Les chiffres des autorisations et mises en chantier de logements sont tombés, et ceux-ci affichent toujours une croissance soutenue. La Fédération des promoteurs immobiliers met toutefois en garde sur une « tendance à l'essoufflement ».
La construction de logements poursuit sa dynamique
En France, la construction de logements a toujours le vent en poupe. Le ministère de la Cohésion des territoires vient en effet de publier les chiffres relatifs aux permis de construire et aux mises en chantier sur la période allant de mai à juillet 2017. Ces deux indicateurs clés sont dans les vert, avec 101 800 logements mis en chantier au deuxième trimestre 2017, soit 7 % de mieux que sur la même période l'an passé. En typologies de logements, l'individuel pur apparaît comme le plus dynamique, avec un score de 16,2 %, alors que l'individuel groupé stagne à 0,6 %. Le collectif progresse quant à lui de 8,1 %.
Côté permis de construire, ceux-ci ont progressé de 10,6 %, avec 129 200 autorisations enregistrées durant ces trois mois. Le collectif enregistre une progression de 15,8 %, tandis que l’individuel pur et groupé avancent respectivement de 7,7 % et 3,3 %.
Au 31 juillet 2017, sur les douze derniers mois écoulés, les mises en chantier ont progressé de 12,5 % (402 500 unités) et les permis de construire de 13,3 % (482 800 unités).
Premiers signes d'attentisme
En dépit de ces chiffres encourageants, la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) souligne un « ralentissement de la croissance du marché », s'appuyant sur des progressions plus faibles qu'au trimestre précédent. Alexandre François-Cuxac, présidente de la FPI, explique que cette « tendance à l'essoufflement » est due aux « incertitudes sur l’avenir des mécanismes de soutien », à savoir le Pïnel et le prêt à taux zéro (PTZ), plaidant pour le maintien de ces deux dispositifs. Elle dénonce également « le futur impôt sur la fortune immobilière, dont l’annonce sape la confiance des acquéreurs », souhaitant un abandon gouvernemental de ce projet.
