À moins de quatre-vingt jours de la Conférence de Paris sur le climat, les vingt-huit ministres de l'Environnement de l'Union Européenne ont adopté une position commune pour la COP 21.

« L'Europe se doit d'être une force d'entraînement, exemplaire par son unité et ses actions, comme l'a été la France avec sa loi sur la transition énergétique. » Ce sont les mots prononcés par Ségolène Royal, ministre de l'Écologie, du Développement Durable et de l'Énergie, au moment de rejoindre ses vingt-sept confrères, regroupés au Conseil Environnement de l'Union Européenne (UE), le 18 septembre dernier. Objectif accompli, puisqu'ils ont adopté à l'unanimité un mandat de négociation « exigeant et clair » pour la COP 21, avec, selon la ministre, la volonté de « passer rapidement des engagements aux règles juridiquement contraignantes et financièrement encouragées ».

 

40 % de gaz à effet de serre en moins d'ici 2030, zéro carbone en 2100

Ce mandat s'annonce porteur de plusieurs avancées, la principale portant sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) : les vingt-huit États se sont engagés à réduire leurs émissions de GES de 40 % d'ici à 2030 (par rapport aux niveaux de 1990), fixant même l'objectif d'une UE décarbonée à l'horizon 2100, ce afin de contenir l'augmentation maximale de la température à 2 degrés. Notons également la mise en place d'un mécanisme quinquennal de réexamen du niveau d'ambition de réduction de gaz à effet de serre, toute diminution de l'effort étant proscrite. Le reste du texte porte, entre autres, sur l'adoption de règles de transparence communes et la participation d'acteurs non étatiques. Un jalon supplémentaire sur la route d'un succès parisien en fin d'année ?

 

B.B.

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