La foncière franco-néerlandaise Unibail Rodamco publie un chiffre d’affaires en hausse de 2,1 % sur les neufs premiers mois de l’année 2015.

Avec des revenus de 1,4 milliards d’euros de janvier à septembre 2015, Unibail-Rodamco connaît une croissance de 2,1 % par rapport à la même période l’an dernier. Ce chiffre est pourtant affecté par la cession, en 2014 et début 2015, de centres commerciaux non stratégiques en France, aux Pays-Bas et en Espagne. Aux Pays-Bas, par exemple, le groupe s’est séparé de la quasi-totalité des actifs de bureaux en décembre 2014. Ainsi, les revenus locatifs sont en recul de 2,2 % sur les centres commerciaux, qui restent le principal marché de la société foncière. Une hausse de l’activité de 7,2 % sur le segment congrès et expositions a permis de maintenir le dynamisme de l’entreprise. Quant aux recettes des commerçants louant les locaux d’Unibail, elles ont augmenté de 4,8 % et même de 5,8 % sur le seul troisième trimestre. C’est quasiment un sans-faute pour le numéro un européen de l’immobilier qui a par ailleurs confirmé sa prévision de résultat net par action, estimé entre 10,25 euros et 10,45 euros. En Bourse, ces résultats ont tiré l’action d’Unibail-Rodamco vers le haut à 254,8 euros ce jour.

 

Leader (in)contesté de l’immobilier européen

Depuis la fusion entre le français Unibail et le néerlandais Rodamco en 2007, la foncière continue sa course vers les sommets. En octobre, le groupe a finalisé la signature d’un accord de vente avec l’Epaseda (Établissement public d’aménagement de la Défense Seine Arche) donnant le feu vert au projet de tour Trinity. À la fin du mois, l’entreprise inaugurait son premier centre commercial à ciel ouvert à Cagnes-sur-Mer. Unibail-Rodamco se concentre dans le même temps sur les grands centres de shopping en Europe : en juillet, le groupe se délestait de sa participation de 46,1 % dans mfi GmbH et de celle de 50 % au capital de Comexposium. Début octobre, la foncière a bouclé la vente du centre commercial suédois Nova Lund pour 176 millions d’euros. Si cette stratégie semble payer pour l’instant, Unibail-Rodamco n’est pas à l’abri de ses concurrents. Depuis la reprise en main de Klépierre par l’américain Simon Property Group, le français a triplé de taille, disposant à présent d’un portefeuille d’actifs de 22 milliards contre 35,7 milliards d’euros pour celui d’Unibail-Rodamco. Sur les marchés financiers, Klépierre gagne aussi du terrain, affichant une valorisation boursière de 13,7 milliards d’euros contre 4,6 milliards d’euros il y a trois ans, à comparer aux 23 milliards du franco-néerlandais. L’allemand Vonovia peut également inquiéter Unibail-Rodamco. Outre sa récente fusion avec sa concurrente Gagfah, l’ex-Deutsche Annington a intégré début septembre le Dax allemand. La foncière de Düsseldorf s’est par ailleurs interposée dans le projet de fusions entre ses homologues LEG Immobilien et Deutsche Wohnen, en faisant une contre-offre sur ce dernier de 9,9 milliards d’euros. Si Unibail-Rodamco se porte toujours aussi bien face à ses concurrents, elle devra néanmoins passer à la vitesse supérieure pour rester numéro un.

 

S.S.S.

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