Nicolas Hulot détaille son plan climat
Ce lundi 18 septembre, Nicolas Hulot, a dévoilé les quatre grandes mesures du Plan climat lors d'un grand entretien dans le quotidien Libération. Celles-ci s'adressent avant tout aux ménages les plus modestes.
Prime à la casse
Dans sa volonté d'arrêter les véhicules essence et diesel à l'horizon 2040, la prime à la casse va être refondue et élargie. Le ministre a donc expliqué qu'à partir de 2018, « la prime de 500 euros à 1 000 euros qui existait uniquement pour les ménages à revenus modestes, [...] sera généralisée à tous les Français propriétaires de véhicules essence d'avant 1997 ou diesel d'avant 2001 ». La prime pour le passage à un véhicule électrique sera également portée à 2 500 euros dès 2018.
Chèque énergie
La deuxième mesure concerne le chèque énergie. En test depuis l'été 2016 dans quatre départements, ce dispositif d'aide au paiement des dépenses énergétiques, adressé aux ménages modestes, va être étendu. À compter de 2019, celui-ci sera ainsi « revalorisé et passera à 200 euros par an en moyenne ». Le chiffre de « quatre millions de ménages bénéficiaires » a été avancé par le ministre.
Crédit d'impôt
Prévue pour 2019, la troisième mesure prévoit la transformation de l'actuel « Crédit d'impôt pour la transition énergétique », en prime. Celle-ci sera versée dès l'achèvement des travaux, beaucoup de ménages n'ayant « souvent pas les moyens d’avancer l’intégralité du financement des travaux ».
Changement de chaudière
Dernière des quatre mesures annoncées ce jour, la mise en place d'une aide pour le changement de leur chaudière au fioul. Ce « coup de pouce », qui pourra s'élever à 3 000 euros, sera accordé à condition de passer à un dispositif faisant appel aux énergies renouvelables, comme une chaudière à bois ou des pompes à chaleur.
Le ministre a également livré d'autres orientations de plus long terme. Pêle-mêle, Nicolas Hulot a évoqué une convergence essence-diesel « lissée sur quatre ans », une augmentation de la taxe carbone à 44,60 euros la tonne dès 2018 (contre 30,50 euros aujourd'hui), déclarant « viser un prix de 100 euros en 2030 ». Il a également précisé que l'écotaxe poids-lourds « telle quelle, ne reviendra pas », préférant inscrire le nécessaire effort du transport routier dans une « stratégie d'ensemble ».