Depuis le début de l’année, plusieurs opérations en blanc ont été signées en Île-de-France, traduisant un certain retour du risque chez les investisseurs immobiliers.
Immobilier : le grand retour du blanc
Les investisseurs immobiliers seraient-ils devenus un peu moins averses au risque en 2015 ? Selon le dernier baromètre de JLL, ils sont de retour sur le marché des opérations en blanc (ndlr : sans location ou vente préalable à un utilisateur). Au deuxième trimestre 2015, elles représentent 42 % des immeubles en chantier en Île-de-France, contre 35 % fin 2014. Même constat pour le marché des ventes en état futur d’achèvement (Vefa) : au premier semestre 2015, 827 millions d’euros ont été engagés, soit un volume équivalent à celui du premier semestre 2014.
Des deals d’envergure
Plusieurs opérations d’envergure ont été signées dès le premier trimestre : Ecowest, acquis par le fonds souverain Abu Dhabi Investment Authority pour 477 millions d’euros et CityLights 2, acquis par la foncière Gecina pour 188 millions d’euros. Au deuxième trimestre, trois nouvelles Vefa ont été enregistrées pour 162 millions d’euros. « Ce sont des opérations de taille unitaire plus petite, mais elles ont toutes été acquises en blanc, souligne JLL. Citons notamment la cession par Sodéarif de Tempo, à Paris 19e pour un montant estimé autour de 80 millions d’euros. »
Deux milliards supplémentaires
Compte tenu de la compression des taux, le broker observe un changement dans la stratégie des promoteurs « qui proposent leurs programmes à la vente en blanc, souvent en parallèle d’une stratégie de recherche d’utilisateurs ». Pour l’ensemble de l’année 2015, selon les anticipations de JLL, le volume investi global sur le marché des Vefa devrait enregistrer deux milliards d’euros supplémentaires, représentant près de 280 000 mètres carrés. « L’appétit des investisseurs pour les Vefa se confirme puisque nous avons identifié entre quinze et vingt Vefa en blanc pour 2015 », comptabilise-t-il.
S. D. C.
