C’est la somme qu’évite de payer EDF à l’État, son principal actionnaire, en payant son acompte sur dividende sous forme d’actions nouvelles.

À l’occasion de la présentation de ses résultats trimestriels, EDF a donné à ses actionnaires la possibilité de recevoir leur acompte sur dividende (0,57 euro par action) en actions nouvelles. Une option qu’a saisie l’État, premier actionnaire du groupe avec 84,4 %. Il s’agit donc indirectement d’une augmentation de capital.

 

Argument insuffisant

Une annonce qui n’a bien sûr pas plu aux marchés car elle souligne les problèmes financiers du géant de l’électricité. EDF doit en effet gérer en même temps la reprise d’Areva NP et la concurrence sur ses tarifs dispensés aux professionnels. Mais si à l’État a accepté de ne pas toucher ses 895 millions d’euros, c’est peut-être car il a déjà perçu 1,4 milliard d’euros de la part du groupe suite à l’injonction de Bruxelles de lui rembourser une aide fiscale du même montant. Un argument qui n’a pas convaincu les investisseurs. Dans la journée, le cours de l’action EDF chutait ainsi de près de 8 % à seize euros.

 

V. P.

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