Panorama français de la smart city
« Villes intelligente, "smart", agiles : enjeux et stratégies de collectivités françaises » : c'est le nom du dernier rapport publié par le Commissariat général au développement durable (CGDD).
L'étude se compose de trois parties : « visions et objectifs de la ville intelligente en France », où sont décrits les grand enjeux inhérents à la smart city et en particulier à son application dans l'Hexagone. La ville intelligente est vue avant tout comme un moyen de renforcer le partenariat local et comme un espace propice à l'expérimentation urbaine. Le numérique yoccupe également une place centrale.
Ensuite, l' « état des lieux de la situation des villes françaises » précise les stratégies adoptées par différentes collectivités, notamment à travers leur approche politique. Les différentes collectivités étudiées présentent différents niveaux de maturité. Certaines villes pionnières, comme Montpellier, ont débuté leur démarche smart dès 2010.
La dernière partie portant sur les « défis et attentes » aborde le sujet sur les enjeux juridiques, financiers, et culturels qui constituent, selon les auteurs, les principales difficultés à surmonter à l'avenir. C'est notamment au niveau de financements que les attentes sont grandes, 70 % de ces derniers étant d'origine publique, dans un contexte de contraction budgétaire. En exemple, le rapport cite la ville d'Issy-les-Moulineaux qui a signé de nombreux partenariats public privé (PPP) pour financer ses projets d'innovation.
En conclusion, le rapport remarque qu'il n'existe pas encore d'approche « spécifique de la ville intelligente française », notamment à travers un modèle économique, au contraire de pays comme l'Espagne ou le Royaume-Uni. En France, l'approche de la smart city est ainsi « plus sectorielle qu'intégrée ».
Pour réaliser cette étude, une quinzaine de collectivités, « représentant une diversité dans leur position géographique, leur taille et statut » et ayant entrepris une démarche de ville intelligente ont été interrogées.
B.B.