La veille urbaine du 14 février 2020
L’Etat prend des mesures pour réduire les consommations énergétiques et émissions de CO2 de son parc immobilier
Elisabeth Borne, Gérald Darmanin et Emmanuelle Wargon ont annoncé suite au Conseil de défense écologique plusieurs mesures pour réduire l'empreinte énergétique des administrations. Le parc immobilier de l’Etat compte près de 100 millions de m² de surfaces de bâtis et présente une grande diversité : bureaux, logements, monuments historiques, bâtiments techniques etc. Sa facture énergétique s’élève à près de 1,2 Md€ pour l'Etat et ses opérateurs, dont 700 M€ pour l'Etat. Réduire l’empreinte écologique de ce parc doit donc être l’occasion de réduire la dépense publique, en réduisant notamment les coûts de chauffage L'Etat se dote ainsi d'un outil de suivi de ses consommations de gaz, d'électricité, d'eau, de fioul, de chauffage urbain. L’objectif est de mieux gérer son énergie et piloter son parc immobilier. Cet outil baptisé OSFI (outil de suivi des fluides interministériel) a été développé avec le concours de l’entreprise française Deepki. « Il permettre de détecter une anomalie sur facture ; d’optimiser son contrat ; d’analyser les consommations via des courbes de charges ; de prendre les décisions d'investissements les plus judicieuses visant à réduire les consommations énergétiques », précise le communiqué de presse. Cet outil, dont le déploiement est co-piloté par la direction de l'immobilier de l'Etat (DIE) et la direction des achats de l'Etat (DAE), est proposé à l'ensemble des ministères et a vocation à s'étendre aux opérateurs et établissements publics de l'Etat. Le déploiement de l'outil vient de commencer et il se poursuivra en 2020. A terme, il doit également permettre de partager certaines données en « open data ». Enfin, la mise en place de l’OSFI est complémentaire d’autres décisions qui ont été prises lors du Conseil de défense écologique pour améliorer la performance énergétique des bâtiments de l’Etat : l’éradication du chauffage au fioul d’ici 2029, hors cas spécifiques au sein des ministères des Armées et de l’Intérieur, avec l’nterdiction dès 2020 de l’achat de nouveaux systèmes de chauffage au fioul ; la mise en open data dès maintenant des diagnostics de performance énergétique (DPE) des bâtiments publics ; le lancement d’un premier appel à projets auprès des bâtiments de l’Etat, doté de 20 M€, pour financer des travaux « à gains rapides ».
Lancement du plan régional « reconquérir les friches franciliennes » en IDF
Le Conseil régional d’Île-de-France a lancé le plan régional « reconquérir les friches franciliennes ». Voté en novembre 2019, il doit apporter « des solutions concrètes aux collectivités qui, dans la zone dense ou péri-urbaine, font face à des friches de toutes natures, et constituent autant d'espaces en déshérence, sources de gaspillage foncier ». Il s’articule avec d'autres politiques régionales comme le plan vert, le pacte agricole, la stratégie régionale de biodiversité, ou encore le soutien aux initiatives d'urbanisme transitoire et aux 100 quartiers innovants et écologiques. « Nous avons lancé le plan friche car nous avons vu dans ces fonciers délaissés un potentiel formidable à mobiliser afin de réaliser les projets indispensables au développement de la Région et à l'amélioration de la qualité de vie en Île-de-France tout en préservant nos espaces agricoles, naturels ou forestiers », explique Jean-Philippe Dugoin Clément, vice-président chargé de l'écologie, du développement durable et de l'aménagement. Le plan régional « reconquérir les friches franciliennes » se traduit par un appel à manifestation d'intérêt à destination des collectivités franciliennes présentant un site en situation de friche, qui se trouvent confrontées à des difficultés pour l'émergence ou la mise en œuvre opérationnelle d'un projet de requalification. Accompagnée de partenaires aux expertises complémentaires (l'EPFIF, la Banque des Territoires, l'Institut Paris Region, la SAFER, l'AEV en particulier), la Région retiendra une série de candidats répondant aux grands objectifs de l'AMI : « tendre vers le zéro artificialisation nette afin de limiter l'étalement urbain, pérenniser ou recréer des espaces naturels et agricoles, remettre en culture des friches agricoles ». Les lauréats bénéficieront d'une ingénierie et d'un accompagnement personnalisé visant à établir un diagnostic environnemental et à identifier des pistes d'action pour débloquer les situations de friches. Pour la réalisation des projets de requalification, les candidats pourront être redirigés vers les dispositifs régionaux ou partenariaux les plus adaptés, ou bénéficier d'une subvention régionale spécifique dans le cadre du budget prévu à ce titre par la Région en 2020. Les collectivités intéressées par l'AMI peuvent faire part de leur candidature avant le 20 avril 2020.
