La veille immo du 3 avril 2019
Covivio lance officiellement le chantier de Silex2
©Asylum
Propriétaire depuis 2001 d’une emprise foncière située au cœur du quartier de La Part-Dieu, Covivio a choisi d’engager en 2014 un programme de régénération en deux temps. Silex1, démolition-reconstruction d’un immeuble de bureaux de 10 700 m², a été livré en 2017 et est aujourd’hui intégralement loué. Quant à Silex2, transformation de l’ancienne tour EDF en un immeuble qui mixe surfaces en bail commercial et espaces de travail flexibles, l’opération a été officiellement lancée ce 3 avril avec la pose de la première pierre. La particularité du bâtiment est d’être l’une des rares tours en acier, sans noyau béton, construite depuis la tour Eiffel. Le principe a été de capitaliser sur la capacité maximale du noyau existant en termes de trafic d’ascenseurs pour permettre d’augmenter la surface des niveaux. C’est ainsi que s’est imposée l’idée d’une greffe architecturale offrant un total de 1 000 m² par niveau. Cette extension (d’environ 400 m² par niveau) est constituée d’une structure sans noyau entièrement en acier. Celle-ci est contreventée par un exosquelette qui, mis en évidence, constitue la signature visuelle de Silex2. L’ensemble revisité par les agences Ma Architectes et Arte Charpentier culminera à près de 130 mètres de hauteur.
« Ensemble innovant, serviciel, flexible et ouvert sur la ville, Silex2 incarne parfaitement l’approche de Covivio, précise Christophe Kullmann, directeur general de Covivio. Nous concevons des projets modulables qui sauront s’adapter dans le temps aux besoins et attentes de nos clients, tout en leur offrant un haut niveau de confort au quotidien. Silex2 synthétise les savoir-faire, l’ambition et les valeurs de Covivio. » L’investissement porté par la foncière et les Assurances du Crédit Mutuel s’élève à 166 millions d’euros. La livraison de l'ensemble de 31 000 m² est programmée début 2021 après 36 mois de travaux. « Une application mobile dédiée permettra l’accès à une multitude de services intelligents et connectés dédiés à l’utilisateur qui pourra accéder en temps réel aux informations liées à l’immeuble et à son environnement », ajoute la foncière. Objectif affiché : simplifier et fluidifier le quotidien des collaborateurs en leur apportant une offre de services globale.
Lyon, future métropole européenne de référence ?
(©Wikipedia/Chabe01 [CCBY SA 4.0])
L’édition 2019 de l’étude d’EY et JLL dédiée aux marchés immobiliers de la région lyonnaise met en avant les arguments qui pourraient permettre à la Métropole de devenir une référence au niveau continental. « Les critères de décision des entreprises évoluent et elles attachent notamment une importance prioritaire à l’accès aux talents, souligne Mohamed Mabrouk, associé EY, responsable du secteur Real Estate Auvergne-Rhône-Alpes. Les investissements de la Métropole dans l’enseignement supérieur, sa concentration en cœur de ville favorisant d’une part l’insertion des étudiants dans la ville et d’autre part le lien entre le monde universitaire et le monde de l’entreprise et de la recherche, tendent aujourd’hui à renforcer l’excellence lyonnais en la matière. Ce vivier de talents, toujours plus diversifié, est par ailleurs en constante progression avec + de 300 000 étudiants dans la Région et une ville de Lyon désignée pour la 2ème année de suite comme la ville favorite des étudiants. »
Interrogées sur leur projection à propos du quartier d’affaires du futur, les entreprises font ressortir la connectivité et la mixité comme deux critères prioritaires. « Or Lyon, en plus d’avoir la spécificité de posséder son QCA en cœur de ville, bénéficie d’un parc immobilier ultra connecté avec 76 % du parc intra périphérique (Lyon + Villeurbanne) situé à moins de 500 mètres d’une ligne forte (métro ou tramway), analyse Laurent Vallas, directeur régions de JLL. Les différents quartiers d’affaires de la Métropole sont ainsi connectés entre eux et par ailleurs tous situés à moins de 25 minutes de transport du pôle multimodal Part-Dieu. En outre, la transformation fonctionnelle entamée du secteur Part-Dieu, notamment autour du projet gare et de l’extension du centre commercial démontre la volonté d’améliorer l’expérience utilisateur en apportant toujours plus de mixité et de services aux usagers. Le coworking contribue à cette tendance, tout comme le dynamisme du marché du retail à Lyon, boosté par les nouveaux concepts, notamment en matière de fooding. »