La 23ème conférence annuelle de l'ONU sur les changements climatiques (COP23) s'est tenue à Bonn, du 6 au 17 au novembre dernier, tandis que les appels de la communauté scientifiques se font de plus en plus pressants pour que soient respectés les objectifs de l'Accord de Paris.

C'est dans un contexte tendu que s'est ouverte la 23ème conférence annuelle de l'ONU sur les changements climatiques (COP23) qui se tiendra à Bonn du 6 au 17 novembre. Les appels à maintenir le cap de l'Accord de Paris sur le changement climatique se multiplient. Alors que l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM) vient de publier, en octobre un rapport révélant que les émissions mondiales de CO2 repartaient à la hausse, après trois années de stagnation, entraînant un taux de CO2 dans l'atmosphère terrestre jamais atteint depuis au moins 800 000 an, plus de 15 000 scientifiques de 184 pays différents, rejoints par 15 000 journalistes, ont signé le manifeste « l'Avertissement à l'humanité » qui prévient qu'il sera « bientôt trop tard » pour sauver la planète. Cette tribune publiée dans Le Monde le 13 novembre dernier appelle la communauté internationale à agir maintenant si elle veut "avoir des chances de rester en-deçà de 2°C à long terme ", prévient Jean Jouzel, climatologue et glaciologue français et signataire du manifeste. 

 

Phénomènes climatiques extrêmes
Ouragans, incendies, inondations, sécheresses, fonte des glaces… L'année 2017 a été le terrain de nombreux phénomènes climatiques extrêmes, avec des effets sur l’agriculture qui menacent la sécurité alimentaire. « Partout dans le monde, des milliers de personnes sont en souffrance, abasourdies par le déferlement des forces naturelles contre elles. Notre rôle en tant que responsables est de répondre à leur détresse en faisant appel à tous les moyens à notre disposition », a déclaré le nouveau président élu de la COP23, le premier ministre fidjien Frank Bainimarama. Les gouvernements présents lors de ces 11 jours se sont fixés pour objectif d'avancer sur les règles d'application de l'Accord de temps et en heure, et de renforcer les méthodes et les moyens mis en œuvre pour réussir à  maintenir l'élévation de la température mondiale bien en dessous des objectifs de l’Accord de deux degrés Celsius et de mener des efforts encore plus poussés pour limiter cette augmentation à 1,5 degré Celsius. « Nous devons aussi progresser pour concrétiser les engagements prévus pour 2020. À cet égard la finance et les promesses d’atténuation sont essentiels », a ajouté Patricia Espinosa, secrétaire exécutive de la CCNUCC. Selon Jean Jouzel, l'humanité n'a que trois ans devant elle pour réagir si elle veut sauver la planète.


Charlotte Danjou

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