Groupama GAN REIM signe un ensemble de 5 700 m² à la Confluence à Lyon
Groupama Gan REIM, pour le compte de la SCPI Affinités Pierre, acquiert, en VEFA, auprès du groupe Cardinal, un ensemble immobilier de bureaux de plus de 5 700 m² situé au cœur du quartier d’affaires de la Confluence à Lyon. Loué à Cardinal Workside, filiale du groupe Cardinal spécialisée dans l’exploitation et la location d’espaces de travail en co-working, sur la base d’un bail d’une durée ferme de 12 années, l’actif, livrable fin juin 2021, disposera de la certification BREEAM « Very Good ». « Cet investissement, réalisé en partenariat avec Yoann Alarçon, entrepreneur lyonnais et fondateur de Potager City, dans un véhicule créé conjointement, est particulièrement structurant pour la SCPI Affinités Pierre puisqu’il permet de se positionner sur un marché lyonnais véritablement référent, d’acquérir un actif affichant des fondamentaux locatifs et techniques de première qualité, et enfin de consolider un peu plus le taux d’occupation et la maturité des baux du portefeuille immobilier de la SCPI, souligne Alexandre Hamon, directeur des investissements de Groupama Gan REIM. Groupama Gan REIM démontre à nouveau sa capacité à identifier et à conclure, en partenariat, des transactions référentes qui permettent aux FIA gérés de s’inscrire dans une logique de création de valeur pérenne. » Guillaume Masset, secrétaire général du groupe Cardinal, ajoute : « Le groupe Cardinal a imaginé avec l’architecte Samuel Delmas un bâtiment ouvert et épuré, de structure mixte bois-béton-métal, avec un soin particulier apporté à la mise en lumière signée Wonderfulight. Le bâtiment évolutif et agile au gré des étages, s’adapte aux besoins de ses occupants, en offrant des espaces de travail flexibles, du poste unique au plateau complet, gérés et animés par Cardinal Workside, qui propose une nouvelle façon d’habiter le bureau. » Pour cette transaction, l’acquéreur a été conseillé par l’étude notariale Oudot & Associés, le cabinet Archers pour les aspects juridiques et la société Etyo pour les aspects techniques, le vendeur ayant été conseillé par l’étude notariale Alcaix & Associés.
La FNAIM suspend son projet de fichier des impayés locatifs
La Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) a mis en pause son projet de fichier des impayés locatifs suite à une réunion de travail avec la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). Pour rappel, le fichier serait géré par les administrateurs de biens qui auront la mission de recenser l’ensemble des défauts de paiements de loyers au-delà de trois mois. Le fichier listerait également le type de bail, le nom du locataire, l’administrateur de biens en charge du dossier ainsi que le montant de la dette. Les locataires concernés seraient supprimés du fichier dès paiement de leur dette ou automatiquement au bout de trois ans de présence dans le fichier. Le projet avait suscité une levée de boucliers des associations de consommateurs et avait été critiqué par le gouvernement.
37 transporteurs routiers signent la charte Objectif CO2
L’ADEME et la direction régionale et interdépartementale de l’équipement et de l’aménagement d’Île-de-France (DRIEA) ont remis officiellement leurs chartes objectifs CO2 à 37 entreprises de transport routier implantées dans les 8 départements de la région Île-de-France. Ces entreprises s’engagent ainsi dans le nouveau programme d’engagements volontaires pour l’environnement qui a pour objectif de fédérer les parties prenantes de la chaîne logistique autour d’un même objectif : « l’accélération des transitions écologique et énergétique de ce secteur stratégique pour l’économie nationale et régionale ». Lancé en 2008, le dispositif Objectif CO2 est destiné aux grossistes, entreprises de transport de marchandises et de voyageurs. Il s’appuie sur une charte d’engagement volontaire et accompagne à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) sur 3 ans. En signant le document, 19 entreprises s’engagent pour la première fois et 18 renouvellent leur engagement sur la mise en œuvre d’un nouveau plan d’actions.