Réunie à Alger, l'Opep s'est mis d'accord sur une baisse de la production de pétrole brut afin de contrecarrer la baisse des prix. L'Arabie saoudite, jusqu'ici farouchement contre, semble avoir cédé.

Quoi qu'il advienne, l'accord d'Alger fera date. Contre toute attente, les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), réunis dans la capitale algérienne le 28 octobre dernier, ont décidé de faire baisser leur production d'or noir en espérant la remontée d'un cours qui peine à franchir le seuil des cinquante dollars. S'élevant actuellement à 33,24 millions de barils par jour, la production du cartel devrait être ramenée entre 32,5 et 33 millions quotidiens.

Cet accord constitue une surprise car l'Arabie saoudite, premier producteur mondial, semblait ne vouloir rien lâcher pour de ne pas céder de parts de marché aux États-Unis et à son ambitieux voisin iranien. Cependant, la logique de surproduction de la pétromonarchie semble avoir atteint ses limites et l'augmentation importante du déficit budgétaire, qui atteindra vraisemblablement les 13,5 % du PIB en 2016, pourrait avoir fait capituler le royaume.

Principaux bénéficiaires de cette décision, l'Irak et le Venezuela, mais aussi l'Angola ou encore l'Algérie, qui ont tous été saignés à blanc par deux années de prix au plus bas. Compte tenu des situations politiques au Nigeria, en Libye et en Iran, ces trois pays ne subiront aucune limitation de production, Riyad semblant compter sur le manque d'infrastructures pour freiner la hausse de la production iranienne.

La prochaine échéance est fixée au 30 novembre, jour où se réunira l'Opep, à Vienne, afin de déterminer la contribution de chaque pays à cet effort.

 

B. B.

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