La veille immo du 16 mai 2019
Alexandre de Palmas succède à Jacques Ehrmann chez Carmila
Alexandre de Palmas
Lors du conseil d’administration qui s’est réuni le 15 mai 2019, Jacques Ehrmann a présenté sa démission de ses fonctions de président-directeur général et d’administrateur de Carmila. Cette démission prendra effet le 30 juin 2019. Le conseil a exprimé à Jacques Ehrmann « ses remerciements unanimes pour son action au service de la société qu’il a créée, dont il était le président-directeur général depuis 2014 et dont il a piloté l’entrée en bourse en 2017 ». Le conseil a salué « la qualité de sa gouvernance, sa vision stratégique et les résultats réalisés sous sa direction ».
Après avis de son comité des rémunérations et des nominations, le conseil d’administration a choisi Alexandre de Palmas pour succéder à Jacques Ehrmann comme administrateur et président-directeur général de Carmila à compter du 1er juillet 2019. Après une première expérience d’immobilier commercial au sein du groupe Casino, Alexandre de Palmas, 44 ans, a exercé des fonctions de direction générale chez Clear Channel, Elior (restauration commerciale) et Carrefour Proximité.
Perial renforce son comité de direction
Perial renforce son comité de direction avec les nominations de Loïc Hervé, directeur général adjoint de Perial Asset Management, et Laetitia Bernier, directrice marketing, digital et communication.
Loïc Hervé est titulaire d’une maitrise de droit public et d’un DESS droit de l’urbanisme de la construction, MRICS. Fort d’une expérience de 20 ans dans le domaine de l’immobilier dont 10 ans au sein du comité exécutif de Gecina où il était directeur exécutif du patrimoine immobilier, Loïc Hervé a piloté la plupart des activités opérationnelles autour des produits immobiliers bureaux, commerces, santé, résidentiel et résidences étudiantes. Accompagné d’une équipe pluridisciplinaire d’une quarantaine de personnes, Loïc Hervé pilote le portefeuille immobilier de Perial Asset Management. Ses principaux enjeux sont de « soutenir la forte croissance du patrimoine en préservant l’intérêt des locataires et d’accompagner la diversification de produits en France et en Europe ». Il a également pour mission de poursuivre la transformation du parc conformément à la stratégie environnementale du groupe, et notamment dans le cadre d’un ambitieux plan climat 2030.
Spécialiste du marketing direct et digital appliqué aux services financiers, Laetitia Bernier, a commencé sa carrière dans des agences marketing (Proximity BBDO, Rapp...), travaillant notamment sur des problématiques de marketing relationnel et de développement de nouveaux services en ligne dans le secteur bancaire. En 2007, elle intègre Crédit Agricole Consumer Finance, puis rejoint en 2015 Corum Asset Management comme directrice marketing. Laetitia Bernier est en charge de l’accélération de l’innovation et de la coordination des projets de transformation digitale du groupe Perial.
WPP va ouvrir un nouveau campus à Paris
WPP ouvrira un nouveau campus à Paris en 2021, réunissant la majorité de ses agences sous un même toit. Ce campus sera situé au 145-149 rue Anatole France à Levallois-Perret à l’emplacement de l’ancienne usine Clément-Bayard, rachetée par Citroën au début des années 1920 pour y fabriquer la 2CV. WPP a conclu un bail de 12 ans avec Ardian et LaSalle Investment Management.
Le bâtiment de 28 000 m² fait actuellement l'objet d'un programme de rénovation mené par Baumschlager Eberle Architecture. La conception de l’agencement intérieur des bureaux a été confiée à BDG architecture + design, une société de WPP. Le bâtiment comprendra deux restaurants, un auditorium double hauteur, deux jardins et des espaces de co-working répartis sur huit étages ainsi qu’un rooftop offrant une vue à 360°. WPP vise la certification BREEAM « Excellent » pour ce projet. Paris sera le dernier campus de WPP à ouvrir ses portes en Europe après Amsterdam en avril 2019, tandis que Madrid et Milan devraient être inaugurés avant la fin de l’année.
« Ce nouveau campus incarne notre ambition pour WPP en France : favoriser la collaboration entre nos agences et nos clients. Ouvert, fluide et inspirant, ce nouveau lieu sera dédié à la créativité et au bien-être des talents de WPP », explique Mathieu Morgensztern, directeur général de WPP France. Stéphanie Bensimon, managing director chez Ardian Real Estate, ajoute : « Nous sommes très heureux d'accueillir WPP dans cet immeuble, le premier investissement en France de notre fonds Real Estate. » Ardian, LaSalle et WPP ont été conseillés par JLL.
Foncière Inea loue trois VEFA
L’ensemble Wooden Park, situé sur la zone aéroportuaire de Mérignac (©D.R.)
