aérien urbain, la jeune pousse allemande Volocopter cherche à s’emparer de ce marché extrêmement porteur. Pour cela, elle doit obtenir l’accord des autorités pour débuter l’exploitation commerciale de son innovation en démontrant la sécurité de son Volocity, un drone-taxi électrique, totalement autonome et qui décolle et atterrit verticalement, comme un hélicoptère. Après une démonstration réussie au CES 2018, des tests ont été menés en conditions réelles au-dessus de Singapour et à l’aéroport d’Helsinki. Des essais qui ont convaincus l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) qui vient de leur accorder pour la toute première fois, l’agrément d’organisme de conception (DOA). Cette longueur d’avance permet à la société de signer un protocole d’entente avec Grab, le Uber asiatique. Une étude sera menée sur la faisabilité d’un réseau de transport aérien dans les grandes villes asiatiques. Si celle-ci est concluante, les deux sociétés collaboreront au déploiement de ce nouveau mode de transport.
La levée de fonds contribuera à poursuivre cette démarche de certification essentielle à la commercialisation de son offre auprès des fournisseurs de services de mobilité. Elle servira aussi à développer la seconde génération de son Volodrone, pour s’étendre aux marchés de la logistique, de l'agriculture, des services publics et du BTP. Même s’il risque de rester longtemps un service de luxe, le taxi volant accessible à tous devrait arriver d’ici à 2023.
Baptiste Delcambre