E. Turcas : "Ascencio espère faire croître rapidement son patrimoine de 100 à 150 M€ en France"
Décideurs. Pouvez-vous nous présenter Ascencio ?
Eléonore Turcas. Ascencio est une société belge qui a le statut SIR (ndlr : société immobilière réglementée) en Belgique et SIIC en France. AG Finance détient 12 % de son capital et la famille Mestdagh un peu moins de 10 %. Le flottant constitue le reste de l’actionnariat. Ascencio intervient presque exclusivement dans le domaine de l’immobilier commercial majoritairement en périphérie. Nous détenons un patrimoine d’environ 620 M€ situé à 60 % en Belgique, à 35 % en France et à 5 % en Espagne.
Pourquoi la société a-t-elle décidé d’investir dans l’Hexagone ?
Ascencio s’est développé en France par opportunisme. Le groupe a ouvert sa succursale française en 2010 suite à l’acquisition des murs de sept magasins Grand Frais. Nous détenons actuellement 27 actifs en périphérie, dont 18 murs de Grand Frais et quatre retail parks. Ascencio ayant la volonté de faire croître son portefeuille et de se rapprocher des acteurs du marché tricolore, j’ai été recrutée en mai dernier au poste nouvellement créé d’investment and asset management director france.
Quelle est votre stratégie d'investissement en France ?
Nous ciblons en priorité des retail parks situés dans des zones établies en portant une grande attention à la diversité de l’offre commerciale de chaque actif. Nous croyons beaucoup à l’alimentaire et développerons de plus en plus de loisirs dans nos ensembles. En parallèle, nous ne nous interdisons pas d’investir dans des commerces à l’unité s’ils sont situés dans des zones prime et si nous pouvons les recommercialiser sans difficulté en cas de départ des locataires en place. Nous n’excluons aucun territoire dans notre stratégie mais nous aimerions augmenter notre exposition en région parisienne. Nous ciblons des sujets dont la taille est comprise en moyenne entre 20 M€ et 100M€. Toutefois, si nous sommes déjà propriétaires dans la zone commerciale et avons l’opportunité d’acquérir des cellules complémentaires, nous ne nous fixons pas de limite. Suivant les dossiers, l’effet de levier moyen de la dette se situe entre 40 et 50 %. Nous cherchons généralement une performance minimum de 5 %.
Quelles sont les ambitions d'Ascencio en France ?
Compte tenu du retail bashing ambiant, nous sommes persuadés de pouvoir saisir de belles opportunités en France. Nous comptons donc poursuivre nos acquisitions et espérons faire croitre rapidement notre patrimoine de 100 à 150 M€ dans l’Hexagone.
Propos recueillis par François Perrigault (@fperrigault)