La Société de la Tour Eiffel entame un nouveau cycle de croissance
Pas le temps de souffler pour la Société de la Tour Eiffel. A peine la fusion-absorption d’Affine achevée, la foncière a lancé il y a quatre mois un plan de cession de 190 M€ d’actifs non stratégiques provenant à 50 % de son patrimoine et à 50 % de celui d'Affine. Soit une trentaine de bâtiments. « Nous déployons trois stratégies différentes, révèle Thomas Georgeon, directeur général de la Société de la Tour Eiffel. Des actifs sont mis sur le marché directement quand nous identifions des opportunités porteuses à l'image de la logistique par exemple. Nous avons également des actifs de bureaux un peu vieillissants pour lesquels nous avons lancé des appels d’offres promoteurs. Enfin, nous avons des sujets qui nécessiteront des actions d’asset management avant d'être arbitrés. » A l’heure actuelle, 46 % des dossiers sont déjà sous lettre d’offre indicative. La foncière ambitionne d’achever ce plan de cession en dix-huit mois et ainsi ramener son niveau d’endettement autour de 40 % alors qu’il approche les 50 % à l’issue du premier semestre 2019. Mais ce ne sera pas l’unique impact du programme. Ce dernier augure en effet du futur visage de la Société de la Tour Eiffel.
« Alors que notre patrimoine est actuellement constitué à 86 % de bureaux, 4 % d’actifs mixtes bureaux / commerces et 10 % d’actifs non stratégiques situés à 72 % dans le Grand Paris et à 18 % en régions, nous opérons un recentrage sur notre core business pour viser à moyen terme un patrimoine exclusivement constitué de bureaux, répartis à 80 % dans le Grand Paris et à 20 % dans des régions à potentiel, c’est-à-dire Aix-Marseille, Bordeaux, Lille, Lyon, Nantes, Toulouse », précise Thomas Georgeon. Outre le plan de cession, la SIIC entend s’appuyer sur le développement afin d’atteindre son objectif et poursuivre sa croissance. Après prise en compte de la livraison de six projets au cours du premier semestre, ceux en cours s’élèvent à 138 M€ et se répartissent entre le Grand Paris (62 %) et les régions (38 %). A plus long terme, le pipeline sera nourri par les fonciers existants. En outre, des acquisitions sélectives avec des taux de rendement élevés dans des zones maitrisées par la foncière devraient être réalisées et une nouvelle opération de croissance externe n’est pas exclue. Alors que son patrimoine est actuellement estimé à 1,8 Md€, la SIIC n’a pas encore communiqué l’objectif associé à cette stratégie d’expansion.
Last but not least, la Société de la Tour Eiffel entend renforcer son offre de services pour se rapprocher encore davantage des collaborateurs de ses locataires. « Autant nous sommes intrigués par le business model des opérateurs de coworking, autant nous sommes persuadés que le développement des services et les besoins de flexibilité sont des tendances de fond, détaille Thomas Georgeon. Nous menons donc des réflexions sur ces sujets. » Une nouvelle histoire est en marche.