La capitalisation des SCPI a bondi de 10 % en 2018 et celle des OPCI « grand public » de 16,3 % selon l’ASPIM et l’IEIF. Décryptage.

La capitalisation totale des SCPI et les OPCI « grand public » a progressé de 4,6 % sur un an pour atteindre les 70 Md€ à fin 2018 selon les données de l’association française des sociétés de placement immobilier (ASPIM) et de l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF). Celle des SCPI atteint le seuil de 55,38 Md€ au 31 décembre 2018, en hausse de 10,1 %. Cette capitalisation se concentre autour des SCPI immobilier d’entreprise (51,60 Md€) auxquelles s’ajoutent les SCPI immobilier résidentiel (3,78 Md€). L’actif net des 18 OPCI « grand public » se montait pour sa part à 15,14 Md€ au 31 décembre 2018, en hausse de 16,3 %.

Une collecte nette de 7,2 Md€

Les SCPI accusent une collecte nette en repli de 19,4 % comparativement à 2017, année caractérisée par un volume de collecte d’investissement hors norme. « L’intérêt des investisseurs particuliers pour les SCPI ne s’est cependant pas érodé en 2018 avec une collecte nette de plus de 5 Md€ », assure le communiqué de presse. Les SCPI bureaux ont réalisé un peu plus de la moitié de cette collecte devant les SCPI diversifiées (21 %), les SCPI spécialisées (16 %), les SCPI commerces (7,5 %) et les SCPI immobiliers résidentiels (2,6 %).

Les OPCI « grand public », essentiellement distribués par le biais des contrats d’assurance-vie, ont enregistré un total de 2,14 Md€ de souscription pour l’année 2018. « Sous l’impulsion des plus grandes capitalisations, le marché a repris son souffle après les pics de collecte à plus de 4 Md€ observés en 2016 et 2017 », souligne le communiqué de presse. Trois nouveaux véhicules ont été lancé en 2018, et deux nouvelles sociétés de gestion agrées par l’AMF se sont lancées sur le marché. Parmi les 18 OPCI grand public actives en 2018, 10 ont vu le volume de collecte annuel progresser par rapport à 2017.

Le bureau reste dominant dans l’investissement

Les SCPI ont réalisé en Europe 6,2 Md€ d’acquisition en 2018, pour 852 M€ de cessions. Les bureaux représentent toujours la première typologie d’actif à l’acquisition (64 %) devant les commerces (17 %). Parmi les autres catégories, les centres de santé dominent (6 %) devant l’hôtellerie (4,5 %) le résidentiel (4,1 %), les locaux d’activités et entrepôts (2 %). En termes de localisation, les investissements dans les autres pays européens ont représenté 30,8 % des volumes (dont 42,5 % à destination de l’Allemagne) devançant les investissements dans les régions françaises (26,6 %). L’Ile-de-France a concentré 42,6 % des acquisitions, majoritairement en dehors de Paris, la capitale n’ayant attiré que 11, 3% des volumes.

« Si l’investissement dans les bureaux reste dominant, la tendance vers une diversification des stratégies d’investissement perdure en 2018, soulignent l’ASPIM et l’IEIF. Cette tendance est en particulier confirmée par les thématiques retenues par les sept SCPI de rendement lancé au cours de l’année : commerce, investissement socialement responsable, résidentiel, hôtellerie d’altitude, actifs en région. »

Les SCPI maintiennent un taux DVM de +4,35 %

En 2018, les SCPI ont dégagé un taux de distribution sur valeur de marché (DVM) de +4,35 % (contre +4,43 % en 2017). Ce niveau de revenus distribués par les SCPI leur permet de dégager une prime de risque de +3,64 points par rapport aux emprunts d’Etat à 10 ans. En tenant compte de l’augmentation du prix moyen pondéré des parts des SCPI (+0,82 %), la performance globale s’établit à +5,17 % sur l’année. Sur une période longue (juin 2008 à décembre 2018) la performance globale annualisée des SCPI de rendement atteint 6 % avec une volatilité réduite à 4,4 %.

Sur l’année 2018 les OPCI « grand public » affichent un rendement courant de +1,2 %. La valorisation moyenne pondérée des parts en 2018 affiche une baisse de -0,4% – une première depuis fin 2016 – impactée par la performance négative de l’immobilier côté européen en 2018 (- 15,9 %). « En effet, l’exposition de OCPI « grand public » aux foncières cotées représentait en moyenne 12 % de l’actif net à fin 2017, détaille le communiqué de presse. La décote actuelle des cours sur l’actif net de foncières cotées laisse anticiper un rebond des valeurs en début d’année. » Sur une période longue (juin 2008 à décembre 2018), la performance globale annualisée des OPCI « grand public » atteint 4,9 % avec une volatilité réduite à 2,3 %.

« L’activité des fonds immobiliers non coté pour l’année 2018 se maintient à un niveau soutenu, conclut Frédéric Bôl, président de l’ASPIM. Nous nous réjouissons de la dynamique commerciale des SCPI et des OPCI qui représentent un investissement de long terme particulièrement adapté à la préparation de la retraite des particuliers. Mais n’oublions pas que ces investissements en immobilier tertiaire (bureaux, commerces, locaux d’activités, entrepôts, hôtels, résidences spécialisées pour étudiants ou personnes âgées) en Europe ou sur le territoire national abritent le lieu de travail de plus d’un million de Français. C’est pour sensibiliser les élus et responsables locaux sur la contribution économique des fonds immobiliers non cotés (SCPI et OPCI) dans leurs régions, que l’ASPIM a décidé en 2019 de faire un petit tour de France. »

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