Foncière Inea a loué ses trois principales VEFA à livraison 2019, plusieurs mois avant leur achèvement. Les trois immeubles de bureaux de l’ensemble Wooden Park, situé sur la zone aéroportuaire de Mérignac (33), ont été intégralement loués à un établissement bancaire français pour une durée de six ans fermes. Cet ensemble de près de 6 000 m² avait été acquis fin 2017 auprès de Nexity, et se démarquait par sa structure en bois massif, ses terrasses et son niveau élevé de performance environnementale (niveau thermique RT 2012 -20 % et labélisation Bâtiments Bas Carbone). La livraison des trois bâtiments s’échelonnera entre novembre 2019 et janvier 2020.
L’immeuble de bureaux Take Off (6 568 m²), situé au sein de la zone aéroportuaire Toulouse Blagnac (31) et acheté fin 2017 à Icade Promotion, a été entièrement loué à la société InSitu Business Centre, via un bail de neuf ans fermes. La livraison est programmée en janvier 2020.
Enfin fin 2018, Foncière INEA avait loué la totalité de son programme Nantîl Extension à Nantes (44), soit près de 6 300 m², à la Ville de Nantes, via des baux de six ans fermes. Situés au cœur de l’île de Nantes et réalisés par Eiffage Immobilier Grand Ouest, ces deux immeubles de bureaux de huit étages chacun bénéficieront d’une certification environnementale Breeam Very Good et seront livrés en juillet 2019.
Ces trois VEFA constituent 75% du pipeline d’opérations de bureaux livrables courant 2019. La commercialisation de ce pipeline est ainsi sécurisée à 85% ; les 15% restants étant couverts par des garanties locatives.
Paref Gestion acquiert Le Kansas à Nantes
Paref Gestion acquiert un nouvel immeuble de bureaux « Le Kansas » situé à Nantes pour le compte de la SCPI Interpierre France. Acquis pour un montant de 5,7 M€ HD, cet actif original de par sa forme en « T » dispose de deux étages de bureaux et de parkings en sous-sol et en extérieur, pour une surface totale de 4 530 m². L’actif, multi-locataires, bénéficie de signatures telles que le groupe Darty et la direction régionale des finances publiques. Il offre un taux de rendement supérieur à 5 %. Dans cette opération Paref Gestion a été conseillé par l’étude Oudot et associés et la société Socotec.
Le groupe Madar acquiert le théâtre Hebertot
Le groupe Madar annonce l’acquisition du théâtre Hebertot sis 78 bis Boulevard des Batignolles, dans le 17e arrondissement. « Le groupe Madar qui a confirmé encore récemment renforcer sa position par l’acquisition d’actifs recentrés sur la thématique de « l’expérience client », et tous concepts pouvant offrir une « expérience à fort potentiel culturel », vient confirmer sa stratégie en faisant l’acquisition de ce théâtre mythique », précise le communiqué de presse. Ce théâtre, édifié en 1830, a pris ses lettres de noblesse lorsque Jacques Hebertot a repris la direction de ce théâtre avant-guerre. Cet immeuble, classé à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, développe une surface totale de plus de 2 000 m² et est composé de deux bâtiments : le principal, au 78 bis boulevard des Batignolles, d’une surface totale de 1 700 m² et l’immeuble sis, 8 rue Léon Droux, d’une surface totale de plus de 300 m². A noter que l’ensemble bénéficie de la pleine propriété de la rue Léon Droux. Le théâtre principal est doté d'une salle à l’italienne de 630 places, et le Petit-Hébertot, d'environ 110 places. Cet immeuble est actuellement loué à une société d’exploitation de théâtres. Dans cette transaction, le groupe Madar a été conseillé par le groupe Point De Vente.
Lancement de la démarche « Planifions nos territoires ensemble »
Le ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités a lancé début avril 2019 la plateforme participative en ligne « Planifions ensemble » dans le but de rendre « le projet d’aménagement du territoire plus lisible et plus en adéquation avec les attentes de ses habitants ». Le fruit de cette consultation servira à la rédaction de trois ordonnances de simplification, issues de la loi Elan (portant Evolution du logement, de l’aménagement et du numérique) adoptée en novembre dernier.
L’espace collaboratif est organisé en quatre grandes thématiques : la rationalisation de la hiérarchie des normes, la modernisation du schéma de cohérence territoriale, la simplification du schéma d’aménagement régional (en outre-mer), la planification de demain pour alimenter les futurs chantiers du ministère. Par ailleurs, sont organisés en régions des ateliers thématiques concernant notamment la mer, l’agriculture, ou encore l’énergie, et leur prise en compte dans les documents de planification.
