KPMG dresse un état des lieux de la parité dans l’immobilier
Les questions d’inclusion ont fait leur entrée dans leur entrée dans le monde de l’immobilier en 2018. D’après une étude KPMG basée sur un panel composé à 69 % de femmes, plus de deux tiers des répondants de l’étude (67 %) estiment appartenir à une équipe mixte au quotidien. Une perception plus forte pour les femmes qui s’élève à 74 %, contre 54 % pour les hommes. Ces résultats positifs s’ajoutent à d’autres, puisque l’étude montre également que 60 % des répondants constatent une amélioration de la mixité depuis le début de leur carrière, avec une différence de perception toutefois pour les hommes (81 %) et les femmes (53 %). La parité semble également être respectée dans les postes à responsabilités : 85 % des répondants estiment que les femmes occupent ce type de position. De plus, il est précisé que la majorité des acteurs de l’industrie s’accorde également à dire que davantage de mixité sera bénéfique.
« Les enjeux de la parité ne sont pas uniquement sociétaux, ils sont également économiques, et ce n’est bien évidemment pas uniquement un enjeu pour l’industrie immobilière, il doit être l’enjeu de tous ! Les entreprises doivent revoir en profondeur leur leadership pour maximiser leur performance et assurer une croissance durable. N’oublions pas que les nouvelles générations ont des attentes différentes ! Par ailleurs, selon de récentes études, les cinq métiers les plus pourvoyeurs d’emplois en 2022 seront des métiers fortement féminisés. » analyse Régis Chemouny, associé KPMG responsable du secteur immobilier & hôtellerie.
Néanmoins, les femmes continuent de rencontrer des obstacles : 67 % d’entre elles ont déjà eu le sentiment d’être discriminées dans leur travail. Par ailleurs, un tiers des répondants (tous genres confondus) de l’étude estime que le réseau et la famille sont les deux principaux obstacles dans l’accession à des postes à responsabilités pour les femmes.
Il a aussi été demandé aux répondants d’identifier des axes de développement concernant la parité, trois idées principales se dégagent. Les femmes ne doivent pas avoir peur de candidater à des postes à haute responsabilité. Elles doivent également être un relais aussi bien dans le secteur immobilier que dans la société pour promouvoir la parité et enfin, étant donné leur faible représentation dans le secteur de l’immobilier, les femmes « leaders » se doivent d’accompagner les femmes plus jeunes en début de carrière, afin de partager leurs expériences et conseils.
Jérémie Amsallem