L'association BBCA (Bâtiment bas carbone) a procédé à la présentation de son référentiel de labellisation, dans un premier temps destiné aux bureaux et aux logements collectifs. Les premières labellisations devraient intervenir dès le mois de juin.

C'est dans le cadre du Pavillon de l'Arsenal, actuellement hôte de l'exposition Réinventer Paris, que l'association BBCA (Bâtiment bas carbone) a procédé à la présentation de son nouveau référentiel de labellisation. Le défi fixé par l'association, à travers ce label, est d'obtenir des bâtiments avec une empreinte carbone de 500 kg par mètre carré, en cumulant construction et exploitation, là où les bâtiments actuels en émettent environ une tonne.

 

Trois niveaux de certification

Destiné aux bâtiments neufs, ce référentiel sera lancé dès le mois de mars, dans une première version destinée aux bureaux code du travail et aux bâtiments collectifs Il devrait ensuite être élargi, plus tard dans l'année, aux hôtels, commerces et maisons individuelles. Fonctionnant par l'attribution de points, un point équivalant à dix kg de CO2 non émis ou à quinze kg de matériau biosourcé stocké, le label distinguera trois niveaux de performance : « BBCA, BBCA performance, et BBCA excellence ». Le référentiel mettra ainsi l'accent sur les lots les plus carbonés d'un bâtiment, notamment la superstructure et la maçonnerie, encourageant par exemple à l'utilisation de bétons bas carbone et d'aciers recyclés. La certification des bâtiments non résidentiels sera assurée par Certivéa, tandis que les immeubles de logements seront certifiés par Promotelec et Cerqual. Ces organismes vont procéder dès le mois de mars à la formation de référents chargés d'accompagner les demandeurs dans la démarche de certification. Le tarif annoncé d'une certification bureaux est de 6 000 euros hors taxes, opérée en deux fois : un label provisoire délivré à la fin de la conception, et un label définitif attribué à la livraison. Les premières demandes pourront être faites à partir du 24 mars pour les bureaux et logements collectifs.

 

Un périmètre amené à s'élargir

Sur l'intérêt d'une telle certification, Stanislas Pottier, président de l'association BBCA, l'a présenté en trois mots clefs : « simple, accessible, et valorisant », souhaitant ainsi démontrer que « construire bas carbone et au même coût, c'est possible ». Les premières labellisations sont attendues pour le 2 juin prochain, à l'occasion de la semaine européenne du développement durable. À plus long terme, Stanislas Pottier a affirmé la volonté de l'association d'élargir le périmètre d'application du label à la rénovation et a évoqué la possibilité d'un « label quartier bas carbone », motivé par les intérêts qu'ont manifesté plusieurs collectivités. Invité à s'exprimer sur le sujet, Philippe Pelletier, président du Plan bâtiment durable, a salué la démarche BBCA, selon lui une « brique nécessaire pour conduire un label de préfiguration de la future réglementation des bâtiments ». Il a également souhaité voir le label s'exporter à l'international, martelant martelant son credo : « nous sommes aussi forts que les anglo-saxons ». Dans un marché dominé par les certifications Breeam et Leed, au tour de BBCA d'afficher la France en précurseur du bâtiment vert.

 

Boris Beltran

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