À contre courant, Donald Trump relance le charbon
S’adressant à sa base électorale dans l’État de Virginie Occidentale, Donald Trump a annoncé la fin prochaine du « Clean Power Plan », un texte voté durant le second mandat de Barack Obama. Ce texte prévoit un ensemble de régulations et de normes-anti pollutions applicables au niveau fédéral. En supprimant cette législation Donald Trump laisse la main libre aux États dans la gestion de leur production électrique et de sa provenance. Des États comme la Virginie-Occidentale, le Kentucky et l’Ohio remporté par le candidat Trump en 2016 comptent parmi les plus gros producteurs de charbon du pays.
Cependant, il paraît peu probable que cette mesure endigue le déclin que connaît le charbon depuis plusieurs années aux États-Unis comme dans le monde. Entre 2010 et 2018, la part du charbon dans l'électricité américain est passée de 45 à 30 %, pâtissant de la concurrence des énergies renouvelables et de l’essor des gazes de schiste, devenus première source d’électricité du pays en 2015. Dans le même temps le nombre de centrales à charbon s’est réduit considérablement passant de 580 à 350.
Bien qu’elles puissent être bénéfiques pour la création d’emplois dans le secteur à court terme, ces mesures semblent arriver trop tard pour sauver une industrie aujourd’hui en passe de disparaître.
Jérémie Amsallem