L’Urban land institute et PwC ont publié conjointement l’étude Emerging trends in real estate Europe 2016. Cette dernière révèle que des mutations sociétales ont amené l’ensemble du secteur immobilier européen à adapter leurs critères d’investissement. Berlin confirme son attractivité et Paris reste une valeur refuge sur le long terme.

Le marché immobilier européen se trouve face à une nécessité de transformation. Les exigences croissantes des utilisateurs ainsi que de facteurs tels que la technologie, la démographie, les évolutions sociales, et l’urbanisation rapide apportent des mutations qui le bousculent. Pour y faire face, les investisseurs adoptent de nouveaux comportements et privilégient désormais les villes et les actifs plutôt que les pays. L’ULI et PwC ont réalisé un classement des 28 premières villes d’Europe selon l’évolution pressentie des tendances d’investissement pour l’année 2016. Si celui-ci révèle une présence forte des villes allemandes, avec trois villes dans le top 10, il reste assez diversifié avec la présence de huit pays. L’intérêt pour les secteurs alternatifs est également un marqueur de la transformation des investisseurs : 41 % d’entre eux se déclarent prêts à envisager ce type d’investissement en 2016, une augmentation de 13 points par rapport à l’an passé. « L'un des plus grands défis que rencontre aujourd'hui le secteur de l'immobilier consiste à se concentrer davantage sur les services et moins sur les aspects immobiliers purs », explique Sigrid Duhamel, présidente de ULI France. Ainsi 78 % des acteurs interrogés citent la promotion immobilière comme un moyen attractif d’acquérir des actifs prime et de mieux appréhender les nouveaux besoins de leurs clients et in fine des utilisateurs notamment par rapport aux attentes de qualité d’environnement de travail.

 

Pour la deuxième année consécutive, Berlin se positionne comme la ville la plus attractive d’Europe ; Londres sort du top 10 et si la capitale française gagne deux places, elle reste en deçà, à la 24place.

Berlin continue à bénéficier de facteurs concordants de développement grâce à sa population jeune et diversifiée, le bas coût de la vie, une réputation croissante de centre culturel et technologique et de nombreux terrains constructibles.

Londres, malgré sa sortie du top 10 vers la quinzième place, demeure le premier choix de beaucoup d’investisseurs internationaux et capitalise sur une liquidité, une échelle de marché et une performance économique en sa faveur.

De son côté, Paris « semble accumuler les paradoxes », déclare Geoffroy Schmitt, associé responsable du secteur immobilier chez PwC : l’opinion la trouve trop chère, elle reste pourtant le troisième marché le plus actif d’Europe en termes de volume d’investissement avec des secteurs comme les bureaux, le commerce prime, la logistique, et les hôtels qui restent attractifs. 

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