La Maison des start-up, une des composantes de la stratégie d’innovation d’Icade, a ouvert en septembre 2015. Aujourd’hui, elle entre dans son rythme de croisière et de premiers services commencent à être exploités par la société immobilière.

C’est à la Plaine Saint-Denis (93), non loin du siège d’Icade, que se situe la Maison des start-up. Inaugurée en novembre 2015, et ouverte quelques mois auparavant, la pépinière comptait au départ neuf occupants. Cinq mois plus tard, c’est aujourd’hui onze jeunes pousses qui se partagent désormais ces 1000 m2. Icade a opéré une sélection drastique des start-up retenues avec le soutien de Paris&Co, l’agence de développement économique et d’innovation de la ville de Paris. La société immobilière loue à des loyers très attractifs ces espaces de travail, soit un forfait annuel de 180 euros HT par m2 et par an. « Elles sont des partenaires et pas seulement des locataires. L’idée est de vraiment donner  à ces micro-entreprises l’opportunité d’éprouver leurs concepts sur nos parcs et de bénéficier d’un environnement stimulant », insiste Marianne de Battisti, membre du Comex, en charge de l’innovation, de la communication et des relations institutionnelles chez Icade.

A proximité de la Maison des start-up, on passe devant l’Arbre à vent, cet arbre artificiel dont chaque feuille agit comme une mini-éolienne. Développée par la société  NewWind, cette technologie a beaucoup fait parler d’elle lors de la COP 21 en novembre dernier : deux arbres étaient « plantés » sur le site du Bourget où se tenait la conférence.  Icade a acquis un exemplaire qui permet aujourd’hui d’alimenter en énergie l’ensemble des parties communes d’un immeuble de bureaux. Cette innovation apparaît très en phase avec les orientations d’Icade au sein de la Maison de start-up. Si certaines jeunes sociétés sont directement liées à l’immobilier, d’autres apportent des solutions relatives à la gestion urbaine et aux problématiques de la ville durable de manière générale.
 

Des services immobiliers jusqu’à la gestion urbaine
 

Les start-up  incubées apparaissent en effet développer des services très différenciés. On y trouve  les obligés de la mutation de l’immobilier de demain avec Canberra, une plateforme de crowdfunding qui s’emploie à réinventer le modèle d’acquisition ou Immofactory, qui propose des outils digitaux pour la commercialisation de produits. Dans un tout autre domaine, Arteck, fondée et dirigée par deux ingénieurs du bâtiment, conçoit et construit des habitations durables zéro carbone intégralement à ossature bois. Sa spécificité est de s’employer à « repenser l’acte de construire en intégrant le développement durable à l’ensemble du processus de réalisation, de l’étude au chantier », ce qui signifie aussi de penser en amont l’ensemble des agencements intérieurs. Si ces services s’adressent avant tout aux particuliers, Icade étudie de près les réalisations d’Arteck et leur potentielle valeur ajoutée pour ses réalisations futures.  On remarque également eGreen, une société ayant mis au point un  dispositif de capteurs permettant le suivi des dépenses énergétiques, ensuite accessible sur une plateforme privée. eGreen s’adresse aux habitants des bâtiments tertiaires et résidentiels, et comprend un volet ludique et incitatif pour motiver les éco-comportements.

Le partenariat le plus avancé est celui avec Ecov, un service de covoiturage adapté aux trajets quotidiens, ce qui le distingue de BlaBlacar. Grâce à une borne connectée, l’utilisateur inscrit sa destination, règle à l’avance le conducteur qui sera informé du besoin de déplacement grâce à des panneaux lumineux en bord de route. « Sans smartphone, avec des équipements numériques fixes et accessibles à tous, Ecov rend la voirie connectée. C’est un service qui permet aux collectivités et aux entreprises de profiter des bienfaits et de la puissance de l'économie du partage » explique Arnaud Bouffard, l’un des créateurs. Si la date n’est pas encore fixée, Icade déploiera cette solution de co-voiturage très prochainement sur son parc de Rungis.
Autre exemple de collaboration, celle entre Icade et Ngine Networks. La start-up met au point des écrans connectés où il est possible de « plugger » n’importe quelle source de données (internet, télévision, documents pdf…) en temps réel et de programmer ce flux d’information, voire de le scénariser.  Un service marketing évident pour les agences immobilières ou les points de vente, mais également efficient  pour les entreprises. Icade a déjà installé cinq écrans dans ses locaux.
« Cette solution sert à la fois les intérêts des secteurs de la ville, de l’immobilier et de l’entreprise. Et c’est bien cette transversalité d’usages, fruit de l’agilité d’esprit assez naturelle aux start-up, que l’on recherche » conclut Marianne de Battisti.  

 

Laetitia Sellam

 

 

 

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