La veille immo du 10 avril 2019
Greystar acquiert Acteva
Hideki Kurata, DG de Greystar France
Greystar acquiert la société spécialisée dans la gestion de résidences étudiantes en France Acteva. Cette dernière qui fait partie du Groupe Promeva intervient dans les principales villes hexagonales. Cette opération pose les fondations du développement de Greystar en Europe, un marché où la société a pour ambition de devenir le premier bailleur et gestionnaire de résidences locatives dans les principales agglomérations. Depuis l’ouverture de son bureau à Paris en septembre 2018, Greystar a développé un programme d’investissement de plusieurs milliers de logements étudiants qui sera finalisé d’ici trois ans. Acteva opérera sous la marque Greystar et les deux sociétés compteront environ 25 employés en France. Avec cette acquisition, Greystar affiche près de 3 000 lits actuellement sous gestion, et plus de 4 000 d'ici 2020. « Grâce à sa présence historique, Acteva apporte une connaissance fine du marché locatif des résidences étudiantes en France, détaille Hideki Kurata, directeur général de Greystar France. Son acquisition repose sur la dynamique impulsée au cours de ces six derniers mois, qui nous a permis de constituer un programme d’investissement remarquable. » La transaction a été finalisée au cours du premier semestre 2019.
Balzac REIM confie la gestion du Cristalia à HumaKey
Récemment acquis pour le compte d’un fonds sud-coréen, Balzac REIM a choisi de confier le property management du Cristalia à HumaKey. Sur cet ensemble de près de 22 000 m² rénové, HumaKey assure une gestion complète avec un dispositif dédié sur site afin d’assurer la coordination des espaces communs, et l’animation des services. « Nous travaillerons sur les derniers codes du tertiaire pour donner au Cristalia et à ses occupants cette attractivité des immeubles emblématiques », précise Stéphane Bureau, président fondateur de HumaKey.
Philippe Chiambaretta dévoile ses pistes pour réenchanter les Champs-Elysées
©PCA-Stream
Comment réenchanter les Champs-Elysées pour être au rendez-vous de Paris 2024 ? Afin de répondre à cette question, le Comité éponyme a mandaté l’architecte Philippe Chiambaretta, fondateur de l’agence PCA-Stream. Les résultats de l’étude soutenue par Citynove, Groupama Immobilier, 52 Capital et la SFL, ont été dévoilés jeudi. Une cinquantaine d’acteurs publics et privés ont été mobilisés dans le cadre des travaux.
Plusieurs paradoxes ressortent : « Les Champs-Élysées, autrefois lieu de promenade et véritable « destination » pour les Parisiens, ont perdu ces deux caractéristiques au fil du temps, détaille l’étude. De fait, même s’ils continuent d’exercer un formidable pouvoir sur l’imaginaire collectif mondial, et même s’ils vivent une multiplication de projets privés sans précédent, ils connaissent un véritable risque de déclassement. » Et d’ajouter : « On peut en effet postuler qu’après les Parisiens, les visiteurs étrangers et même les salariés risquent de se détourner des Champs-Élysées s’ils n’y trouvent plus les éléments constitutifs de leur identité historique parisienne et française. Il s’agit désormais de réancrer l’avenue à la fois dans son espace —sa réalité « parisienne »— et dans son temps, en répondant mieux aux attentes et enjeux du siècle. »
A partir d’approches data-driven, métabolique de la ville et transdisciplinaire, Philippe Chiambaretta fait différentes propositions. La première consiste à repenser le profil de l’avenue avec le passage à terme d’une deux fois quatre voies à deux fois deux voies. Une gestion progressive est préconisée avec la création de voies de circulations modulables. L’architecte avance également l’idée d’expérimenter une réduction de la chaussée aux horaires de repas, à midi et le soir, ainsi que les soirs de week-end. L’installation d’un nouveau revêtement, le traitement différencié des trottoirs entre le côté ombragé et le côté ensoleillé de l’avenue, le « réenchantement » de l’expérience de la promenade et la création de kiosques contemporains figurent également au rang des propositions.
Mais ce n’est pas tout. Le fondateur de l’agence PCA-Stream veut également domestiquer les places de l’Etoile et de la Concorde. Dans sa vision, un centre culturel serait créé sous l’arc de Triomphe et le pourtour de la place de l’Etoile serait converti en parcours piétonnier. Quant à celle de la Concorde, un espace de circulation plus large serait réalisé dans sa partie nord et un pan du cours la Reine serait enfouie dans sa partie sud pour créer un franchissement entre les jardins des Champs-Elysées et la Seine, se reconnecter à la promenade des quais et reconquérir les berges.
Les jardins n’ont pas été oubliés. Philippe Chiambaretta entend « leur redonner vie » en programmant cinq ensembles. La place des Musées, entre le Petit et le Grand Palais, serait piétonnisée pour devenir un espace à la fois événementiel et de sortie nocturne. Les deux jardins qui entourent le rond-point des Champs-Élysées seraient quant à eux dédiés à l’art et à la nature. Le Carré des Ambassadeurs deviendrait un jardin familial fermé, sur le modèle des parcs parisiens traditionnels, et retrouvera l’esprit qui animait le lieu au début du XXe siècle. Côté Seine serait installé un jardin sportif proposant des équipements et des parcours adaptés à tous âges et toutes conditions, raccordé au parcours sportif du parc des Rives de Seine. Enfin, les allées bordant les jardins seront équipées de kiosques « qualitatifs », de terrasses et d’équipements de loisirs, créant des points de fixation invitant à entrer dans les jardins.
L’étude suggère en parallèle d’établir une programmation annuelle des événements, « lisible et ambitieuse ». Ces manifestations seraient récurrentes afin de devenir des « rendez-vous » annuels : expériences numériques immersives, festival de gastronomie de rue rassemblant food trucks du monde entier et exposant le meilleur de la gastronomie française, défilé de mode mettant à l’honneur la jeune création française responsable, etc. Des événements spectaculaires uniques à dimension mondiale et la création d’un « programme lumière » de l’avenue sont également mentionnés, tout comme une programmation de la place de l’Étoile pour lui permettre d’accueillir des événements saisonniers : une patinoire en hiver, un marché aux fleurs au printemps, une plage en été.
Last but not least, Philippe Chiambaretta envisage pour chacun des huit secteurs des Champs-Elysées (secteurs ambassades, triangle d’or, îlot royal, secteur du pouvoir…) de réaliser une programmation afin de thématiser les territoires autour de leurs points forts historiques, de tracer des circuits invitant à découvrir l’histoire et les points d’intérêts du quartier et de relier les institutions culturelles situées dans le territoire élargi des Champs-Élysées, comme le Palais de Tokyo, grâce à des liaisons fluides (navettes) et la création d’un pass culturel unifié. L’Axe Majeur pourrait être inscrit quant à lui comme un élément stratégique du patrimoine immatériel de la France.
Le Comité Champs-Élysées a l’intention de poursuivre la réflexion engagée et créera un groupe de travail ad hoc réunissant des acteurs du privé, français ou étrangers, avec l’objectif de prendre à nouveau la parole avant la fin de l’année 2019 pour déterminer les conditions de réalisation économiques et juridiques de cette ambition.