La pierre-papier bat des records
L'Aspim publie ses statistiques, faites en collaboration avec l'IEIF, pour les six premiers mois de 2015, des fonds d'investissement en immobilier SCPI et OPCI "grand public". La tendance est plus que jamais haussière pour ces fonds non cotés, puisque ce semestre marque de nouveau un record d'attractivité.
Collecte nette et capitalisation au plus haut
Les 166 SCPI françaises affichent une collecte nette de 1,86 milliards d'euros, en progression de 47,5 % par rapport au premier semestre 2014, qui constituait déjà un record. Cette hausse se constate sur toutes les catégories de biens concernées par ces fonds. Ces chiffres sont d'autant plus remarquables que, depuis 2012, la collecte nette des SCPI au premier semestre s'est toujours maintenue au dessus du symbolique milliard d'euros. Pour les 11 OPCI "grand public"; on parle volontiers de « montée en puissance » depuis 2011, avec une collecte nette émargeant à 1,246 milliards d'euros au premier semestre, soit 400 millions d'euros de plus qu'en 2014 sur la même période.
Même constat pour le niveau de capitalisation : presque 35 milliards d'euros pour les SCPI (+ 6,3 % par rapport au 31 décembre 2014) et 3,28 milliards pour les OPCI "grand public" (+ 60,57 % depuis fin 2014).
Le marché secondaire également en croissance
Si le marché secondaire des SCPI n'affiche pas le même éclat que les chiffres sus-cités, la croissance est cependant notable, avec + 30,2 % de parts échangées, pour un total de 318,7 millions d'euros, et un taux de rotation semestriel de 0,91 %. Quant au marché des parts de SCPI, bien que « peu profond », il ne souffre d'aucun problème de liquidité : 80,56 millions d'euros de parts en attente de cessions des SCPI à capital fixe et 7,97 millions d'euros de retraits non compensés des SCPI à capital variable.
Commentant ces résultats, Arnaud Dewatcher, délégué général de l'Aspim, salue la complémentarité commerciale des SCPI et OPCI "grand public" et note que « ce succès démontre aussi bien le besoin des ménages en épargne longue et la confiance de ces derniers dans ces fonds immobiliers qui nourrissent un cercle durablement vertueux pour notre économie ».
Boris Beltran