Depuis janvier, de belles transactions se concluent sur le marché français de l’investissement immobilier. Pour Catella, le premier semestre pourrait ainsi marquer un nouveau record.
Le premier semestre 2016 s’annonce record en investissement immobilier
L’acquisition de la Tour First, la cession du pôle santé de Gecina… : le premier semestre 2016 s’annonce déjà comme un cru très prometteur pour le marché français de l’investissement immobilier. « Il pourrait être record avec le retour de quelques méga deals de début d’année et de nombreuses opérations déjà lancées », assure Arnaud de Sordi, directeur du département dédié à l’investissement de Catella. 2015 avait déjà été une année record, quasi équivalente à 2014, « marquant un dynamisme de transactions impressionnant et une pression importante à l’acquisition », comme le précise Arnaud de Sordi. 2016 s’inscrit dans cette lignée. Pour autant, « le déséquilibre entre l’argent disponible à investir et les produits proposés à la vente est toujours flagrant, conduisant à une pression accentuée à la baisse sur les taux de rendement ». Selon le directeur de l’investissement, le marché reste orienté core, avec une dominance des investisseurs de long terme qui cherchent à sécuriser leur equity, et notamment les collecteurs d’épargne français, très actifs pour combler des performances plus que mitigées sur les autres actifs financiers. Pour les actifs à création de valeur ou à risque, le marché « continue de manquer de profondeur, les opérateurs ayant du mal à ne pas faire le travail de revalorisation eux-mêmes, faute d’alternatives d’investissement disponibles par ailleurs. Néanmoins, on sent que les valeurs vénales atteintes commencent à entrainer des interrogations chez les investisseurs, en particulier internationaux, même si les loyers économiques pratiqués, ainsi que l’espoir que la croissance soit à moyen terme de retour en France, permettent de ne pas démentir l’intérêt pour le marché français. Il faut également rester vigilants à l’évolution de la croissance chinoise et à son impact sur les marchés mondiaux, ainsi qu’au contexte géopolitique mondial qui peut également impacter la belle dynamique actuelle. Restons confiants cependant, la matière est dense et variée en ce début d’année ! », conclut Arnaud de Sordi.
Marché locatif : meilleure performance 2015 grâce à un 4ème trimestre très dynamique
En 2015, le marché locatif a affiché un volume de transactions s’établissant à 2 210 000 mètres carrés, proche de celui de 2014. « Après trois premiers trimestres moroses, le niveau de la demande placée a finalement affiché une belle performance grâce à un dernier trimestre supérieur à 700 000 mètres carrés, proche du niveau record de 2006 (780 000 mètres carrés) », explique Géraldine Latham, directrice du département Corporate de Catella. Très dynamique sur les surfaces comprises entre 0 et 5 000 mètres carrés, le marché accuse un net repli sur les plus de 20 000 mètres carrés (-37 %). « On observe également en 2015 une très forte activité dans Paris intra-muros, aussi bien dans Paris QCA que dans Paris Pôles tertiaires. À l’inverse, le quartier de La Défense ainsi que la Première couronne, à l’exception du QCA, ont souffert d’un manque d’activité. » Quant aux valeurs faciales, « elles ont faiblement évolué. Seules les conditions d’accompagnement ont constitué la variable d’ajustement. Celles-ci sont restées stables en Île-de-France (autour de 20 %) et ont diminué dans Paris. Enfin, la maîtrise de l’offre neuve reste un élément rassurant pour l’avenir », indique Géraldine Latham.
