Le bâtiment entrevoit une éclaircie
Huit années consécutives de repli : depuis 2007, le secteur du bâtiment est à la peine et enregistre, trimestres après trimestres, des volumes d’activité en recul. 2015 ne fait pas exception, avec une baisse de 3% en volume de production, comme l’indique la Fédération française du bâtiment (FFB). Tous les segments accusent le coup : -3,9 % pour le logement neuf avec 345 000 mises en chantier recensées ; -11,3 % pour le non résidentiel neuf ; -0,2 % pour l’amélioration-entretien. Conséquence : le secteur a perdu 30 000 postes en 2015, y compris intérim en équivalent-emplois à temps plein (ETP). Pour autant, les entreprises continuent à résister, avec une « quasi-stabilisation des défaillances et un recul contenu des créations hors micro-entrepreneurs », comme l’assure Jacques Chanut, président de la Fédération.
Des éléments positifs
Qu’en sera-t-il en 2016 ? Pour la FFB, c’est le début de l’éclaircie. « Le bâtiment affichera un début de reprise de l’activité, estimé à +0,9 % en volume », assure la Fédération. Cette hausse est portée par un segment : le logement neuf, dont les ventes devraient progresser de 5,5 % grâce à près de 35 000 mises en chantier supplémentaires (+10 %). D’autres éléments positifs alimentent cette reprise, selon la FFB : le renforcement du PTZ, le maintien à bas niveau des taux d’intérêt et l’amélioration du moral des ménages. En revanche, pour les autres segments (le non résidentiel neuf et l’amélioration-entretien), les anticipations sont moins positives. Le premier devrait afficher un recul de 5,3 % selon la Fédération et le second, une très légère progression de 0,4 % en volume. Quant à l’emploi, il faudra, selon Jacques Chanut, président de la FFB, « attendre véritablement 2017 pour que le secteur puisse enfin en recréer ».
S.D.C.