À Bonn, on s'active déjà pour la COP22
Cinq mois après la COP21 et six avant la COP22, qui se tiendra à Marrakech en Novembre prochain, et alors que l'accord de Paris est en cours de ratification auprès des différents États signataires, le moment est opportun pour préciser les modalités d'application de l'accord de Paris sur le climat. C'est à Bonn, dans l'ancienne capitale fédérale allemande, qu'est réunie jusqu'au 26 mai prochain la première session de mise en œuvre de l'accord. Sont présents les chefs des délégations des 197 parties à la convention climat, sous l'œil de Christina Figueres, secrétaire exécutive de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CNUCC), dont le mandat expire en juillet prochain.
Ségolène Royal, ministre de l'Environnement et présidente de la COP21, a estimé que « cette session de négociation est importante et délicate », car devant « matérialiser l'esprit de coopération de Paris et commencer à rendre opérationnel cet accord en transformant les contributions nationales en véritables politiques et programmes d'actions ». Les principaux sujets à débattre concernent les « piliers de l'accord de Paris et des moyens clefs pour sa mise en œuvre », à savoir les contributions nationales des États et le nouveau système de transparence. Ce dernier concerne les émissions de gaz à effet de serre, les contributions nationales, les mesures de réduction mises en oeuvre, le soutien financier fourni et reçu. Le volet financier sera un point important des négociations, notamment sur la question de l'accessibilité des pays en développement. Les travaux porteront ainsi sur « le bon démarrage et le cadrage des travaux sur la transparence du soutien (séquençage des travaux, responsabilité des différents organes de la CCNUCC) ».
Cet évènement sera également l'occasion d'une mise en commun du travail entre les présidences française et marocaine, en quelque sorte une passation de pouvoirs.
B. B.