Logement neuf : la reprise ne contente pas la FPI

Le marché du logement neuf se porte bien : pour le troisième trimestre consécutif, la FPI a enregistré une nouvelle hausse des ventes qui a atteint + 23,2 % au deuxième trimestre 2015, pour une croissance de 19,3 % sur les six premiers mois de l'année (par rapport au premier semestre 2014), l'offre nouvelle de logements ayant progressé de 15 %. Première contributrice, la vente aux investisseurs, qui a fait un bond de 66,2 % et représente 51 % des ventes au détail du semestre, preuve, selon la FPI, du bon fonctionnement du dispositif Pinel. Dans un même temps, les ventes en accession et en résidences sont restées stables, avec des variations de respectivement + 5 % et - 3,3 % et les ventes en bloc régressent de 23,1 %. L'offre commerciale disponible, quant à elle, recule de 1,4 % et compte moins de 92 500 logements, soit 12,7 mois de vente. Les prix augmentent légèrement, signe de tension entre demande et offre de logements.

Consolider la dynamique

Malgré ces bons chiffres, la FPI se refuse à un excès d'optimisme et préfère pointer les faiblesses structurelles : rareté des terrains constructibles, complexité administrative, recours abusifs, poids de la réglementation… Alexandra François-Cuxac (en photo), récemment élue à la présidence de la FPI, appelle à consolider cette dynamique via des mesures de fond, afin de « repenser en profondeur nos méthodes, nos process, nos réflexes ». Elle envoie la balle dans le camp du Gouvernement en désignant les « chantiers » qui, selon elle, sont nécessaires à une sortie propre et définitive de la crise : relancer l'accession à la propriété pour les ménages au pouvoir d'achat serré, raccourcir le cycle de production du logement en supprimant des obstacles à la construction, et anticiper les besoins de l'habitat de demain.

Boris Beltran