Engie : nouvel équipage pour accélérer le renouvelable

2016 est l'année de tous les changements chez Engie, aussi bien dans la dimension stratégique qu'au niveau organisationnel. Face à un bilan 2015 mitigé - pour rappel, le groupe a enregistré un recul de son chiffre d'affaires de 6,4 % à 69,9 milliards d'euros et une perte nette de 4,6 milliards -, la direction du géant énergétique a décidé d'opérer un virage stratégique majeur, souhaitant ni plus ni moins prendre la place vacante de « leader de la transition énergétique dans le monde », selon les propos de Gérard Mestrallet, dorénavant président non exécutif du groupe.

Nouvelle équipe pour nouveau directeur général

Fraîchement nommée directeur général du groupe qu'elle a intégré en 2002, Isabelle Kocher a immédiatement procédé à la nomination de quatre directeurs généraux adjoints : Paul Almirante, « qui a assumé de nombreuses responsabilités opérationnelles au Portugal, au Brésil et au Royaume-Uni », Pierre Deheunynck va être nommé directeur général adjoint, « en charge des ressources humaines et de la supervision de global business services »,  Yves Le Gélard, qui « a acquis une forte légitimité des systèmes informatiques et du digital », et Thierry Lepercq, co-fondateur de Solairedirect, société acquise par Engie en 2015. Tous intégreront le comité exécutif de l'entreprise.

Nouvelle organisation pour nouvelle équipe

L'organisation du groupe évolue, avec la création de vingt-quatre unités opérationnelles (ou business units), « sur un principe de territorialité aux bornes d’un pays ou d’un groupe de pays ». Engie entend ainsi « être plus agile, plus connecté à ses parties prenantes et tourné vers ses clients ». L'entreprise a également procédé au lancement de « Lean 2018 », un plan de performance censé réduire les coûts nets d'un milliard d'euros en l'espace de trois ans.

Quatre nouveaux axes de gouvernances ont été décidés par la direction générale : la création d'une task-force « accelerate », la nomination au comité exécutif d'un responsable de l'innovation et de la technologie (Thierry Lepercq), et l'assignation à chacun des membres de ce même comité exécutif « une responsabilité opérationnelle et une responsabilité fonctionnelle ». Enfin, les vingt-sept fonctions et filières du groupe seront regroupées différemment, « après l’information et la consultation des instances sociales compétentes ».

Boris Beltran