Ces deux moyens de participation, sur internet et en régions, menés en parallèle, se dérouleront jusqu’en juillet 2019. Les participants seront informés des évolutions ou contre-propositions qui seront opérées sur les sujets qui les intéressent. A partir de septembre 2019, un prototypage des outils réglementaires sera réalisé à nouveau en ateliers, avant de finaliser les projets d’ordonnances qui seront ratifiés en avril 2020. « Les phases de diagnostic, de propositions et de conceptualisation de ces ordonnances seront ainsi réalisées en co-construction avec les acteurs des territoires : les collectivités territoriales, les professionnels de l’aménagement, les porteurs de politiques sectorielles, les associations, les porteurs de projets et les citoyens », conclut le communiqué de presse.
L’autorité environnementale dévoile ses préconisations sur la ZAC « Gare des Mines – Fillettes » à Paris
L’autorité environnementale a délibéré sur la ZAC « Gare des Mines – Fillettes ». Le projet, porté par la ville de Paris, concerne la création, en frange nord du 18e arrondissement de Paris, de la zone d’aménagement concerté. Elle s’étend sur un périmètre de 20 ha de part et d’autre du boulevard périphérique. La programmation vise la réalisation de 150 000 m² de surface de plancher, comportant 750 logements sur 41 100 m², 24 500 m² d’équipements publics, le reste se répartissant entre bureaux et activités économiques et commerciales. Elle inclut notamment un « bâtiment-pont » qui surmonte le boulevard périphérique. Le projet inclut dans les équipements publics, pour 20 000 m², l’Arena II, salle évènementielle et omnisports de 8 000 places initialement prévue à Bercy, qui accueillera les épreuves de badminton et d’escrime en fauteuil pendant les jeux olympiques et paralympiques (JOP) de 2024.
L’Ae recommande de présenter des éléments d’informations actualisés sur l’organisation des jeux olympiques et paralympiques (JOP) de 2024. « La prise en compte de la nécessité du renouvellement urbain d’un quartier fragmenté et dégradé, tant par l’omniprésence des infrastructures routières que par les occupations et flux illégaux, et la volonté de le sortir de son « enclave sociale » est omniprésente, et le projet vise une amélioration générale du cadre de vie pour les habitants actuels », précise le communiqué de presse. Et d’ajouter : « En revanche, sans être par lui-même générateur d’une augmentation significative des trafics, ni en conséquence des nuisances sonores ou de la pollution de l’air, le projet, qui se développe à proximité immédiate et sur le périphérique, augmente la population exposée (1 200 habitants permanents supplémentaires, soit +35 %, +450 emplois) et de ce fait augmente le risque sanitaire associé, notamment en matière d’exposition aux émissions polluantes ».
L’Ae recommande en conséquence de présenter l’état des réflexions de la ville de Paris et des collectivités voisines pour l’établissement d’un plan opérationnel à moyen terme de réduction des émissions polluantes, du périphérique notamment, et de prévoir un positionnement des bâtiments et un phasage de leur occupation cohérents avec la mise en œuvre effective de ce plan. « L’adéquation des besoins futurs avec les capacités des réseaux et des équipements collectifs, notamment des établissements de petite enfance, scolaires et de santé, ainsi que les termes de la stratégie énergétique et bioclimatique visée devront également être précisés », conclut l’autorité environnementale.
Vents porteurs pour les opérateurs et les investisseurs en maisons de retraite en Europe
Selon les pays en Europe, la structure actuelle du parc des maisons de retraite médicalisées ou pas diffère de façon significative selon Cushman & Wakefield : le secteur privé non lucratif est certes majoritaire en Allemagne et au Royaume-Uni mais reste encore très minoritaire dans une majorité de pays. Il devrait donc logiquement se développer d’après le conseil à la faveur d’une demande de lits supplémentaires estimée à quelques 500 000 unités à horizon 2030. Les plus grands opérateurs privés de maisons de retraite – Orpea, Korian, Domus VI - ont d’ailleurs anticipé cette tendance en développant depuis quelques années leur réseau européen. Ils sont accompagnés dans l’expansion de leur couverture de marché en Europe par les investisseurs institutionnels immobiliers dont les volumes de transactions sont passés de moins d’un milliard en 2011 à quelques 5 milliards d’euros en moyenne entre 2016 et 2018 et même près de 6 milliards d’euros pour cette dernière année.
« Les fondamentaux démographiques et économiques du secteur des maisons de retraite sont porteurs d’un potentiel de croissance indéniable pour les investissements en immobilier en Europe », commente Magali Marton, directrice des Etudes de Cushman & Wakefield France. Le volume d’investissement observé en 2018 – de l’ordre de 6 milliards d’euros – n’est qu’une première étape dans la structuration de cette nouvelle classe d’actifs immobiliers. Il pourrait facilement atteindre la barre symbolique des 10 milliards d’euros à mesure que le secteur privé va se substituer aux structures publiques et que les besoins en lits supplémentaires (500 000 lits sur les 10 prochaines années) devront être satisfaits. »