2016 a fait exploser le mercure
Les seules promesses et bonnes volontés déployées lors de la COP21 n'y auront rien changé : selon un rapport de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), 2016 a bel et bien battu tous les records de température. En effet, les chiffres publiée par l'OMM, qui regroupent l'ensemble des données recueillies par les principaux laboratoires météorologiques sur le globe, font état d'une température moyenne de 1,1 °C supérieure à l'époque pré-industrielle, battant ainsi le précédent record enregistré en 2015 s'élevant à + 1,04 °C, « chose remarquable » selon Petteri Taalas, secrétaire général de l'OMM.
Et si ce nouveau record est préoccupant, il n'est pas le seul car tous les principaux indicateurs semblent d'être détériorés lors de l'année écoulée. Dans certaines régions du grand Nord comme l'Arctique russe, l'Alaska ou encore le Nord-Ouest du Canada, la température moyenne annuelle s'est située 3 °C au dessus de la moyenne 1961-1990, entraînant un déficit de banquise au niveau mondial atteignant les 4 millions de kilomètres carrés en novembre 2016, « une anomalie sans précédent pour ce mois de l'année », selon l'OMM. Les température extrêmes ont elles aussi enregistré des niveaux jamais atteints, avec notamment 54 °C mesurés à Mitribat au Koweit.
Se montrant inquiet, Petteri Taalas a déclaré que « cette augmentation de la température mondiale est cohérente avec les autres changements perceptibles dans le système climatique » s'inquiétant que « les températures moyennes de l’océan ont également été les plus élevées jamais relevées, le niveau marin a continué à s’élever et l’étendue de la banquise arctique a été très en deçà de la moyenne pendant la plus grande partie de l’année ».